Espagnol - L`espagnol dans l`Académie de Caen
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Espagnol - L`espagnol dans l`Académie de Caen
collection Lycée série Accompagnement des programmes Espagnol classe de seconde générale et technologique Ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche Direction de l’enseignement scolaire applicable à la rentrée 2003 Centre national de documentation pédagogique Ce document a été rédigé sous la direction de Denis RODRIGUES, professeur des universités à Rennes II, par le groupe de travail composé des membres suivants : Jeannine GUINDOS Jocelyne LE BRAS Éva ROUDAUT Roselyne SALVARREY Émilien SANCHEZ professeure au lycée de l’Édit, Roussillon (38) professeure au lycée Emmanuel-Mounier, Angers (49) PRAG à l’université Rennes II (35) professeure au lycée Jean-Brito, Bain-de-Bretagne (35) inspecteur général de l’Éducation nationale sous la responsabilité de Paul BRENNAN, président du groupe d’experts de langues vivantes, et de Geneviève GIRARD, professeure des universités, Bruno LEVALLOIS, inspecteur général de l’Éducation nationale, Jean SALLES-LOUSTEAU, inspecteur général de l’Éducation nationale. Les textes relatifs à la compétence culturelle, au traitement de l’erreur, au lexique et à l’évaluation, ont été rédigés dans le cadre d’un travail interlangues. Coordination : Marie-Hélène BERGEL-PEYRE, bureau du contenu des enseignements, direction de l’enseignement scolaire. Suivi éditorial : Christianne Berthet Secrétariat d’édition et mise en pages : Magali Flori © CNDP, décembre 2003 ISBN : 2-240-01342-7 ISSN : 1624-5393 Sommaire Avant-propos........................................................................................................................................................ 5 Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel ..................................................................... 7 Le programme grammatical ....................................................................................................................... 7 Le programme lexical ................................................................................................................................ 7 Le programme culturel .............................................................................................................................. 8 La progression pédagogique .................................................................................................................... 9 Propositions d’applications pédagogiques ..................................................................................................... 23 Séquence 1 – « Vivre ensemble à Madrid aujourd’hui » ........................................................................... 23 Séquence 2 – « Le Mexique à travers les siècles » ................................................................................... 25 Séquence 3 – « Cuba : une île, deux visages »........................................................................................... 28 Diversifier l’expression orale .............................................................................................................................. 40 Le jeu ......................................................................................................................................................... 40 Lecture expressive et expression théâtrale ............................................................................................... 44 Choix des supports pédagogiques ................................................................................................................... 48 Nature et fonction des supports pédagogiques....................................................................................... 48 Supports écrits .......................................................................................................................................... 48 Supports iconographiques ....................................................................................................................... 49 Supports audiovisuels .............................................................................................................................. 50 Publicité .................................................................................................................................................... 50 Évaluation ............................................................................................................................................................. 51 Nature et objectifs de l’évaluation ............................................................................................................ 51 Les différents types d’évaluation .............................................................................................................. 51 L’appareil d’évaluation .............................................................................................................................. 52 Évaluation et notation ............................................................................................................................... 52 Traitement de l’erreur .......................................................................................................................................... 53 L’erreur et le processus d’apprentissage .................................................................................................. 53 Les principales sources d’erreurs .............................................................................................................. 54 Les aides et la remédiation ........................................................................................................................ 54 Avant-propos Des orientations et des contenus ont été définis dans le programme de seconde pour tous les domaines de l’apprentissage de la langue étrangère (lexical, grammatical et culturel) : – consolidation et approfondissement des savoirs et des savoir-faire du collège pour les élèves ayant débuté l’apprentissage de la langue en classe de sixième ou en classe de quatrième ; – début d’apprentissage en classe de seconde générale et technologique d’une troisième langue vivante sur la base des compétences linguistiques et culturelles acquises au collège et pouvant être réinvesties ; – renforcement et développement des compétences méthodologiques des élèves ; – programme culturel dont le cadre (« Vivre ensemble ») est commun à toutes les langues. C’est dans ce cadre que le professeur placera l’étude de la langue, notamment pour les élèves de LV1 et de LV2. Le professeur s’appuiera sur des documents d’accompagnement authentiques qui apportent du sens aux activités langagières. Le présent document d’accompagnement a pour objectifs d’éclairer certains points importants du programme et de fournir aux enseignants des indications concrètes et quelques pistes pour sa mise en œuvre (identification de priorités linguistiques, choix de supports et de démarches pédagogiques, exemples de situations d’apprentissage, d’exercices et d’activités…). Il a pour but d’aider les professeurs à mieux accompagner les élèves dans leurs apprentissages et à les conduire ainsi à améliorer leur aptitude à communiquer dans la langue. Avant-propos 5 M ise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel Dans le prolongement des documents d’accompagnement des programmes du collège, l’enseignant trouvera ici un certain nombre d’informations ou de rappels devant lui permettre d’exploiter au mieux les propositions de programme grammatical, lexical et culturel. Le programme grammatical Associé au programme culturel, le programme grammatical (BO, 3 octobre 2002, hors-série n° 7, p. 52) ne constitue qu’un ensemble d’indications non impératives qu’il est souhaitable d’aborder avec une classe de seconde lorsque le niveau réel de celle-ci, que seul l’enseignant est à même d’évaluer, le permet. Il convient néanmoins de rappeler que la grammaire, au même titre que le lexique, n’est qu’une des divisions opératoires de la langue. De ce fait, elle ne peut en aucun cas être considérée comme une fin en soi. La connaissance du système verbal et l’emploi des temps, outils indispensables à la mise en œuvre et à l’acquisition des compétences d’expression et de compréhension, devront être systématiquement révisés au même titre que les constructions syntaxiques permettant de structurer la phrase. Ceci impliquera un apprentissage méthodique, un effort de mémorisation, des applications en situation et le réemploi permanent des formes usuelles, préalables à une réflexion qui pourra donner lieu à une systématisation à partir de plusieurs occurrences. Ce programme grammatical pourra également favoriser une réflexion, modeste, sur la langue. L’enseignant pourra exploiter au mieux la parenté de l’espagnol et du français mais aussi les différences fondamentales qui peuvent exister entre ces deux langues malgré leur origine commune. La traduction ponctuelle devrait permettre, par une sensibilisation aux écarts significatifs entre le français et l’espagnol, par la mise en relief de l’absence de correspondance systématique entre les deux langues, de sensibiliser les élèves aux particularités essentielles de l’une et de l’autre. Le programme lexical Afin de pouvoir développer les compétences visées par le programme, l’élève devra être en mesure de maîtriser une gamme d’expressions toujours plus variée et un lexique de plus en plus riche et précis. Ce lexique, se rapportant aux thèmes culturels abordés, appartiendra à la langue usuelle et ne visera ni érudition ni spécialisation. Les acquis du collège serviront de base à un apprentissage plus complet, plus diversifié et en rapport étroit avec les grandes orientations du programme culturel. Tandis que l’élève devra apprendre à maîtriser progressivement les compétences visées et à utiliser les mots et expressions correspondants, l’enseignant veillera tout particulièrement au réemploi fréquent des tournures idiomatiques et du lexique, à leur mémorisation, à la qualité de l’expression et au niveau de langue de l’élève. Toute procédure visant à atteindre ces objectifs pourra être utilisée. Si la maîtrise d’un lexique riche et précis est l’outil indispensable à une expression de même nature, il va de soi que l’apprentissage du lexique ne peut se faire qu’en situation, ce qui exclut la mémorisation purement mécanique de listes de vocabulaire établies autour de thèmes arbitrairement choisis. Acquisition du lexique Le lexique ne forme pas un tout indifférencié qui ferait l’objet d’un traitement uniforme. Les mots ont une importance et un statut différents selon leur environnement dans la phrase, le contexte dans lequel on les rencontre et la perspective de communication dans laquelle on se place ; ils sont plus ou moins utiles. Certains mots, par exemple, peuvent être purement et simplement laissés de côté, d’autres commandent l’accès au sens, d’autres encore doivent être immédiatement disponibles pour permettre l’expression orale ou écrite. Le mot et les expressions feront donc l’objet de traitements différents : – si le mot fait partie du vocabulaire dit de reconnaissance, il peut être expliqué rapidement ou traduit ; il peut même être purement et simplement laissé de côté s’il ne fait pas obstacle à la compréhension globale du document ; – s’il fait partie du vocabulaire de production, c’est- Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 7 à-dire s’il est indispensable pour communiquer de manière générale ou sur le thème donné, il doit être mémorisé. C’est ce vocabulaire de production que l’élève devra apprendre en priorité aux fins de mobilisation immédiate ; – enfin, tout au long de l’année, le professeur aide les élèves à se constituer un répertoire d’expressions et de tournures utiles pour s’exprimer sur un document et faciliter l’interactivité en classe. Dans ce contexte, les élèves sont encouragés à exercer leur réflexion sur le lexique en vue de mettre en place des stratégies personnelles d’apprentissage. Mémorisation La mémorisation joue un rôle primordial dans l’apprentissage du lexique. Les mécanismes de la mémorisation fonctionnent de manière différente selon les individus : il suffit à certains d’entendre ou de voir le mot à deux reprises pour le fixer durablement, d’autres devront le répéter à voix haute (ou l’écrire) à de nombreuses reprises, pour arriver au même résultat. Il est donc indispensable que chaque élève prenne conscience de son mode de fonctionnement intellectuel et en tire une stratégie personnelle. Le professeur tient compte de ces diversités dans toute la mesure du possible : il fait entendre et voir le mot, et module le cas échéant ses exigences. Il rappelle aussi les techniques de base de mémorisation, toujours pertinentes en classe de seconde, de façon à ne pas laisser l’élève seul face à cette tâche. La fixation à plus long terme du vocabulaire représente la phase ultime d’un processus intellectuel qui passe obligatoirement par un effort individuel de mémoire dont l’élève doit être convaincu. Mémorisation et réflexion ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Les mots ne s’empilent pas en vrac dans la mémoire, ils ne s’y fixent pas sous la forme d’éléments lexicaux isolés ; ils sont mémorisés en fonction de catégories grammaticales et de réseaux lexicaux qui structurent et systématisent le lexique et, accessoirement, facilitent son acquisition. Dans cet esprit, une liste de vocabulaire (10 à 12 mots au maximum), à apprendre pour le cours suivant, permet le lien entre les différentes séquences de travail. Ces mots, qui sont obligatoirement accompagnés des particularités morphologiques, syntaxiques et accentuelles qui s’y attachent – données sans lesquelles le mot peut être considéré comme inutilisable – et placés dans un réseau lexical d’une part et sémantique de l’autre, sont alors mémorisés avec intelligence. Fixation La mémorisation se met déjà en place par un réemploi immédiat des mots nouveaux ; cependant, à ce stade, il n’y a pas de fixation durable. Il est donc nécessaire d’avoir recours à d’autres procédés : 8 – l’apprentissage par champ sémantique : les mots nouveaux sont organisés autour d’une notion particulière, quelle que soit la catégorie syntaxique à laquelle ils appartiennent. Pour parler des transports en commun, par exemple, on aura, en français, tout à la fois des noms (métro, bus, tram, billet allerretour, abonnement, etc.) et des verbes ou groupes verbaux (passer du temps dans les transports, attendre le métro, changer de bus, etc.) ; – l’apprentissage par repérage contextuel: le mot apparaît dans un certain contexte et se trouve ainsi lié à d’autres mots qui peuvent être appris en même temps; le programme culturel contribue à une telle approche; – l’apprentissage par étymologie ou par processus de dérivation morphologique: selon les langues, les processus sont plus ou moins systématiques. À partir de « noir » en français, on peut construire « noirceur », «noircir»; à partir de «blanc», «blancheur» et «blanchir». Les règles ne sont pas applicables à tous les adjectifs; il n’en reste pas moins que les procédés doivent être étudiés, même s’il faut en montrer ici et là les limites; – l’apprentissage par catégorie grammaticale: les mots sont regroupés d’après la catégorie à laquelle ils appartiennent (nom, verbe, adjectif, adverbe, conjonction). Tout ce qui favorise l’organisation mémorielle intelligente du vocabulaire doit être mis à contribution. Le programme culturel L’enseignement des langues vivantes étrangères vise la maîtrise de compétences linguistiques et culturelles interdépendantes. Il n’entend pas définir un corpus de connaissances, strictement limité, qu’il serait possible d’évaluer du fait de son caractère fini. Leur contenu culturel constitue en premier lieu un critère de sélection des supports étudiés en classe. Par l’étude de documents authentiques dans la langue cible, l’enseignement des langues vise l’approfondissement et la mise en cohérence des savoirs en les articulant autour de quatre notions : la mémoire, les échanges, le lien social, la création. On n’attendra pas de l’élève qu’il soit capable de décoder n’importe quelle allusion culturelle ou d’expliciter tout implicite. Contenu culturel et langue L’acquisition d’une compétence culturelle se fait progressivement, sous forme d’une prise de conscience des caractéristiques de l’aire culturelle étudiée. Il s’agit d’éveiller chez l’élève la curiosité pour les faits culturels et le désir de les comprendre, ainsi que celui de s’exprimer dans la langue étudiée. Ainsi, compétences culturelles et linguistiques se trouvent étroitement imbriquées et impliquées dans le processus d’apprentissage. La signification même de certains termes du lexique ne peut être appréhendée de manière approfondie que si, en même temps, sont Espagnol – classe de seconde générale et technologique pris en considération leur contexte et leurs connotations. C’est précisément ce « halo d’implicite », perçu intuitivement et souvent de façon inconsciente par les locuteurs natifs, qui devra être rendu accessible aux élèves par l’enseignant ; faute de quoi, les élèves risquent d’adopter des conduites verbales et des comportements décalés par rapport aux codes communicatifs propres aux sociétés dont ils apprennent la langue. Cet apprentissage devra s’attacher non seulement à la connaissance des codes verbaux, mais aussi à la reconnaissance de codes non verbaux. Documents et supports Les documents choisis par le professeur dans le cadre d’une démarche programmée doivent satisfaire à un double critère linguistique et culturel. L’explicitation de leur contenu culturel constitue en elle-même l’apport culturel du cours, et ces documents ne doivent en aucun cas devenir prétexte à un cours d’histoire, de géographie ou de sociologie de l’aire culturelle étudiée. Si le professeur désire programmer un développement sur un des aspects culturels apparaissant dans le document, cela ne peut se faire que par le biais d’un autre document ou d’un autre support, le cours devant toujours garder son objectif d’entraînement. Les documents et supports proposés aux élèves s’insèrent dans l’axe thématique du « vivre-ensemble » abordé par les quatre notions. Le programme culturel n’est réellement mis en œuvre que si le professeur tire l’exploitation en ce sens. À titre d’exemple, si le professeur conçoit un dossier consacré à une ville particulière, ce qui s’insère à première vue dans le programme de la classe de seconde, il prendra garde à ne pas choisir des documents qui illustreraient la prégnance des relations de pouvoir dans cette ville (car cela relèverait du programme de première) ou des interrogations sur l’identité nationale (car cela relèverait du programme de terminale). Il privilégiera, par exemple, l’étude de différentes formes de liens sociaux dans la ville en question. Enfin, les documents ne doivent pas faire l’objet d’une exploitation exhaustive visant à développer tous les aspects culturels qu’ils contiennent, pas plus qu’ils ne font l’objet d’une exploitation de toutes leurs virtualités linguistiques. Le professeur choisira la piste d’exploitation culturelle la plus pertinente (littéraire, civilisationnelle ou artistique), associée à l’étude d’un fait de langue ou à l’acquisition d’une compétence linguistique. Méthodologie Le professeur prend en compte le programme culturel de deux façons différentes et complémentaires : – lorsqu’il choisit les documents, en prépare l’exploitation et les met en cohérence ; – lorsqu’il choisit les supports exploités selon leur type, leur origine géographique, leur époque et leur registre linguistique. Les thèmes suggérés dans le programme pour chaque notion (mémoire, échanges, lien social, création) fournissent autant de pistes pour l’élaboration de séquences dans une perspective éventuellement transversale (un thème pouvant relever de plusieurs notions). L’acquisition de la compétence culturelle implique un certain nombre de pratiques : – familiariser l’élève à la culture de l’autre, notamment par la lecture régulière de journaux ou le recours à Internet pour des recherches documentaires guidées, etc. ; – multiplier les approches d’un thème du programme autour de supports mettant en œuvre l’ensemble des compétences ; – prendre en compte les divers niveaux de compétences (perception, repérage, appropriation et restitution). Les éléments du programme culturel relevés dans les documents étudiés pourront être complétés et enrichis de plusieurs façons : – transversalement avec les enseignants des autres disciplines (histoire, géographie, arts, français) ; – lors des cours de conversation avec l’assistant étranger ; – en autonomie par une recherche au CDI de documents sur support papier, ou sur support numérique (cédéroms ou Internet) ; – lors d’échanges par courrier électronique ; – au cours de la préparation d’un voyage pédagogique. La progression pédagogique La ville n’est proposée ici, comme le programme de la classe de seconde l’indique de façon explicite1, qu’à titre d’exemple. Les tableaux présentés ci-après selon les quatres notions du programme (mémoire, échanges, lien social, création) ne doivent en aucun cas être considérés comme des passages obligés devant être traités successivement en fonction d’une hiérarchie préétablie mais, au contraire, dans le cadre d’une progression pédagogique élaborée en début d’année sur la base d’une évaluation diagnostique, progression modulable au gré de l’évolution des apprentissages et des évaluations formatives et sommatives réalisées en cours d’année. Le traitement de la ville comme exemple de contenu culturel peut donc varier en fonction des sensibilités et faire l’objet soit d’une application des plus traditionnelles, soit d’une approche plus ambitieuse et plus originale visant à en exploiter toutes les poten- 1. Espagnol, classe de seconde générale et technologique, coll. « Lycée », série « Programmes », CNDP, 2003. Voir IV. Le contenu culturel : « Vivre ensemble en société ». Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 9 tialités afin de développer l’autonomie de l’élève dans les domaines de l’expression et de la compréhension. Une lecture verticale ou horizontale des tableaux proposés ci-après doit permettre de construire la progression pédagogique et d’envisager l’élaboration de séquences de travail ayant pour objectif prioritaire le développement des compétences d’expres- sion et de compréhension ainsi que la compétence culturelle. Mais l’élaboration de séquences n’est qu’une des modalités potentielles de l’application du programme. Toute autre procédure est recevable dès lors qu’elle vise au développement des compétences de compréhension et d’expression sur la base du contenu culturel et des aptitudes évaluées des élèves. Mémoire La ville comme témoin du passé Décrire/Rappeler/Rapporter Thèmes Burgos et l’épopée du Cid. Tolède, Cordoue : villes des trois religions. Grenade et la fin de l’occupation musulmane. 10 Lexique/tournures Compétences Mío Cid Campeador. La Edad Media, medieval, medioeval. El caballero, la caballería, caballeresco. La epopeya, épico, el héroe nacional, las hazañas, la leyenda, (lo) leyendario, el destierro, desterrar, desterrado, la Reconquista, apoderarse, conquistar, derrotar, ser derrotado, tomar posesión, rebelarse, cobrar el tributo, poner sitio, los sitiados, hallar refugio, cantar de gesta, romance, crónica. Savoir décrire, rappeler, rapporter un événement historique. Savoir se repérer dans le temps. Acquérir et réemployer le lexique spécifique des événements historiques ou légendaires. Savoir parler du patrimoine historique. Savoir travailler en interdisciplinarité Savoir travailler en autonomie. Converso, conversión. Renegar de su fe. Expulsión, expulsar. Destierro, desterrar. Discordia. Rendirse, rendición. Victoria, vencer. Savoir parler du patrimoine historique. Apprendre à avoir un regard critique. Activités Supports Lecture, mémorisation, restitution. Étude du système verbal. Recherche des traces de l’événement dans l’Espagne d’aujourd’hui (étymologie des mots d’origine arabe, monuments, livres, films…). Recherche à partir d’un questionnaire guidé ou semi-guidé. Réalisation d’une frise chronologique. Reconstitution Cartes, de l’itinéraire du Cid. chronologies, chroniques, romances, reportages, photos, dictionnaire encyclopédique, Moros, Judíos, Lecture, mémorisation, Savoir parler tableaux, Cristianos, Mezquita restitution. du patrimoine littérature (Cristo de la Luz), Étude du système verbal. historique. classique sinagoga Recherches sur les traces Développement et moderne… (Santa María la Blanca), de l’esprit critique de la religion La Puerta del Sol, dans l’Espagne par une réflexion Iglesia, catedral, capilla. sur la tolérance : thèmes et l’espagnol La fe/el paganismo. d’aujourd’hui : de la convivialité, Creyente, pagano. étymologie, toponymie, du respect d’autrui, Mozárabe, mudéjar. architecture… de la liberté Convivencia, convivir. de conscience… Tolerancia, intolerancia. Énonciation : étude de l’objectivité et de la subjectivité dans la représentation. Système verbal : travail sur les temps du passé. Espagnol – classe de seconde générale et technologique Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Saint-Jacques- La ruta, el Camino, Savoir parler de-Compostelle. caminar, peregrinar, du patrimoine rezar. historique. La peregrinación, el peregrino, el romero, la romería. El milagro, milagroso. El sepulcro, el santuario. Piadoso, devoto. La fe cristiana, el apóstol. Santiago. Santiago Matamoros. El arte románico. Un lugar concurrido. Imaginer un itinéraire. Travail sur les temps du passé. Étude de documents concernant l’influence du pèlerinage et l’importance de ce passé aujourd’hui. Salamanque, ville universitaire. Travail sur les temps du passé. Étude de documents concernant le rôle de l’université sur la formation des élites… Barcelone, Séville et le commerce avec les Indes. Universidad, universitario. La cátedra, catedrático. Aulas, patios, corredores. Estudiar, estudiantes. La aprobación, el fracaso. Ingresar en la Universidad. Hacer la carrera de… Graduarse en la Universidad. Alfonso IX. Savoir parler du patrimoine historique. Barcelone : La Nau Santa María, la Dársena Nacional. La Lotja, el saló de Contratació… Séville : Universidad de mareantes, la Casa de Contratación de Indias, la Torre del Oro, La Maestranza… Cambios/Intercambios comerciales : el transporte de mercancías por vía marítima. Las mercancías, la paloma, la gallina, la vaca, el asno, el caballo, el mulo, la oveja, el trigo, la naranja, los garbanzos… El oro, la plata, el pavo, el maíz, la patata, la vainilla, el tomate, el cacao, el chocolate, la quina, el caucho, el hule, el tabaco… Savoir parler du patrimoine historique. Savoir parler des conséquences économiques, écologiques, politiques et humaines de la colonisation. Travail sur les temps du passé. Étude de documents concernant les effets du monopole du commerce avec les Indes sur le développement des villes… Supports Cartes, chronologies, chroniques, romances, reportages, photos, dictionnaire encyclopédique, tableaux, littérature classique et moderne… Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 11 Thèmes Lexique/tournures Activités Compétences Quelques villes précolombiennes : Tenochtitlán, Cuzco, Quito, etc. Una pirámide, una muralla, una fortaleza, una torre, la escalera, una estatua, un templo, los vestigios. El calendario. Los sacerdotes, el sacrificio, la inmortalidad del alma. Los Aztecas, Los Incas, Los Mayas… Quelques villes coloniales : Lima, Cuzco, Sucre, Potosí, La Havane, etc. La colonización, Savoir parler du el colono, el Estado patrimoine historique. colonizador, el ultramar, la encomienda, la emancipación, el criollo, el libertador, el virrey, el virreinato, la Casa de Contratación. Savoir parler du patrimoine historique. Prise de conscience de l’altérité. Lecture, analyse, mémorisation, restitution. Études comparatives. Recherche documentaire. Les temps du passé. Lecture, analyse, mémorisation, restitution. Études comparatives. Recherche documentaire. Les temps du passé. Quelques villes marchandes et portuaires : Concepción, Valparaíso, Cartagena, Veracruz, Buenos Aires, Caracas, etc. El puerto, la dársena, la Savoir parler du bahía, el seno, el faro, los patrimoine historique. docks, el desembarcadero, el embarcadero, el desembarque, el embarque, el astillero. El navegante, la navegación, el viaje por mar, la tripulación. Poner en astillero, botar un navío, subir al barco… En alta mar, mar adentro… Lecture, analyse, mémorisation, restitution. Études comparatives. Recherche documentaire. Les temps du passé. L’Amérique hispanique et l’émigration européenne : Mexico, Montevideo, Buenos Aires, Caracas, villes du Chili austral, etc. La emigración, emigrar, el crisol. Lexique des pays et des populations : Europa/europeo, América/americano, Uruguay/uruguayo, montevideano, Argentina/argentino, bonaerense, Venezuela/venezolano, caraqueño, Chile/chileno, santiaguino, etc. Lexique du voyage… Lecture, analyse, mémorisation, restitution. Études comparatives. Recherche documentaire. Les temps du passé. 12 Savoir parler du patrimoine historique. Supports Espagnol – classe de seconde générale et technologique Textes (romans, chroniques, récits de vie, carnets de voyages), tableaux, gravures. Échanges La ville et ses services Dialoguer/Comparer/Approuver/Contredire Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Supports La casa de correos. Correos (voy a Correos). La taquilla, la ventanilla. El cartero, repartir correspondencia. La carta, la tarjeta postal, el paquete, el telegrama. El sobre, el sello. Echar una carta al buzón. ¿Cuánto tarda una carta en/para llegar a…? Savoir faire et savoir dire comment envoyer une lettre, savoir s’entretenir avec un employé du guichet… Rédaction et envoi d’une lettre. Simulations d’entretiens au guichet, Correspondance scolaire traditionnelle. Travail d’imitation. Lettres authentiques. Formulaires, cartes postales. Téléphone et Internet. El teléfono, el telefonista. Marcar el número. Oiga, diga. Escuchar, hablar. Colgar el teléfono/descolgar (cuelga, no cuelgues). Está comunicando. La línea está ocupada. Poner/pasar con… : le paso/pongo con… ; póngame con… Descargar un fichero, un programa, hacer click. El acceso, acceder. La conexión, conectarse. El ordenador, el teclado, el monitor, el escáner, la impresora/imprimir, el ratón, los periféricos, los altavoces. El foro, el correo electrónico, los usuarios, la red, la navegación/navegar, la configuración, la informática. Savoir téléphoner, répondre au téléphone… Savoir laisser un message. Savoir échanger des informations par Internet. Savoir utiliser ou repérer plusieurs registres de langue. Simulation de communications téléphoniques. Imaginer une conversation téléphonique sur un thème libre ou imposé. Utilisation d’Internet pour la recherche de documents ou la correspondance scolaire. Textes et conversations à compléter… Téléphone, ordinateur, enregistrements. Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 13 Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Supports Simulations d’entretien, jeux de rôles. Mémorisation. Prononciation. Dépôts de plaintes. Formulaires officiels. Déclarations d’accidents, de vols, d’agressions. Les faits divers dans la presse écrite, radiophonique et télévisée. La police. La comisaría, el cuartel de la guardia civil. Objetos perdidos. Detener, encarcelar. La multa, multar. Abrocharse el cinturón de seguridad. Pasear por la izquierda. La santé publique. El hospital, la clínica, Savoir parler de sa santé. el consultorio, la unidad de cuidados intensivos, la farmacia. El doctor, el médico, el enfermero, la enfermera. El dentista, la boca, los dientes, las muelas, las encías. La receta/el tratamiento. dolerle a uno (la cabeza…), me da vueltas la cabeza. Curar a alguien. Se curó. Estar constipado, resfriado, enfermo, febril. ¿Cómo estás?, ¿qué te duele?, ¿desde cuándo?… Simulations d’entretien avec un médecin, un dentiste, un employé d’un service de soins. Mémorisation. Prononciation. Documents audiovisuels. Publicité. Formulaires. Presse. Oficina de turismo. Documentos, planos, cárteles Informaciones sobre espectáculos, manifestaciones culturales. Lecture de plans, de cartes, d’affiches, de dépliants publicitaires, analyse, commentaire… Plans, cartes, affiches, dépliants publicitaires, horaires de transports… 14 Savoir demander, s’informer. Acquérir le lexique approprié. Savoir s’informer, indiquer comment se rendre à un lieu déterminé… Savoir exprimer un choix, une préférence… Espagnol – classe de seconde générale et technologique La ville : ses métiers et son activité économique Dialoguer/Comparer/Approuver/Contredire Lexique/tournures Compétences Activités Supports Métiers, petits et grands commerces, affaires. La compra/el comprador, comprar, la venta, el vendedor/vender. La tienda, el almacén, el escaparate, la vitrina, la caja, el cajero, el cliente, el consumidor/consumir. El panadero, la panadería, la barra de pan, el pastelero, la pastelería, el pastel, la confitería, el camarero, el carnicero… El supermercado, el hipermercado, el banco, la tarjeta de crédito, el cajero automático, sacar dinero. Sumar, restar, multiplicar por, dividir entre. Tener ganas de, querer, desear, necesitar, vacilar, escoger, rehusar, rechazar. Savoir demander, acheter un produit, Savoir exprimer un choix, un refus, une hésitation, une envie, un besoin. Exercices sur les monnaies (l’euro et les monnaies américaines). La numération. Les opérations. Jeux de rôles. Supports utilisés dans les commerces : dépliants publicitaires, affiches, panneaux, supports d’indication des prix, presse, etc. Distribution des activités économiques Espagne : – Barcelone et son port ; – Salamanque et son université; – Grenade, Séville, Cordoue et leur passé arabe ; – Saint-Jacquesde-Compostelle et le pèlerinage ; – les villes balnéaires de la côte méditerranéenne et atlantique et le tourisme de masse. Amérique latine : – México, Cuzco, Quito et leur passé précolombien ; – Lima, Potosí, Sucre, La Havane… et leur passé colonial ; – Bogotá, Buenos Aires, Santiago-Valparaíso, Caracas… à l’époque moderne. Lexique spécifique en fonction des activités suggérées et des supports utilisés… Savoir expliquer, oralement et par écrit, la nature et les effets d’un développement économique spécifique. Étude de tableaux comparatifs (résultats chiffrés d’une saison touristique…). Travail sur la numération. Lecture de graphiques. Documents spécifiques, affiches, statistiques, tableaux, enquêtes, textes informatifs, cartes, plans. Thèmes Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 15 Lien social La ville comme espace Se repérer/(Se) situer/Décrire dans l’espace et le temps/Organiser Thèmes Lexique/tournures Un espace structuré. El barrio, la calle, el callejón sin salida, la acera, el paseo, el parque, el jardín, la fuente, la plaza (mayor), la esquina, la vuelta de la esquina, la bocacalle… Un réseau de circulation. La circulación, el coche, Savoir s’orienter, el camión, el tranvía, se déplacer en ville. el metro, el taxi, el tren, la red de ferrocarriles, la RENFE, la autopista, la autovía, el peaje, la moto, la bici, la BTT, el patinete… Dejar el paso, recoger el ticket… Un espace construit et équipé. 16 El urbanismo : vocabulaire de base de l’architecture (la fachada, la ventana, la puerta, el piso, el andar, la planta, el entresuelo, el dormitorio, el salón de estar, el cuarto, el patio…). Dar a… El guía, la guía. Preguntar, pedir, tardar… La urbanización : Alojamientos, casas. La parada del autobús, del tranvía, la estación del metro. Salas de espectáculo, museos, teatros, cines. Gimnasio, estadio, piscina, polideportivo. La escuela, el colegio, el instituto, la Universidad. Coger el autobús, perder el tren. Activités Compétences Savoir décrire, se repérer. Savoir dire que l’on comprend un itinéraire. Supports Jeux de pistes, indiquer son chemin, créer un itinéraire, réagir à un itinéraire imposé. Jeux de pistes, indiquer son chemin, créer un itinéraire, réagir à un itinéraire imposé. Plans, cartes, tableaux Décrire une ville, Savoir décrire, sa ville, une ville idéale. de maîtres, se repérer, exprimer photos, affiches, Comparer. des préférences. vidéo, textes, Imiter. Savoir s’exprimer panneaux Jeux de rôles : pour prendre indicateurs… un transport en commun demander son chemin, renseigner quelqu’un… ou individuel en ville, se rendre dans une salle de spectacle ou dans un lieu d’enseignement, trouver le moyen de pratiquer une activité sportive ou de loisir. Espagnol – classe de seconde générale et technologique La ville gouvernée Prévoir/Organiser/Rapporter/Interpréter Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Supports La commune et ses compétences. Base del cuerpo político Savoir expliquer, del Estado. savoir comparer. Organización territorial del Estado. Autonomía municipal. Ayuntamiento, Alcalde, Concejo Municipal, Concejal. Gestión diaria/cotidiana de los asuntos de la comunidad municipal. El presupuesto. Tous travaux propices à l’expression écrite et orale permettant de comprendre et de commenter l’organisation administrative. Travail en interdisciplinarité avec l’éducation civique, juridique et sociale, l’histoire et la géographie. Témoignages. Presse. Documents officiels : extraits des constitutions nationales. Résultats des consultations électorales, publicité télévisuelle, affiches, documents de campagnes. Le processus électoral. El proceso electoral. Savoir analyser Elección por los vecinos et interpréter. del municipio mediante sufragio universal directo, libre, directo y secreto. La lista electoral, el candidato, la candidatura. El debate, el voto, el elector, la abstención, los resultados. Elegir, elegible, elegido (el alcalde electo). Ser elegido, derrotado por la mayoría. Los derechos de la minoría. Léxico de la numeración, el porcentaje. Étude des procédures de désignation des responsables locaux, lecture et interprétation de résultats… Débats, portraits… Tableaux chiffrés, graphiques, commentaires de la presse politique. Le drapeau de la commune. La bandera municipal. Colores, formas, lemas, emblemas… Description et analyse de drapeaux… Étude des symboles, des couleurs, des formes… Drapeaux, emblèmes, blasons, logos, affiches… Les initiatives locales (en matière sociale, environnementale, culturelle, éducative, politique, économique). El proyecto, el permiso, el presupuesto, la ayuda, la subvención, la experiencia, la propuesta, proponer, proyectar, experimentar, la alternativa, el programa… Rendre compte, résumer. Interpréter, comparer, débattre. Lecture de la presse et des textes officiels. Documents de la presse locale, espagnole et hispanoaméricaine. Compréhension de la langue écrite et de symboles. Savoir décrire et interpréter… Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 17 Modes de vie et comportements communautaires Analyser/Argumenter/Dénoncer ou approuver Thèmes Activités Lexique/tournures Compétences El barrio, el arrabal, el ensanche, el suburbio, las afueras, la aglomeración, la población, los habitantes, el vecino, el ciudadano, el forastero, el extranjero, el aumento… Residir, vivir, recorrer, atravesar, cruzar, perderse, ensanchar, desarrollarse, agolparse, apiñarse, paro, desempleo, solicitar un empleo, sueldo, horas extras, empresa, fábrica, taller, ejecutivo, empleado, obrero, día laborable, descanso semanal… Ponerse a trabajar, declararse en huelga, a duras penas… Savoir lire et interpréter les données d’une carte, d’un plan, d’un graphique. Savoir exprimer une opinion personnelle (accord, désaccord, doute…). Savoir expliquer une situation sociale particulière. Observation, mémorisation. Résumé, constitution de dossier (recherche). Exercices de réemploi. Roman, presse, théâtre, poésie, chanson, cartes, plans, graphiques… La carrera, la profesión, la oficina, el despacho, la obra, la fábrica, el obrero, la empresa, la jerarquía, el escalafón, igualdad, desigualdad. Cobrar, ganarse la vida. El Inem, el parado, el paro, el desempleo, las indemnizaciones… Savoir rédiger une annonce ou y répondre. Pratique orale de la langue appliquée au monde du travail. Inventer une annonce, y répondre. Exposer un projet professionnel (CV, lettre de motivation). Étude comparatives. Extraits de la presse spécialisée, pages jaunes d’El País, textes littéraires. Ambition/ individualisme (étude de quelques exemples de réussite sociale ; aspects positifs et négatifs). Exito, fracaso, medrar, jerarquía social, escalafón, Ganar, enriquecerse, presumir, presumido, despreciar, alcanzar, conseguir, conformarse con, vencer, vencedor… Études comparatives. Savoir exprimer une opinion personnelle. Invention de situations à partir d’hypothèses… Comprendre la langue écrite et orale. Savoir exprimer oralement et par écrit les résultats d’une analyse comparative… Ennui, isolement, anonymat, exclusion. El aburrimiento, aburrirse, estar solo, estar aislado, tenerle lástima a uno… Pedir limosna, el marginado, deprimir. Savoir exprimer un paradoxe. Distribution de la population en zones : – le quartier ; – les populations étrangères à la ville. Travailler en ville. 18 Supports Tous supports, et en particulier témoignages, récits de vie (écrits et oraux). Analyse de récits de vie, Extraits de témoignages… de biographies. Espagnol – classe de seconde générale et technologique Création La ville racontée par le texte, le son et l’image Rapporter/Argumenter/Imaginer Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Faits divers. Un tema de actualidad Savoir exprimer Un acontecimiento oralement et par écrit Las noticias un point de vue critique. Contar/relatar Poner de relieve Silenciar Insinuar/Dar a entender que… Tomar partido en contra de… Comptes rendus. Récits d’imitation. Travaux d’écriture. Comparaison de points de vue. Courrier des lecteurs. No estoy de acuerdo, Me parece inexacto, falso, abusivo, erróneo. Me asombra el que… Estoy asombrado por… Me parece que usted se equivoca… Me extraña, me sorprende mucho que… Estoy de acuerdo con… Me gusta… Agradecer ¿Será posible que…? ¿Cómo se le habrá ocurrido…? Me temo que… Exprimer un avis nuancé : accord, désaccord, incrédulité, étonnement… Écrire une lettre à un journal. À l’affiche. El Ciné, la película, el teatro, los protagonistas, la cita semanal, la sesión, la función… ¿A qué hora dan…?, ¿Qué dan…? Cartelera, espectáculos, programmas televisión… Exprimer une opinion nuancée portant sur l’offre de programmes. Jeux de rôles favorables à l’expression orale (présentation orale de programmes, de spectacles, de manifestations culturelles…). La ville en chansons. Llevar el compás. Cantar a coro. Escuchar un disco, un cd. Hacer música. El músico. Cantar/canturrear /tararear. El cantante. Afinar, templar un instrumento. La canción, la letra, el estribillo, la copla. Prononciation, articulation, rythme. Découverte de la ville comme source d’inspiration. Savoir repérer accents et types de prononciation. Mémorisation. Composition par imitation. Textes à compléter. Chant. Supports Documents de la presse locale, espagnole et hispanoaméricaine (utilisation des médias audiovisuels dans la mesure du possible). Chroniques, éditoriaux… Chansons enregistrées. Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 19 La ville vue par les grands auteurs Lire/Analyser/Raconter/Imaginer Thèmes La ville d’hier et d’aujourd’hui à travers la littérature. 20 Lexique/tournures Lexique spécialisé de l’explication de texte : la literatura, la obra, el género, la obra maestra, prosa, diálogo, monólogo, párrafo, estrofa, estribillo… Types de textes : descriptivo, narrativo, informativo argumentativo, poético… Genres littéraires ou modes d’expression : relato, novela, novela corta, poema, obra de teatro, cuento… Activités Supports Étude des éléments constitutifs d’un texte et de son organisation : repérage des champs lexicaux, des liens logiques, de l’implicite, de l’explicite, des temps verbaux, de l’adjectivation. Lecture à voix haute ou silencieuse. Mise en voix, mise en espace : lecture expressive, représentation théâtrale. Atelier d’écriture : initiation à l’écriture « à la manière de… », invention d’une suite, rédaction de portraits, résumé, initiation au commentaire… Exercices à consignes multiples. Expression libre… Romans, poésie, théâtre, nouvelles, contes… Compétences Apprendre progressivement à lire en espagnol de façon autonome. Découvrir le plaisir de lire. Savoir lire, comprendre et commenter quelques extraits de la littérature hispanique. Espagnol – classe de seconde générale et technologique La ville donnée à voir et à entendre Percevoir/Ressentir/Exprimer Thèmes Lexique/tournures Compétences Activités Supports Savoir exprimer un avis critique. Savoir parler de ses connaissances en matière artistique. Savoir « lire » un document iconographique ou utilisant texte et image. Savoir exprimer ses émotions et ses goûts. Décrire. Photographie, Procéder à des études peinture, comparatives de photos gravure. ou de documents iconographiques représentant la ville à des époques différentes. Bande dessinée. Champ lexical de la satire, de la caricature, de la critique… Savoir exprimer un avis critique. Savoir expliquer l’implicite. Activités ludiques : inventer une suite, inventer des bulles, inverser l’ordre des vignettes, jouer. Publicité. Lexique spécifique de la publicité, du produit et de l’annonceur. Savoir exprimer un avis critique. Savoir expliquer l’implicite. Inventer/détourner Publicité. des slogans publicitaires. S’enregistrer/se filmer. Cinéma, théâtre. Lexique spécifique des extraits de films proposés. Lexique spécifique du cinéma et du théâtre : la película, la proyección, el cineasta, el director, el guión, el guionista, el figurante, los efectos especiales, el rodaje, el doblaje, los dibujos animados, el espectador, la obra de teatro, la comedia, la tragedia, el dramaturgo, el público, la sesión, la función, la localidad, la entrada, el telón, los bastidores… Savoir raconter, résumer, présenter des lieux, des personnages, une action… Savoir parler des fonctions symboliques (des noms de personnages, de lieux, des objets…). Raconter, résumer Cinéma, Expliquer oralement théâtre. certains éléments visibles de mise en scène. Commenter les mouvements de caméra et la pertinence de l’écriture cinématographique. Lecture expressive. Jeu théâtral. Photographie, peinture, gravure. La cámara de fotos, sacar fotos, el carrete, la película, revelar, una foto en blanco y negro, borrosa… Bande dessinée. Mise en œuvre du programme grammatical, lexical et culturel 21 La ville et ses cultures Voir/Percevoir/Ressentir/Exprimer Thèmes Activités Lexique/tournures Compétences La ville : lieu de création et de conservation des œuvres d’art. El museo, el estudio, el arte, las artes, las bellas artes, la obra de arte, la obra maestra, el dibujo, el grabado, el pintor, el cuadro, el lienzo, tamaño natural, a contra luz… Estético, artístico, precioso, llamativo, borroso… Dibujar, grabar, pintar, matizar, imitar, retratar… Dibujar del natural, pintar al óleo, pintar a la aguada, a la acuarela. Savoir reconnaître un courant artistique, savoir associer un artiste à une ville, à une œuvre, savoir parler d’une œuvre d’art… Étude d’œuvres d’art Reproductions représentant la ville. d’œuvres d’art. Étude de biographies d’artistes associée à l’étude d’œuvres d’art. La fête. Lexique spécifique à chaque fête. Savoir présenter, expliquer, commenter la fête… Rechercher les origines de la fête. Étude des symboles. Études comparatives. La vie spirituelle : la religion, mythe et réalité en Espagne et en Amérique latine. La religión, Dios, Savoir exprimer un avis Études comparatives. la libertad de conciencia, critique et nuancé. creer en… confesar, recogerse, pecar, arrepentirse… 22 Espagnol – classe de seconde générale et technologique Supports Supports visuels et audiovisuels. Textes, témoignages. Tous supports, y compris statistiques, sur la pratique religieuse… P ropositions d’applications pédagogiques Afin de mettre en relief les différentes possibilités d’application du programme linguistique et culturel de la classe de seconde, nous proposons ici trois séquences construites sur la base d’un double objectif : le développement des compétences d’expression et de compréhension de la langue orale et écrite et le développement de la compétence culturelle. Il va de soi qu’il ne s’agit ici que d’exemples dépourvus de toute préoccupation normative mais qui témoignent des nombreuses potentialités du programme : l’élaboration de séquences n’est qu’une des modalités d’application de ce programme. Elle ne doit en aucun cas être considérée comme une contrainte obligatoire. Séquence 1 – «Vivre ensemble à Madrid aujourd’hui» La séquence s’appuie sur deux documents, un document presse, Guía del Ocio 2 , et un document cinéma, Alma gitana3 de Chus Gutiérrez. – Notions : création (Guía del Ocio), lien social et création (Alma gitana). – Thèmes : à l’affiche, la ville donnée à voir. – Objectifs : • développement des compétences d’expression et de compréhension de la langue écrite et orale ; • traitement d’une notion (« Le lien social ») et d’un thème (« Vivre ensemble ») inscrits au programme : les relations amicales ou amoureuses. Phase 1 : Guía del Ocío Intérêt du document Dès le début de la séquence, l’élève est confronté à un document authentique qui contient déjà la plupart des éléments pouvant être utilisés ultérieurement. Ce document introduit le film et le met en situation. Procédure L’étude de cet extrait de la Guía del Ocio commencera par la phase d’observation, d’identification et d’élucidation du document et du vocabulaire. Cela permettra à l’élève de repérer et de redire personnellement, et si possible spontanément, les informations contenues dans la présentation du film, en s’appuyant sur ce qu’il sait déjà pour aller graduellement vers le repérage et la compréhension de ce qu’il ne sait pas. On demandera aux élèves de mémoriser la caractérisation des personnages dans une perspective de réemploi. Une fois ce travail réalisé, les élèves disposeront des informations nécessaires à une compréhension plus aisée du film. Phase 2 : Alma gitana Les élèves verront le film dans son intégralité mais le travail en classe portera essentiellement sur les séquences 39, 40 et 41: depuis l’apparition d’Antonio devant la vitrine du magasin d’antiquités tenu par le père de Lucía jusqu’à la séparation des deux jeunes gens après leur rencontre au bar. Intérêt du document Comme pour toutes les séquences filmiques, l’intérêt pédagogique réside ici dans la possibilité de développer chez l’élève la compétence spécifique de compréhension de la langue orale. Les deux personnages principaux de cet extrait y apparaissent dans une scène où ils vont s’affronter puis se réconcilier (ce qu’ils font à plusieurs reprises tout au long du film). La jeune protagoniste, Lucía, refuse qu’Antonio vienne lui rendre visite au magasin d’antiquités tenu par son père. Elle le lui fait savoir de façon énergique en acceptant d’aller prendre un café au bar voisin. Le film insiste sur les codes qui régissent la communauté gitane et montre que les jeunes filles ne disposent que d’une liberté surveillée très étroitement par la famille. La relation amoureuse qui s’installe entre Lucía et Antonio est 2. Voir document 1, page 31. 3. Voir document 2, page 31. Propositions d’applications pédagogiques 23 l’occasion de rappeler même implicitement cette réalité sociologique qui rend Lucía prudente mais déterminée et Antonio, qui ignore ces codes, perplexe et entreprenant. Par ailleurs, la scène a lieu dans un décor urbain authentique, dans le Madrid du Rastro où le bar est un lieu de rencontre privilégié et neutre où l’on peut se donner rendez-vous et engager la conversation. Trois espaces apparaissent au cours de la séquence : le magasin d’antiquités, la rue et le bar. Procédure Le professeur invitera les élèves à rappeler les éléments essentiels du film et pourra ainsi s’assurer de la mémorisation effective des structures grammaticales et du lexique déjà présents dans la Guía del Ocio. Après une première phase d’observation et d’audition, il les amènera à identifier les personnages, les lieux et la nature de l’action. – Apparition d’Antonio devant le magasin d’antiquités : le professeur invitera les élèves à analyser le jeu et la valeur des regards ainsi que les mouvements de caméra pertinents (gros plans, champ/contrechamp, le rôle de la vitrine séparant le monde de Lucía de celui d’Antonio…). Les élèves devront expliquer l’absence de parole. Ils pourront en déduire la nature des relations entre le père et sa fille et à quel point l’irruption d’Antonio parvient à la perturber. Cette phase d’observation et d’expression orale, spontanée ou guidée, permettra l’emploi ou le réemploi de structures telles que : yo creo que, me parece que, Lucía y Antonio no hablan porque…, Lucía está nerviosa porque…, yo que ella…, yo que él… + conditionnel…, l’expression de l’hypothèse : le futur, quizás, tal vez, acaso, le subjonctif, a lo mejor, et l’indicatif qui apparaît dans la séquence ainsi que le lexique et les structures grammaticales déjà rencontrés et mémorisés à l’occasion de l’étude de la Guía del Ocio. – Dans la rue : le professeur aidera les élèves à expliquer la précipitation de Lucía, dont le pas énergique s’impose à Antonio qui doit la suivre à distance, dès qu’elle sort du magasin : « Lucía sale precipitadamente/con paso enérgico… Antonio la sigue casi corriendo porque teme que… » Il pourra également s’intéresser au rythme donné à la scène par la musique réduite à une pulsation jouée par des baguettes sur une caisse claire : « Los ruidos de la calle y el ritmo de la música sugieren… » – Au bar : l’analyse du ton agressif et exaspéré de la jeune fille permettra de faire remarquer que c’est Lucía qui prend l’initiative et qui la garde tout au long de la scène. Il importera alors d’attirer l’attention des élèves sur le comportement d’Antonio, calme, apaisant, et souhaitant avant tout que s’instaure un dialogue amical entre Lucía et lui. Il conviendra également d’analyser les regards, les gestes et les propos afin d’en dégager le sens. Cela permettra de mieux comprendre la façon dont Antonio tente de résoudre le conflit et notamment lorsqu’il dit « Mírame » de trois façons différentes : étonné, séducteur et fâché. Il importera que les élèves repèrent la phrase qui va provoquer le changement d’attitude de Lucía (« Pero a lo mejor a ti lo que te pasa es que no soy gitano »). Il sera souhaitable qu’à ce niveau les élèves expriment ce qu’ils auront peut-être remarqué : l’inversion des rôles et l’intensité des propos. À partir de ce moment, en effet, Lucía se calme et sourit, alors qu’Antonio feint la colère. La rapidité de la scène pourra être mise en relief. En l’observant attentivement, les élèves remarqueront que les deux jeunes gens ne s’assoient pas tout de suite et commencent à se quereller, commandent un café mais ne le boivent pas, puis se lèvent et continuent la conversation jusqu’à la porte. Il importera également que l’analyse des derniers instants fasse apparaître la disponibilité d’Antonio, qui laisse Lucía choisir le lieu du rendez-vous auquel elle se rendra au moment qu’elle aura décidé. Cette dernière phase permettra l’emploi du style indirect, le réemploi des structures et du lexique utilisés par les personnages (que l’on trouve en gras dans le document 2, page 31). Travail personnel Les exemples qui suivent ne sont donnés qu’à titre indicatif. Il va sans dire qu’ils ne sont pas à réaliser dans leur intégralité. Le professeur pourra s’en inspirer ou en imaginer d’autres afin de compléter utilement le travail réalisé en classe. Expliquer un itinéraire et les raisons d’un choix4 Vives cerca de la estación Ibiza. Valiéndote del plano del metro de Madrid, indica cómo puedes ir desde tu casa hasta la Plaza de España para ver la película Alma gitana. Di también qué día irás a verla para beneficiarte del precio reducido y a qué hora. Imaginer une suite Imagina lo que pasó después del encuentro en el bar. Créer des dialogues Al llegar Lucía a la tienda de antigüedades, el padre se da cuenta de que está un poco nerviosa y empieza un diálogo entre los dos. Redáctalo en unas diez líneas. Lecture expressive et jeu théâtral Il pourra être demandé à des duos d’élèves d’apprendre par cœur la scène se déroulant dans le bar et de la jouer en essayant de respecter ce qui lui donne son intérêt : rythme, prononciation, intonation, expression des sentiments. 4. Voir document 3, page 32. 24 Espagnol – classe de seconde générale et technologique Bilan Compétences développées – Compréhension de la langue orale et écrite. – Expression orale et écrite. – Se repérer, comprendre un itinéraire. – Exprimer les raisons d’un choix. Activités complémentaires – Lecture. – Prise de parole. – Analyse d’une séquence filmique. – Avis critique. – Travail d’écriture. – Jeu théâtral : mémorisation, prononciation, articulation, rythme… Langue Grammaire Progressivité de l’action. Concordance des temps. Impératif. Obligation personnelle. Style direct/indirect. Localisation dans l’espace. Structure servant à exprimer une opinion. La subordonnée temporelle et notamment : cuando + subjonctif. Lexique Tout le vocabulaire nouveau rencontré, mémorisé et réemployé au cours de l’étude des documents de la séquence. Séquence 2 – « Le Mexique à travers les siècles » Cette séquence s’appuie sur cinq documents : deux textes (Matanzas y estragos de los españoles en la Nueva España et De los tormentos que un cacique daba a un español), deux tableaux (De Español e India : mestizo et El Autobús) et une bande dessinée (¡Yo quiero ser Zapatista!). – Notions : la mémoire (les deux textes), la création (les deux tableaux), le lien social (la bande dessinée). – Thèmes : la rencontre de deux mondes rapportée par ses témoins, la civilisation étrangère donnée à voir par le peintre (le métissage au Mexique), la revendication politique. – Objectifs : • développement des compétences d’expression et de compréhension par l’étude diachronique d’un thème culturel ; • traitement de notions et de thèmes inscrits au programme (« Vivre ensemble à travers les siècles »). La longueur et la difficulté apparente des deux textes ci-après ne devront pas être un obstacle à leur utilisation car leur présence ne vise qu’à développer la capacité de l’élève à comprendre un document écrit dans sa globalité. Ils ne feront donc pas l’objet d’une analyse détaillée mais d’une lecture suivie, guidée par le professeur, qui demandera ensuite aux élèves de mettre en évidence l’intérêt de leur association. Il en va de même des deux tableaux dont la présence n’est justifiée ici que parce que leur contenu contraste de façon saisissante avec ces deux textes. La bande dessinée clôturant la séquence sera en revanche étudiée dans le détail car, outre qu’elle ravive la problématique générale de la séquence, elle contient des éléments linguistiques de la langue orale et écrite dont il convient de proposer l’apprentissage et le réemploi aux élèves. Phase 1 : lecture suivie de deux textes sur le Mexique5 Intérêt des documents Outre leur contenu dramatique, l’intérêt pédagogique de ces deux textes réside dans leur association. L’un et l’autre démontrent deux vérités : – la rencontre des deux mondes fut placée dès le début sous le signe de la violence ; – les deux forces en présence se sont livrées à des actes de cruauté gratuite pour s’assurer le contrôle des territoires (du côté espagnol) ou pour assouvir un désir de vengeance (du côté indien). Ces deux documents favoriseront également l’apprentissage d’un lexique spécifique en relation avec le thème de la violence dans les relations humaines, ainsi que la réactualisation et le réemploi des temps verbaux du passé et le rappel de leur valeur. La lecture suivie de ces deux documents devrait permettre à la fois de briser l’image du « bon sauvage » et de nuancer parallèlement le caractère missionnaire et civilisateur de l’Espagne de cette époque. Les deux auteurs (un Espagnol, un métis) ont été témoins d’épisodes de même nature et portent sur leur temps un regard dénonciateur. Leur témoignage donne à ces récits une valeur historique indéniable très propice au développement de la compétence culturelle. Procédure L’essentiel étant de démontrer la violence qui accompagna dès le début la rencontre de deux civilisations aussi différentes, le professeur invitera les élèves à repérer dans les textes les éléments traduisant cette violence, après la phase habituelle d’élucidation et d’identification des lieux, de l’époque et des personnages. 5. Voir documents 4 et 5, pages 33 et 34. Propositions d’applications pédagogiques 25 Il pourra également attirer leur attention sur le fait que dans les deux cas il s’agit d’actes de violence gratuite qui auraient pu ne pas se produire et qui répondent à des causes primaires. Il sera également important de faire remarquer aux élèves que, dans le second texte, la femme joue un rôle particulier. C’est par elle que s’exprime la charité, par elle qu’arrivent le pardon et l’indulgence. Après ce premier travail de repérage, il importera de demander aux élèves de mémoriser le vocabulaire et d’exprimer oralement et dans un espagnol usuel le fruit de leurs observations. Phase 2 : lecture d’images6 Intérêt des documents Trois siècles séparent les deux tableaux. Ceux-ci peuvent être utilisés pour démontrer qu’après les heurts violents et cruels des premiers temps, une relation plus pacifique a pu s’établir entre les deux civilisations (document 6) et que d’autres apports ont également contribué à faire du Mexique une nation métissée dans laquelle on reconnaît les apports indien, européen et africain (document 7). Procédure Après avoir identifié les personnages et indiqué leur origine sociale, il serait souhaitable que les élèves expriment par eux-mêmes, oralement et de façon spontanée, la nature du changement qui s’est opéré au cours des siècles en réemployant les structures grammaticales et le lexique rencontrés lors de l’étude des textes et enrichis par les tournures et expressions implicites suivantes : acabar por…, dejar de…, a pesar de (que)…, que le professeur pourra leur fournir si elles n’ont pas déjà été rencontrées. Une observation attentive des deux tableaux devra également faire apparaître la caractéristique principale de cette entente : la culture mexicaine d’aujourd’hui est bien une culture issue du métissage dans laquelle, néanmoins, la culture hispanique domine. Cela est particulièrement visible dans les paysages et dans les vêtements des personnages. Le professeur invitera donc les élèves à exprimer ce constat afin de les amener à tirer des conclusions personnelles sur le compromis auquel les peuples en présence ont fini par arriver. Phase 3 : ¡ Quiero ser Zapatista ! 7 Comme le montre Frida Kahlo (document7), ce compromis n’a pas pour autant gommé les disparités sociales dont les mouvements de revendication, comme le mouvement «zapatiste» du Chiapas, sont la traduction politique. Le professeur pourra sensibiliser ses élèves à cette complexe réalité en étudiant avec eux le document intitulé ¡Quiero ser Zapatista! afin de leur faire prendre conscience du combat qui continue d’être mené pour davantage de justice et de reconnaissance sociale et nuancer les conclusions auxquelles tendraient à conduire l’étude précédente. Intérêt du document Il s’agit d’une bande dessinée qui exprime de façon didactique les raisons actuelles de la rébellion des Indiens du Chiapas et qui démontre que la question indienne, qui est avant tout une question sociale, reste d’actualité dans le Mexique du début du XXIe siècle. Faisant contraste avec la vie quotidienne de la jeunesse européenne, ce document présente des enfants confrontés très tôt à l’histoire et ayant déjà des préoccupations d’adultes. Il montre qu’ils sont les héritiers d’un mouvement politique ancien ayant comme cadre une région riche où, paradoxalement, la condition sociale est dramatique et où la lutte pour la survie (exprimée dans le document par la présence d’armes, de soldats ou l’évocation symbolique de l’emprisonnement) peut se manifester violemment. Par ailleurs, si le document permet de sensibiliser les élèves à la réalité de cette situation (malnutrition, analphabétisme, précarité, absence de soins, destruction du milieu naturel et d’une culture séculaire), il s’intéresse également aux raisons de cette situation, issue de choix économiques basés essentiellement sur l’enrichissement individuel de quelques privilégiés et sur la gestion à court terme. Outre son intérêt culturel et linguistique, ce document est également une invitation à aider le Chiapas et s’inscrit naturellement dans une pédagogie prévoyant l’éducation à la citoyenneté dans ses programmes, celle-ci étant entendue comme le souci de développer la personnalité et la sensibilité des élèves, leur esprit critique et leur conscience citoyenne. Cette éducation ne doit pas être confondue avec le prosélytisme, à proscrire en toutes circonstances. Par ailleurs, ce document complète de façon judicieuse les documents précédents et contribue à la cohérence de la séquence. Procédure Le professeur donnera les consignes habituelles pour une exploration individuelle du document par les élèves (identification du lieu en utilisant une carte du Mexique, identification des personnages et du thème). Puis il demandera aux élèves d’en repérer la structure en sollicitant des interventions spontanées car de ce point de vue le document ne présente pas de difficulté majeure, chaque page représentant un aspect particulier de la thématique globale du message. – Identification du lieu et des personnages (page 1 de la bande dessinée) : cette première étape ne présente aucune difficulté car elle réactualise des connaissances et un mode d’expression que les élèves ont eu maintes fois à utiliser au cours de leurs années de collège : se présenter, présenter son entourage. Ici, il faudra également que l’attention des élèves soit 6. Voir documents 6 et 7, pages 34 et 35. 7. Voir document 9, page 36. 26 Espagnol – classe de seconde générale et technologique attirée sur la présence de l’enfant et le port de la cagoule avec laquelle les militants du mouvement zapatiste préservent leur anonymat et informent le lecteur des risques de leur lutte. – Rétrospective historique du mouvement zapatiste (page 2 de la bande dessinée) : le professeur apportera les éléments nécessaires à la compréhension globale de la révolution mexicaine en prenant bien garde de ne pas se livrer à un cours d’histoire événementielle. Il aidera les élèves à prendre conscience de la nature et des conséquences de cette révolution pour la région du Chiapas. – Présentation du paradoxe : région riche/population pauvre (page 3 de la bande dessinée). Les élèves seront amenés à remarquer que la richesse de la région est présentée au moyen de données chiffrées afin de donner à l’argumentation une dimension scientifique. Ils constateront également que les références à la richesse sont isolées et mises en relief dans des bulles alors que l’évocation de la pauvreté apparaît de façon linéaire dans des phrases illustrant les dessins. Dans le cadre de son projet linguistique, le professeur invitera les élèves à exprimer le paradoxe et la technique utilisée pour le mettre en valeur au moyen de phrases complexes articulées par les conjonctions de subordination, locutions conjonctives et conjonctions adversatives servant à exprimer l’opposition, le contraste, la concession : aunque, sin embargo, a pesar de…, pero… – Appel à la solidarité (page 4 de la bande dessinée) : c’est ce paradoxe et le sentiment d’injustice qu’il engendre qui motivent la lutte des guérrilleros zapatistes. L’appel à la solidarité qui conclut le document n’est nullement une invitation belliqueuse et agressive. Le professeur pourra s’inspirer des propositions qui y sont faites (appel au partage des idées, aide morale, financière, diffusion de l’information) pour sensibiliser plus encore les élèves à une réalité sociale qui contraste de façon assez évidente avec les autres documents de la séquence mais qui confirme une réalité historique indiscutable : après trois siècles de colonisation et deux siècles d’indépendance, la question indienne reste d’actualité au Mexique et « vivre ensemble » dans ce pays ne se réalise toujours pas sur la base de l’équité et de la convivialité. Travail personnel Comme pour la séquence précédente, les exercices présentés ici ne sont que des orientations. Ils impliquent qu’au préalable il ait été demandé aux élèves l’effort indispensable de mémorisation des structures grammaticales et du lexique dans la perspective de leur fixation et de leur réemploi ultérieur. Travail d’imitation Après distribution de la reproduction d’un tableau extrait de la collection du musée des Amériques, les élèves pourront s’exercer à en commenter globalement le contenu. À titre d’exemple, nous fournissons le tableau De Yndio y Negra8. Les élèves pourront être amenés à en conclure que le métissage a été un processus complexe et lent de rencontres ethniques, culturelles et sociales. Au plan linguistique, il importera surtout qu’ils puissent exprimer ce constat en réemployant avec discernement ce qu’ils auront retenu du travail réalisé antérieurement. Travail linguistique Les élèves imagineront les questions dont les réponses sont contenues dans l’encadré intitulé « México : Chiapas » (page 4 de la bande dessinée). Traduction – Document 4, page 33 : traduire depuis « A cabo de dos o tres días… » jusqu’à « …no los matasen ». – Document 5, page 34 : traduire depuis « …la mujer salió » jusqu’à « …Pánfilo de Narvaez ». Bilan Compétences développées – Compréhension de la langue écrite et orale. – Expression écrite et orale. – Compétence culturelle. Activités complémentaires – Compréhension globale et comparative de documents (textes et tableaux). – Analyse d’une bande dessinée. – Lecture suivie. – Décrire, rappeler, rapporter, comparer. Langue Grammaire Le système verbal. Les temps du passé. La subordonnée concessive. La subordonnée de comparaison. Lexique Vocabulaire de la violence, de la mort, de la revendication, de l’opposition. Lexique spécifique des documents : données économiques, numération, couleurs, formes, etc. Quelques structures spécifiques : acabar por, dejar de, dar prueba de, lo… todo, etc. 8. Voir document 8, page 35. Propositions d’applications pédagogiques 27 Séquence 3 – « Cuba : une île, deux visages » Cette séquence s’appuie sur trois documents : un questionnaire, une publicité et un extrait de roman. – Notions : mémoire, lien social, création pour le questionnaire ; création, culture étrangère donnée à voir et à entendre, échanges pour la publicité ; création, la ville vue par les auteurs pour le roman. – Thèmes : le tourisme, la vie quotidienne à travers la littérature. – Objectifs : • développement des compétences d’expression et de compréhension par l’étude synchronique et comparative d’un thème culturel ; • traitement de notions (mémoire, lien social, création) et d’un thème culturel inscrits au programme : « Vivre ensemble au quotidien ». l’hétérogénéité des savoirs et des compétences. Il contribue au développement et à l’exercice de la curiosité intellectuelle dans le respect des rythmes individuels de travail. Il concourt ainsi à l’approfondissement personnel de la culture générale des élèves. L’utilisation de ressources documentaires variées conduira l’élève à manipuler des documents écrits aussi bien en espagnol qu’en français et permettra de porter un double regard sur la culture cubaine, de faire apparaître les différences linguistiques significatives et de développer l’esprit de synthèse. L’exploitation méthodique de la documentation du CDI sera l’occasion d’utiliser les sources les plus diverses, traditionnelles et modernes : encyclopédies, dictionnaires, atlas, brochures, cédéroms, Internet… Enfin, le professeur pourra mettre en œuvre des procédures d’entraide et de solidarité sans négliger pour autant les mérites individuels. Procédure Cette séquence combine une approche à la fois libre, directive et comparative de la situation de Cuba en ce début du XXIe siècle pour mettre en relief, analyser et comprendre ce qui permet aujourd’hui de parler d’une double réalité cubaine : le contraste saisissant entre la vie quotidienne des Cubains et l’image que la propagande officielle souhaite donner de Cuba. Les différences et les divergences de points de vue en seront les ressorts pédagogiques principaux et favoriseront une expression orale et écrite réfléchie sur un aspect original, contrasté et polémique de la civilisation hispanique, à une époque où la question de la succession à la tête de l’État est posée et où l’avenir dépend dans une large mesure des modalités de cette transition. Phase 1 : recherche documentaire Intérêt d’un travail collectif de recherche Le travail collectif de recherche favorise le développement de l’autonomie par une prise en compte de Compte tenu de la multiplicité des questions susceptibles d’être abordées et afin de ne pas rendre complexe et désordonné un travail visant à aiguiser la curiosité des élèves et à les familiariser à l’utilisation des ressources documentaires les plus variées, le professeur limitera les domaines répertoriés ci-dessous en fonction des nécessités de son projet. Concrètement, et comme il est peu pertinent d’un point de vue pédagogique d’engager les élèves dans des recherches trop poussées sur des sujets ne devant pas être ultérieurement retenus, nous suggérons de répartir la classe en trois groupes correspondant aux trois rubriques vers lesquelles devront s’orienter prioritairement les recherches. Les domaines plus particulièrement concernés apparaissent en gras dans le tableau ci-dessous et ne représentent qu’un exemple dont le professeur peut s’inspirer, soit pour le réaliser en l’état, soit comme base d’une recherche différente dictée par d’autres choix pédagogiques. Axes de recherche Géographie et histoire Localisation. Reliefs. Climat/végétation. Zones urbaines/rurales. Découverte. Colonisation. Indépendance. Révolution. 28 Géographie humaine et économie Ressources naturelles. Tourisme. Répercussions du blocus économique. Nombre d’habitants. Répartition de la population. Taux de natalité/mortalité/fécondité… Salaire minimum/revenu par tête d’habitant. Société multiethnique. Répartition de la population active. Logement… Espagnol – classe de seconde générale et technologique Vie sociale et culturelle Littérature. Cinéma. Musique/chanson. Peinture. Poésie. Théâtre. Gastronomie. Vie religieuse. Fêtes populaires. Vie quotidienne. Mise en commun et mutualisation des connaissances L’animation d’un travail collectif de recherche n’a d’intérêt que si elle débouche sur une mise en commun des résultats obtenus. Cette mise en commun pourra se faire en classe entière sous forme de courts exposés (chaque élève se voyant attribuer une tâche spécifique) et sera donc propice à l’expression orale. Avec l’aide du professeur, il sera possible d’aboutir à une synthèse collective. Les informations contenues dans cette synthèse permettront de mieux comprendre les deux documents qui constituent la séquence et les raisons de leur association. Phase 2 : travail sur une publicité9 Intérêt du document Ce document constitué par la juxtaposition de deux reproductions empruntées à une revue touristique Identificación officielle renvoie l’image d’un pays chaleureux, accueillant, coloré, joyeux, ne manquant de rien, où il fait bon vivre et dans lequel se mêlent harmonieusement modernité et tradition. L’intérêt de ce document réside également dans les contrastes qu’il fait apparaître entre une image idéalisée à des fins commerciales et idéologiques et le document suivant qui ramène l’observateur à une réalité quotidienne plus terre à terre, très éloignée de ces clichés touristiques destinés à attirer une clientèle étrangère. Procédure Les élèves, sans avoir à se livrer à une description minutieuse des deux reproductions, devront les observer attentivement afin de démasquer l’intention des publicitaires. Pour aider l’élève dans ce travail de repérage et de compréhension, préalable à toute analyse, il pourra leur être distribué le tableau suivant qu’ils auront à compléter et qui sera corrigé en classe par le professeur : Respuestas Interpretación Personajes Lugares Actividad económica Colores Tradiciones/folclore Phase 3 : texte de Zoé Valdés10 Intérêt du document L’intérêt du document est à la fois linguistique et culturel. Il présente à la première personne du singulier un aspect de la vie quotidienne à Cuba (le rationnement des produits de première nécessité et ses effets). Le choix de ce document a également été dicté par la nature du regard porté sur la vie quotidienne à Cuba, plus soucieux de décrire une réalité difficile que de transmettre une image idéalisée à des fins commerciales. Procédure Ce document pourra être abordé selon deux procédures complémentaires. Tout d’abord, le professeur distribuera le tableau présenté ci-dessous répertoriant les différentes tâches dont la réalisation hors de la classe, à la maison ou au CDI, doit favoriser l’appropriation autonome des éléments nécessaires à la compréhension de l’extrait. Une fois réalisées cette lecture méthodique de l’extrait et la mise en commun des informations recueillies, les élèves disposeront des éléments essentiels à sa bonne compréhension et à la mise en relief de la structure du texte et des cinq unités de sens dont il est constitué avant une analyse plus détaillée, semblable à celle proposée ci-dessous : Tareas Respuestas Personaje(s) Lugar(es) Tiempo de la acción Desarrollo cronológico de la acción Actividades diarias de la protagonista – unité 1 (« Total, que me despabilé… al desayuno ») : par le biais de questions ou en sollicitant l’expression spontanée des élèves favorisée par les éléments de réponse qu’ils ont inscrits dans le tableau, le professeur attirera leur attention sur le rationnement et sa traduction linguistique (emploi du diminutif –ito, cuarta parte, pedazos, emploi varié de références ironiques au pain, aliment de base symbolique) ; – unité 2 (« Después volví… hay vegetales ») : le rationnement apparaît ici sous la forme de références à la pénurie, au troc, au changement d’habitudes ali- 9. Voir document 10, page 38. 10. Voir document 11, page 39. Propositions d’applications pédagogiques 29 mentaires. Le professeur s’intéressera plus particulièrement aux éléments linguistiques exprimant cette réalité : cambiar por, me han vuelto vegetariana, tampoco hay… Il veillera également à attirer l’attention des élèves sur le fait que le partage de cette pénurie n’a pas fait disparaître chez Patria le souci d’hygiène et de coquetterie (elle se brosse deux fois les dents, par exemple), que l’on va retrouver dans l’unité 3 ; – unité 3 (« Me vestí… el sudor ») : dans cette partie du texte, il apparaît clairement que la vie quotidienne est un combat contre des difficultés matérielles de tous ordres : pannes d’électricité, manque d’espace, mauvais fonctionnement des ascenseurs, obligation de protéger le moindre bien que l’on possède. Cela montre que la pénurie ne touche pas seulement les domaines alimentaire et vestimentaire mais aussi les équipements que l’on devine victimes de l’absence de pièces détachées et d’outillage. Le professeur attirera également l’attention des élèves sur l’origine de la bicyclette de Patria. Cette référence à la Chine vise à témoigner des relations que le régime cubain a pu entretenir avec le pouvoir communiste de Pékin ; – Unité 4 (« Ya estoy en la calle… EL TRABAJO ») : l’autre aspect de la vie quotidienne de Patria, dont le prénom semble vouloir symboliser le pays tout entier, est la monotonie, la répétition de tâches fastidieuses mais indispensables. Son regard perplexe sur le travail en dit long sur une réalité à laquelle le professeur devra sensibiliser les élèves en leur demandant de s’exprimer sur les moyens mis en œuvre par l’auteur pour la rendre perceptible (ton ironique et sarcastique, dérision…); – unité 5 (« ¿Qué trabajo?… por sufrir ») : il conviendra de faire apparaître le caractère répétitif des actions quotidiennes et le principal effet pervers de la pénurie qui rend l’activité professionnelle de Patria impossible puisqu’elle travaille dans un secteur d’activité privé d’une matière première essentielle : le papier. L’ironie de Patria, qui cite une phrase du discours officiel réduisant les effets du blocus à des « problèmes matériels », et le caractère cocasse de la situation devront également être mis en évidence. part, devrait être propice au développement des compétences d’expression orale et écrite. Travail personnel Imaginer une suite Cada tarde, Patria vuelve a su casa y… Expliquer – « El pan nuestro de cada día ». – « Lista para la batalla… ». Traduire la dernière unité Rédaction Ce travail de rédaction visera le réemploi du lexique et des structures grammaticales rencontrées au cours de la séquence. Escribe una carta à un amigo para contarle lo que sabes de Cuba después de estudiar estos documentos. Bilan Compétences développées – Compréhension de la langue orale et écrite. – Expression orale et écrite. – Compétence culturelle. Activités complémentaires – Recherche documentaire et mutualisation des connaissances. – Lecture. – Éducation du regard. – Travail d’écriture Langue Grammaire Lexique Les diminutifs. Lexique des produits Approche comparative L’expression alimentaires, L’étude de ces deux documents n’a d’intérêt que si elle a pour prolongement une réflexion comparative et l’organisation d’une discussion par le professeur. Compte tenu de la nature contrastée des deux documents, le professeur pourra relier cette approche à l’étude ou à la réactualisation des points de grammaire inscrits au programme et en particulier certaines modalités de la phrase complexe (subordonnée comparative, concessive et finale, expression de la répétition), au réemploi du lexique préalablement mémorisé. Ce croisement entre les deux documents d’une part et les questions grammaticales que leur analyse permettra d’employer d’autre de la répétition (volver a de l’habitat, + infinitif) ; de nuevo, de l’habillement. otra vez, una vez más. Lexique témoignant La subordonnée de la pénurie. concessive. Les couleurs. 30 La comparaison. Emploi/réemploi de : cambiar por, me han vuelto + adjectif, tampoco hay… Espagnol – classe de seconde générale et technologique Documents Document 1 – Guía del Ocío CAPITOL CINESA Gran Vía, 41. (Callao) Tel. 902 33 32 31. precio : 900 pts. Miércoles no festivos día del espectador : 675 pts. Mayores de 65 años, carnet joven, estudiantes y menores de 10 años, días laborables excepto víspera de días festivos : 675 pts. Venta anticipada en taquilla y en www.guiadelocio.com España. 1996. 1 h 35 mn. Comedia dramática. Dir. Chus Gutiérrez. Con Pedro Alonso (Antonio), Amara Carmona (Lucía), Peret (Juan Maya/Dario), Loles León (Carmencita). Antonio es un joven madrileño, individualista y mujeriego. De día trabaja como camarero en el bar del Senado, asiste a clases de baile y de noche es bailaor en un tablao. No tiene todavía muy claro lo que quiere en la vida y lo atormentan recuerdos de infancia. Su vida cambia cuando encuentra a Lucía, una chica diferente. Lucía es gitana, estudia restauración artística y ayuda a su padre en la tienda de antigüedades que él posee en el Rastro. Lucía siente gran respeto por las tradiciones gitanas pero anhela elegir su propio destino. Texte et logo extraits de la revue Guía del Ocio, n° 1353. © Guía del Ocio. Alma gitana (16.15, 19 y 22 h. Martes 16.15 y 19 h) 1. Scène du magasin Lucía : Papá, voy a por un café, aquí al lado, ¿te traigo uno? Le père : No. Lucía : ¿Seguro? Le père : Seguro. Lucía : Pues, ahora vengo. 2. Scène de la rue Lucía, d’un pas énergique, précède Antonio. Tous deux se rendent au café d’à côté. Aucune parole n’est échangée. 3. Scène du bar Lucía : Tú, estás loco. ¿No te dije que no vinieras? Antonio : Vale, vale. Tranquila, tomamos un café y ya está. (Al camarero : dos cafés). Lucía : Tranquila, tranquila. Cualquier día de estos me metes en un lío. Antonio : Sólo quería verte, hablar contigo. Lucía : Mira, yo, cuando digo una cosa, es una cosa y te dije, no te pases por la tienda que está mi padre. Y además, en este barrio, me conoce todo el mundo. Antonio : Perdona. Pero es que pasaba por aquí y, pensé que nos… Mírame, Mírame. Lucía : Tengo que irme. Antonio : Pero, mírame. Lucía : Y dale con el mírame. Antonio : Pero a lo mejor a ti lo que te pasa es que no soy gitano. Lucía : Que no, que a mí eso me da igual. Antonio : ¿Por qué no quedamos un día y nos tomamos algo? Lucía : Me voy. Antonio : Venga, venga, dime un sitio, dime un sitio y quedamos hoy, mañana, cuando tú quieras. Venga, dime un sitio. Lucía : Bueno, en el Parque del Viaducto a las seis, pero no es seguro que vaya. Antonio : Yo te espero hasta las doce. Extraits de dialogues du film de Chus Gutiérrez, Alma gitana (1996). Propositions d’applications pédagogiques 31 © Samarkanda. Document 2 – Extraits de Alma gitana Princesa. Princesa, 3 (Plaza de España) Tel. 91 541 41 00 Precio : 900 ptas. De lunes a viernes días no festivos en la primera sesión precio reducido a estudiantes y mayores de 65 años : 600 ptas. Venta de entradas en www.guiadelocio.com y en el Tel. 902 488 488. Sala 2. Alma gitana (16, 18.05, 20.10 y 22.15 h.). 32 Espagnol – classe de seconde générale et technologique © Consejería de Obras públicas urbanismo y transportes, comunidad de Madrid. Documents Document 3 – Plan du métro de Madrid Documents Document 4 – Texte de Las Casas Matanzas* y estragos* de los españoles en la Nueva España « Entre otras matanzas hicieron ésta en una ciudad grande de más de treinta mil vecinos, que se llama Cholula : que saliendo a recebir todos los señores de la tierra y comarca*, y primero todos los sacerdotes con el sacerdote mayor, a los cristianos en procesión y con grande acatamiento* y reverencia, y llevándolos en medio a aposentar a la ciudad y a las casas de aposentos* del señor o señores della principales, acordaron les españoles de hacer allí una matanza o castigo* (como ellos dicen) para poner y sembrar su temor y braveza en todos los rincones de aquellas tierras. Porque siempre fue ésta su determinación en todas las tierras que los españoles han entrado, conviene a saber, hacer cruel y señalada matanza, porque tiemblen dellos aquellas ovejas mansas*. Así que enviaron para esto primero a llamar todos los señores y nobles de la ciudad y de todos los lugares a ella subjetos, con el señor principal. Y así como venían y entraban a hablar al capitán de los españoles, luego eran presos* sin que nadie los sintiese, que pudiese llevar las nuevas. Habíanles pedido cinco o seis mil indios que les llevasen las cargas ; vinieron todos luego y métenlos en el patio de las casas. Ver a estos indios cuanto se aparejan para llevar las cargas de los españoles es haber dellos una gran compasión y lástima, porque vienen desnudos en cueros, solamente cubiertas sus vergüenzas y con unas redecillas en el hombro con su pobre comida ; pónense todos en cuclillas*, como unos corderos* muy mansos. Todos ayuntados* y juntos en el patio con otras gentes que a vueltas estaban, pónense a las puertas del patio españoles armados que guardasen, y todos los demás echan mano a sus espadas y meten a espada y a lanzadas todas aquellas ovejas, que uno ni ninguno pudo escaparse que no fuese trucidado. A cabo de dos o tres días saltan muchos indios vivos llenos de sangre, que se habían escondido y amparado* debajo de los muertos (como eran tantos) ; iban llorando ante los españoles pidiendo misericordia, que no los matasen. De los cuales ninguna misericordia ni compasión hubieron, antes así como salían los hacían pedazos*. A todos los señores, que eran más de ciento y que tenían atados, mandó el capitán quemar* y sacar vivos en palos hincados* en la tierra. » *Massacres/Ravages *Région, contrée *Soumission *Logements *Châtiment *Douces brebis *Prisonniers *À genoux/Moutons *Attachés *Protégé *Mettre en pièces *Brûler/Pieux fichés en terre Bartolomé de Las Casas, Brevísima relación de la destrucción de las Indias (1552). Propositions d’applications pédagogiques 33 De los tormentos que un cacique* daba a un español « El cacique Hirrigua mandó sacar desnudos a la plaza a los cuatro españoles, y que uno a uno corriéndolos de un parte a otra, los flechasen* como a fieras*, y que nos les tirasen muchas flechas juntas, porque tardasen más en morir y el tormento fuese mayor, y a los indios su fiesta y regocijo* más larga y solemne. Así lo hicieron con los tres primeros, recibiendo el cacique gran contento y placer de verlos huir a todas partes buscando remedio, y que en ninguna hallasen socorro* sino en la muerte. Cuando quisieron sacar al cuarto, que era mozo que apenas llegaba a los diez y ocho años, naturel de Sevilla, llamado Juan Orotiz, salió la mujer del cacique, y puesta delante del marido le dijo que le suplicaba perdonase aquel mozo, pues ni el ni sus compañeros habían tenido culpa de la maldad que los pasados habían hecho, pues no habían venido con Pánfilo de Narváez. El cacique por dar contento a su mujer otorgó por entonces la vida a Juan Orotiz, aunque después se la dio tan triste y amarga, que muchas veces hubo envidia a sus tres compañeros muertos… El cacique, creciéndole por horas el odio que le tenía, mandó un día de sus fiestas hacer un gran fuego en medio de la plaza, y cuando vio mucha brasa hecha, mandó tenderla y poner encima una barbacoa, que es un lecho de madera de forma de parrillas*, una vara de medir alta del suelo, y que sobre ella pusiesen a Juan Orotiz para asarlo* vivo. Así se hizo… » *Chef *Tuer à coups de flèches *Bêtes sauvages *Réjouissance *Trouver du secours *Grils *Griller, rôtir Garcilaso de la Vega (1540-1616), Anécdotas escogidas. NB – L’anecdote rapportée ici est d’origine mexicaine. Garcilaso de la Vega, dit l’Inca, la tenait vraisemblablement de son père. – Según el autor, los españoles le cortaron la nariz al cacique, asesinaron a su madre y echaron su cadáver a los perros. Document 6 – De Espagnol e Yndia Mestizo D.R. Documents Document 5 – Texte de Garcilaso de la Vega De Espanol e Yndia Mestizo, série « Mestizaje », anonyme de l’école mexicaine, XVIIIe siècle, collection du Musée des Amériques, inv. 50, Madrid. 34 Espagnol – classe de seconde générale et technologique Documents © AKG. Document 7 – El Autobús Frida Kahlo, El Autobús, 1929. D.R. Document 8 – De Yndio y Negra Lovo De Yndio y Negra Lovo, série « Mestizaje », anonyme de l’école mexicaine, XVIIIe siècle, collection du Musée des Amériques, inv. 57, Madrid. Propositions d’applications pédagogiques 35 Documents Document 9 – ¡Quiero ser Zapatista!, pages 1 à 4 1 Luis Pernia, ¡Quiero ser Zapatista!, Málaga, Asociación pro derechos humanos de Andalucía, 1996. 36 Espagnol – classe de seconde générale et technologique 2 Documents 4 3 Propositions d’applications pédagogiques 37 © Publicitur S.A. 2001. Cuba sí, Cuba, ministère du Tourisme, 2001. © Publicitur S.A. 2001. Documents Document 10 – Publicités pour Cuba Compay Segundo in Cuba sí, Cuba, ministère du Tourisme, 2001. 38 Espagnol – classe de seconde générale et technologique Documents Document 11 – Texte de Zoé Valdès Patria, una joven cubana, cuenta las dificultades de su vida diaria. *Despabilarse : se réveiller/ se dégourdir *Une petite gorgée *Bouillie de soja *Coupure d’électricité © Emecé Editores. « Total, que me despabilé* con el buchito* de café, me lavé los dientes, desayuné agua con azúcar prieta y la cuarta parte de los ochenta gramos del pan de ayer. He administrado muy bien el pan nuestro de cada día. Cuando hay — ¡si es que hay! — lo pico en cuatro : un pedazo en el almuerzo, otro en la comida, el tercero antes de acostarme, si no lo he compartido antes cuando tengo visita, y el cuarto es el destinado al desayuno. Después volví a lavarme los dientes. Tengo pasta dental gracias a una vecina que me la cambió por el picadillo de soya*, porque yo sí es verdad que no ingiero eso, sabrá Dios con qué fabrican esa porquería verdosa y maloliente. Me han vuelto vegetariana a la fuerza, aunque tampoco hay vegetales. Me vestí con el primer ropaje cómodo y fresco que encontré, recogí mi pelo, eché una última ojeada al espejo : me veía bien, como siempre lista para la batalla. En la sala, saqué la bicicleta de detrás del sofá, verifiqué que las llantas estuvieran bien de aire, me eché la mochila a la espalda, abrí la puerta y bajé los ocho pisos por la escalera con el vehículo chino de dos ruedas a cuestas ; además de que el ascensor jamás funciona, tocaba apagón*. Vencí los altos peldaños a oscuras y cuando llegué a la entrada del edificio podía exprimir el vestido para quitarle el sudor. Ya estoy en la calle, pedaleando como cada mañana, pensando en las musarañas, en cualquier momento me aplasta un camión. Voy hacia la oficina : EL TRABAJO. ¿Qué trabajo? Hace dos años que hago lo mismo todos los días : pedalear de mi casa a la oficina, marcar la tarjeta, sentarme en el buró, leer algunas revistas extranjeras que continúan llegando con dos y tres meses o años de retraso, y pensar en las musarañas. Nuestra revista de literatura, de la cual soy la jefa de redacción, no podemos realizarla por “los problemas materiales que enfrenta el país”, el periodo especial y todo lo que ya sabemos que estamos sufriendo y lo que nos queda por sufrir. » Zoé Valdés, La Nada cotidiana, Buenos Aires, Emecé Editores, 1998. Propositions d’applications pédagogiques 39 D iversifier l’expression orale Développer chez l’élève l’aptitude à s’exprimer oralement de façon fluide et si possible spontanée est la difficulté majeure à laquelle est confronté quotidiennement le professeur d’espagnol. Il a été démontré d’une part que la durée réelle de prise de parole d’un élève de collège ou de lycée était très faible, et d’autre part que des facteurs d’ordre psychologique pouvaient agir comme des freins, indépendamment des stratégies pédagogiques mises en œuvre. Les lignes qui suivent n’ont donc pas la prétention d’apporter des réponses définitives à ces deux grandes questions mais de proposer, autour d’activités spécifiques, des indications de travail susceptibles de développer une compétence d’expression orale libérée le plus possible de ces freins traditionnels, en alternance avec la réalisation des séquences présentées précédemment, et tout en respectant les grandes orientations du programme linguistique et culturel. Certaines activités pourront être réalisées en classe entière, d’autres seront plus propices au travail en demigroupe, avec ou sans le concours de l’assistant, et à des moments de l’année que le professeur jugera opportuns. Le jeu Le jeu de l’oie : Juego de la oca Les vertus formatrices du jeu ne sont plus à démontrer. Les suggestions faites ici ne servent donc pas à le rappeler. Elles ont pour but de montrer que le professeur peut orienter, en fonction du jeu qu’il choisit, le développement de la compétence d’expression orale. Ainsi le thème du jeu de l’oie, présenté ci-contre, s’intéresse – parce que ses concepteurs l’ont souhaité – à l’identité de l’élève pour le conduire à exprimer ses goûts, ses préférences ou ses choix. Il requiert l’utilisation des verbes gustar, apetecer, preferir, escoger et l’emploi systématique de la première personne du singulier. Mais tout autre thème culturel hispanique, en lien avec le programme, peut également faire l’objet de ce jeu. De la même façon, certains jeux imposeront, de par leur nature, une orientation grammaticale. Le jeu Buscar las diferencias, par exemple, conduira les élèves à employer les structures exprimant la comparaison, l’opposition, la concession, l’expression des formes, des couleurs et la localisation dans l’espace. Un jeu comme Sopa de letras (et la variante didactisée proposée ici) sera quant à lui très propice à un travail de mémorisation, de révision et de réemploi du vocabulaire. Autrement dit, le jeu n’est pas vain. S’il permet d’apporter de la variété dans la classe, de développer effectivement l’aptitude de l’élève à s’exprimer oralement, il s’agira toujours d’une activité pédagogique guidée par le professeur. Il sera utile d’en dresser le bilan pour recenser les structures et le lexique utilisés et prévoir leur réemploi ultérieur. Le professeur devra fournir aux élèves un certain nombre d’expressions servant à donner au jeu son rythme afin que, dans le cours de la partie, la langue française ne puisse apparaître comme langue outil : echar el dado, retroceder, volver, regresar, adelantar, una casilla, tener suerte, el cubilete, las fichas, ¿a quién toca?, a ti te toca, el jugador, ganar, perder… (Voir page 41.) 40 Variante didactisée de la Sopa de letras Nous proposons ci-après une Sopa (voir page 42) qui montre bien que ce jeu peut être utilisé pour réactualiser, réemployer oralement le vocabulaire de séquences précédentes. Ici, l’élève ne se contente pas de repérer les mots cachés. Il doit aussi les prononcer, les localiser et les insérer dans une phrase. Le professeur peut lancer le jeu par cette phrase : « Encuentra en esta sopa palabras relacionadas con la secuencia dedicada a Madrid »… Révision de la séquence sur Madrid au moyen d’une Sopa de letras : l’élève qui aura repéré le mot Rastro, par exemple, devra le localiser avec précision et en donner oralement une définition. Il pourra dire : « He encontrado la palabra Rastro. Está en la primera línea horizontal de la sopa de letras. El Rastro es un mercado de Madrid. Tiene lugar cada domingo. Es en un bar del Rastro donde se encuentran Lucía y Antonio. » Celui qui aura trouvé le mot Ibiza pourra dire : « Acabo de encontrar la palabra Espagnol – classe de seconde générale et technologique Ibiza. Aparece en la primera línea vertical del juego. Ibiza es una de las Islas Baleares. Es también una estación del metro de Madrid. » Enfin, l’élève qui aura repéré le mot antigüedades pourra le présenter ainsi : « Es un almacén donde se venden viejas cosas, viejos muebles. En la película Alma gitana, el padre de Lucía es propietario de una tienda de antigüedades. Esta palabra está escrita al revés y verticalmente en la segunda línea del juego. » Il apparaît très clairement, comme cela est indiqué plus avant, que c’est bien le type de jeu qui détermine la nature des éléments linguistiques utilisés : ici, en l’occurrence, la localisation dans l’espace, la première et la troisième personne du singulier, le présent de l’indicatif, le passé composé et les références culturelles que l’élève aura pu retenir de la séquence ayant servi à l’élaboration du jeu. Juego de la oca Diversifier l’expression orale 41 Révision de la séquence « Madrid » au moyen d’une Sopa de letras Buscar las diferencias Ce jeu bien connu qui consiste à découvrir les modifications que l’on a fait subir à un dessin ou à un tableau permet de développer le sens de l’observation, la patience, et d’exprimer oralement ce que l’on observe. De par sa nature, il requiert l’utilisation de tournures ou de structures exprimant la concession, l’opposition, la différence, l’ajout, le retrait, la négation. Il peut, selon le choix opéré par le professeur, favoriser le réemploi d’un lexique spécifique. Le document 1 (voir page 47) a été utilisé par la Renfe lors d’une campagne publicitaire. Le document original est à gauche et celui de droite montre les modifications qu’on lui a fait subir. On pourra tout d’abord faire un travail d’analyse de cette publicité dans le cadre d’une séquence sur le thème du voyage en insistant sur les relations texte/image (peinture, gravure). Ceci permettra de fournir à l’élève le vocabulaire indispensable qui facilitera le travail de comparaison que nous proposons ici. Il sera également pertinent de s’attarder sur le tutoiement et le jeu de mot du slogan « Mejora tu tren de vida ». Le travail suggéré ici pourra alors servir de repaso à la publicité étudiée précédemment. Le professeur pourra réaliser cet exercice à l’aide du rétroprojecteur et d’un transparent couleur. On laissera à l’élève un temps d’observation et la tâche consistera à chercher 42 les différences (le travail pourra être réalisé lors des séances en demi-groupe, éventuellement en présence de l’assistant). Chacun présentera à tour de rôle une différence et sera amené à réutiliser des éléments linguistiques inscrits au programme de la classe de seconde comme cela apparaît dans le tableau ci-après: Grammaire Lexique Localisation dans El tren, la ventanilla, l’espace : a la derecha, el asiento a la izquierda, delante Los viajeros, (de), detrás (de), debajo los pasajeros, (de), abajo, encima (de), la cámara de fotos, arriba, cerca (de), los guantes, el par al lado (de), junto a, de guantes de piel, lejos (de), al lo lejos… el paisaje con nubes, L’opposition : mientras el cuello que, aunque, en lugar de la camiseta, las gafas de, en vez de, sin de sol, el equipaje, embargo, el maletín, por el contrario, pero… el portaequipaje… Emploi pronominal Viajar, estar sentado, de l’article défini : desaparecer, quedar, el de… comprobar, ver. SER/ESTAR Espagnol – classe de seconde générale et technologique Après la réalisation orale de ce jeu, le professeur pourra demander un bilan écrit de cette activité. Une fois encore, il apparaît que le jeu peut être une activité pédagogique motivante et utile puisqu’il combine à la fois perspective de gagner et réactualisation de connaissances et de savoir-faire linguistiques liés au programme (voir tableau page 16 : « Le lien social ; La ville comme espace »). Comme il s’agit d’un jeu, le professeur pourra constituer des groupes de deux à quatre élèves, imposer un temps limité et adopter un système de « récompense » valorisant les efforts réalisés, l’exactitude des réponses ou l’originalité des propositions formulées ainsi que la qualité de l’expression (celle-ci pouvant être appréciée selon la correction phonétique ou le réemploi de structures grammaticales et lexicales rencontrées antérieurement). Viajar por América latina Dans ce jeu, comme dans le précédent, les structures grammaticales, le vocabulaire ainsi que les notions culturelles s’imposeront d’elles-mêmes. Il s’agira en effet de familiariser les élèves avec le maniement d’une carte ou d’un plan, de les inviter à employer les prépositions indiquant le déplacement ou la localisation dans l’espace, à utiliser la proposition subordonnée causale ou consécutive, à pratiquer à bon escient l’omission de l’article défini devant les noms de lieu, ou encore à faire une utilisation adéquate du système verbal. Ce jeu impose à l’élève de s’exprimer oralement et en son nom personnel. Comme la plupart des jeux présentés dans cette rubrique, il devra de préférence être réalisé en classe dédoublée et éventuellement sous la conduite de l’assistant. Il permettra de compléter de façon ludique l’étude d’une séquence consacrée à l’Argentine. Les élèves pourront retrouver les différents symboles de l’identité argentine (faune, flore, coutumes, loisirs, références historiques) et réutiliser le lexique rencontré lors de l’étude antérieure de documents. Il s’agira tout d’abord de distribuer aux élèves une copie du document 2 page 47 ou d’utiliser d’autres moyens (transparent, carte murale, manuel scolaire…), puis de lancer le jeu selon deux procédures déterminées par la connaissance que le professeur possède de sa classe, soit par le biais de questions, soit en sollicitant l’expression spontanée des élèves autour de l’affirmation qui donne son titre à l’une des deux cartes : El País de los Seis Continentes. Le Trabalenguas Dans le prolongement des documents d’accompagnement des programmes de quatrième et troisième (LV2) qui suggèrent de « tirer parti du plaisir qu’éprouvent parfois les élèves à employer certains mots », le Trabalenguas, idéal pour faire « trébucher la langue », permet à l’élève de s’entraîner au maniement de certains sons. La principale difficulté réside dans la fréquence des sons répétés et la rapidité avec laquelle il faut les dire. Les trois exemples ci-contre montrent également que si le Trabalenguas n’a d’autre prétention que de divertir son utilisateur, il peut être un allié précieux pour le professeur de langue, dans le cadre d’un travail de correction phonétique (qui peut être assuré par l’assistant) : « Buscaba el bosque Francisco, un vasco bizco, muy brusco, y al verlo le dijo un chusco, ¿Busca el bosque, vasco bizco ? » « El perro de San Roque no tiene rabo porque Ramón Ramírez se lo ha robado » « Había un perro debajo de un carro, vino otro perro y le mordió el rabo. » Diversifier l’expression orale 43 Bilan Le tableau ci-dessous présente de façon synthétique et à titre indicatif les liens qui peuvent s’établir entre les différents jeux et les domaines lexicaux et grammaticaux susceptibles d’être rencontrés : Jeux Grammaire Juego de la oca. Déterminés par l’orientation donnée au jeu. Crucigrama al revés. Buscar las diferencias. Champs lexicaux Localisation Révision du vocabulaire dans l’espace… ou de notions culturelles. Opposition/concession. Formes, couleurs, Emploi pronominal vocabulaire spécifique de l’article défini. du document utilisé. Localisation Phonétique Correction phonétique a posteriori dans tous les cas. dans l’espace. Ser/estar. Viajar Prépositions et adverbes Géographie, histoire, art, por America latina… de lieu et de temps. activités politiques, Subordonnée causale économiques, sociales et consécutive. et culturelles, tourisme. Omission de l’article Faune, flore, coutumes, défini. loisirs. Conjugaison. Trabalenguas. Déterminés par les exemples choisis. Correction spécifique de la prononciation, de l’articulation, du rythme, de l’intonation. Lecture expressive et expression théâtrale La lecture expressive est le degré supérieur de la lecture. L’expression théâtrale en est l’aboutissement naturel. Dans un enseignement de langue étrangère, l’une et l’autre peuvent devenir un moyen d’appropriation de cette langue pour autant qu’elles ne soient pas utilisées exclusivement comme un exercice visant à faire prendre connaissance d’un contenu. Lecture expressive et expression théâtrale possèdent de nombreuses vertus. Elles favorisent la prise de parole en continu et permettent d’obtenir des progrès sensibles dans le domaine de l’expression orale en privilégiant la prononciation, l’articulation, l’accentuation, la ponctuation et le rythme ainsi que l’expression de nuances particulières telles que la colère, la joie, la tristesse, la peur, la timidité, le désaccord. De ce 44 point de vue, elles s’apparentent au travail du musicien qui, après avoir déchiffré sa partition, s’entraîne à exprimer les nuances et les contrastes voulus par le compositeur, ce qui implique, dans cette perspective, qu’elles soient d’une utilisation fréquente car les progrès ne peuvent se faire sentir que par l’entraînement et la répétition. En outre, elles permettent d’aider certains élèves à lutter plus facilement contre une timidité naturelle en les encourageant à se mettre au service d’un texte dont ils ne sont pas les auteurs et qui ne les implique pas personnellement. Tous les supports écrits utilisés d’ordinaire en classe de langue se prêtent à la lecture expressive et il existe dans le théâtre et le cinéma espagnols ou hispano-américains des scènes particulièrement intéressantes qui peuvent être reprises et rejouées par les élèves (par exemple, la discussion animée entre les deux personnages d’Alma gitana, présen- Espagnol – classe de seconde générale et technologique tée dans la séquence 1, page 23). Les deux textes proposés ci-après ne sont donc que des exemples. Le professeur trouvera au cours de ses lectures d’autres documents permettant d’exprimer d’autres sentiments ou états d’âme dans des situations devant se rapporter aux notions culturelles du programme et au contenu linguistique correspondant au niveau des élèves. Exemple 1 Ce texte, relativement court – si l’on considère que chaque comédien n’en apprend et n’en joue que la moitié – et utilisant des réponses brèves, retranscrit une conversation animée entre une mère et sa fille au sujet des règles de prudence à observer lors d’un trajet en ville. Compte tenu de l’origine de l’auteur, le professeur veillera au préalable à indiquer les différences apparentes entre l’espagnol d’Espagne et l’espagnol parlé par les personnages uruguayens de ce roman : vos, pensás, tenés, tenémela, anticipant ainsi, par une simple mise en relief, la rencontre avec les variétés linguistiques prévue au programme de la classe de première. L’extrait suivant met en scène les deux protagonistes principaux de la pièce dont Carlos Saura fit ultérieurement un film. Il est intéressant par la relative brièveté des répliques, la fréquence élevée de la construction interrogative et exclamative et ce qu’elle implique en termes de jeu théâtral et d’expression des sentiments (incrédulité, étonnement, émerveillement, naïveté…). Au plan linguistique, on – Es temprano todavía. Las clases empiezan dentro de veinte minutos. Y el solcito está lindo. Y quiero estar un rato más con vos. – Adulona. Cuando dice eso, Graciela se afloja un poco y sonríe. – ¿Me perdonaste? – Sí. – ¿Vas a la oficina ahora? – No. – ¿Estás de vacaciones? – Trabajé mucho la semana pasada y me dieron libre este lunes. – ¿Y qué vas a hacer? ¿Vas al cine? – No creo. Me parece que vuelvo a casa. – ¿Vendrás a buscarme a la salida? ¿O podré volver sola? – Quisiera tenerte confianza. – Tenémela, mami. No me va a pasar nada. De veras. « Heridos y Contusos », extrait du roman de Mario Benedetti, Primavera con una esquina rota, Madrid, Editorial Alfaguara, 1992. relèvera quelques structures intéressantes et qu’il peut être utile de connaître ou de repérer : ponerse en cola, a qué no lo adivinas, nada más empezar, así como suena, a ver, desde que, la gente iba llegando… Cette approche particulière de l’expression orale pourra avoir comme prolongement l’organisation d’un concours de diction ou d’éloquence ou la mise en scène théâtrale. Elle pourra faire l’objet d’une évaluation spécifique. Évaluation Sur la base d’une notation sur vingt points et selon un coefficient que le professeur déterminera en fonction de l’importance qu’il leur accorde, il est possible d’évaluer les cinq critères suivants : – mémorisation/restitution ; – prononciation ; – rythme/intonation ; – expression des nuances ; – gestuelle. Diversifier l’expression orale 45 © Editorial Alfaguara. – Ves, por eso no quiero que vengas sola. – ¿Qué hice? – No te hagas la mosquita muerta. – ¿Pero qué hice? – Ibas a cruzar con luz roja. – No venía ningún auto. – Sí que venía, Beatriz. – Pero muy lejos. – Vamos ahora. Pasan frente al supermercado. Luego, frente a la tintorería. – Graciela. – ¿Qué hay? – Te prometo cruzar siempre con luz verde. – Ya me lo prometiste la semana pasada. – Pero ahora te lo prometo de veras, ¿Me perdonas? – No es cuestión de perdón o no perdón. ¿No te das cuenta de que si cruzas con luz roja te puede arrollar un auto? – Tenés razón. – ¿Qué hago yo, Beatriz, si a vos te pasa algo? ¿Cómo se sentiría tu padre si a vos te pasara algo? ¿No pensás en eso? – No me va a pasar nada, mami. No llores. Por favor, Voy a cruzar siempre con luz verde. Graciela. Mami. No llores. – Si ya no lloro, boba. Vamos, entrá. Paulino – ¿Y tú dónde has estado? Carmela – ¿Cuándo? Paulino – Todo este rato… Desde que te has ido… Carmela – He estado… allí. Paulino – Sí, pero, ¿dónde? Carmela – No sé. Era… un cruce de vías ? Paulino – ¿Un cruce? Carmela – Sí, de vías de tren… Se cruzaban dos vías de tren. Paulino – ¿Quieres decir… una estación? Carmela – No, no había estación. Sólo la caseta del guarda-agujas, o algo así, en medio del descampado. Paulino – Qué raro… Una caseta… Carmela – Sí, pero no estaba. Paulino – ¿Quién no estaba? ¿El guarda-agujas? Carmela – Ni él ni nadie. La gente iba llegando, se formaba la cola. Paulino – ¿La cola? ¿Os ponían en cola? Carmela – No nos ponía nadie. Nos íbamos poniendo nosotros al llegar… Paulino – La costumbre, claro… ¿Y había mucha gente? Carmela – Pues al principio, no ; pero poco a poco la iba habiendo… ¿Sabes quién ha estado un rato en la cola? Paulino – No… ¿Quién? Carmela – No te lo puedes ni imaginar… ¿A qué no lo adivinas ? Paulino – ¿Cómo voy a adivinarlo? Con la de muertos que… Carmela – Es uno que hacía versos, muy famoso él. Seguro que lo adivinas… Paulino – Ay, mujer, no sé… Carmela – Sí, hombre, que lo mataron nada más empezar la guerra, en Granada… Es muy fácil. 46 Paulino – ¿García Lorca? Carmela (muy contenta) – ¡Sí! Paulino – ¿Federico García Lorca? Carmela – ¡Ese mismo! Paulino – ¡Caray! García Lorca… Muy famoso… ¿Y ha estado allí, contigo? Carmela – Conmigo, sí, allí, en la cola… Sólo un rato, al principio. Pero… no te lo vas a creer… ¿Sabes lo que me ha hecho? Paulino – No. ¿Qué te ha hecho? Carmela – ¡Me ha escrito unos versos! Paulino – ¿A ti? Carmela – ¡Sí, a mí! Paulino – ¿Unos versos te ha escrito, a ti? Carmela – Así como suena. Míralos, aquí los llevo… (saca un pedacito de papel). Con un lápiz… Paulino – A ver, a ver… ¡Qué importante! Escribirte unos versos… ¿Y son bonitos? Carmela – No sé. No los entiendo. Pero creo que sí… Paulino – (Tomando el papel). Trae, yo te los explicaré… (Lee) : el sueño se… se… Uf, vaya letra… Carmela – Sí, ¿verdad? Paulino (Lee) – El sueño se… desvela por… los muros De tu silencio blanco sin… sin hormigas… Carmela – Pero tu boca… empuja las… auroras… Con… con… con pasos de agonía. Muy fino, ¿verdad? Extrait de la pièce de José Sanchís Sinistierra, ¡Ay Carmela!, Madrid, Ediciones Cátedra, 1987. Espagnol – classe de seconde générale et technologique © Ediciones Cátedra. Exemple 2 Document 1 – La Renfe © Renfe. Documents Buscar las diferencias Publicité pour la Renfe, transports ferroviaires espagnols. © Secretaría de Turismo de la nación de la República argentina. Document 2 – Viajar por América latina Extraits d’une carte d’Argentine publiée par le ministère du Tourisme argentin. Diversifier l’expression orale 47 C hoix des supports pédagogiques Cette partie ne doit pas être lue comme un catalogue exhaustif des différents supports utilisés d’ordinaire en classe d’espagnol. Si elle remplit un peu la fonction d’aide-mémoire, elle se veut aussi en relation étroite avec les trois séquences pédagogiques conçues sur la base du programme culturel et linguistique et avec les propositions de diversification de l’expression orale présentées dans la troisième partie de ces documents d’accompagnement. Les nombreux renvois qu’elle contient n’ont d’autre but que d’illustrer par des exemples d’application concrète l’utilisation qui peut être faite des différents supports. D’autre part, il conviendra de ne pas perdre de vue que chaque support implique un traitement spécifique étroitement lié au public auquel il est destiné et au degré d’avancement de la progression pédagogique. Nature et fonction des supports pédagogiques Dans leur vie quotidienne, les élèves sont immergés dans un flot d’informations provenant de sources multiples. Cette variété et la réalité de cette situation impliquent que les supports visant à en rendre compte dans le cadre de l’activité pédagogique soient très variés, non seulement pour éviter l’ennui qu’engendrent immanquablement les pratiques routinières mais surtout pour que les savoir-faire des élèves puissent s’exercer de façon diversifiée et que ceux-ci acquièrent pour toutes les formes d’expression qu’ils sont susceptibles de rencontrer une habileté spécifique. De ce point de vue, et en application du principe de la continuité pédagogique présenté dans le programme, tous les conseils et recommandations exprimés dans les documents d’accompagnement du programme de troisième restent valables et ne demandent ici qu’à être appliqués à la proposition de programme culturel. L’importance qu’il convient d’accorder à la variété des supports et à leur authenticité n’implique pas qu’ils soient le point de départ inévitable du travail scolaire. L’activité pédagogique doit en effet être déterminée par le souci constant de développer chez l’élève des compétences d’expression et de compréhension. Néanmoins, les supports ne doivent pas être négligés car leur spécificité même peut favoriser la compréhension des documents et contribuer à enrichir de cette façon le bagage méthodologique de l’élève. Les enseignants connaissent bien ce va-et-vient qui peut s’opérer au cours d’une année scolaire entre les différentes composantes de l’activité pédagogique, et la plus grande latitude doit leur être laissée pour que puisse se développer une pratique libérée le plus possible de toute entrave dogmatique. 48 Le choix des supports doit être orienté par le souci d’établir une progression pédagogique dans les apprentissages linguistiques, progression qui sera modulée par les résultats d’une évaluation formative constante. Les trois grandes catégories de supports peuvent être rencontrées et exploitées en fonction de la nature du thème abordé, de la compétence visée ou des tâches et activités que l’on prévoit de faire réaliser : – supports écrits : romans, nouvelles, contes, théâtre, poésies, lettres, presse, données chiffrées, etc. ; – supports audiovisuels : chansons, interviews, films, informations télévisées, reportages, publicités, conversations téléphoniques, etc. ; – supports iconographiques : diapositives, photos, tableaux, affiches, publicités, dessins, bandes dessinées, cartes, plans, etc. Supports écrits À l’exception des données chiffrées qui peuvent apparaître dans des tableaux ou des graphiques et dont la nature peut n’être qu’informative, les supports écrits doivent être utilisés comme des modèles d’écriture et d’utilisation de la langue. Ils devront apparaître comme des références et faire l’objet d’un choix judicieux de la part de l’enseignant qui se gardera de n’offrir que des contenus anecdotiques ou des documents dénués de toute exigence linguistique. Extraits de romans L’extrait de roman offre un modèle de langue élaborée et de qualité. La richesse de l’univers romanesque en fait un matériau noble pour l’apprentissage d’une langue à partir de l’écrit. Il présente en outre un univers fictif représentant des situations et des valeurs humaines qui méritent d’être étudiées. Par le travail d’expression écrite Espagnol – classe de seconde générale et technologique qui pourra la prolonger, l’étude d’un extrait de roman devra favoriser une meilleure maîtrise de l’expression écrite, l’enrichissement du bagage linguistique et culturel de l’élève et l’aider à travailler de façon plus autonome (voir la séquence 3, page 28). Contes et nouvelles La présence d’un texte intégral permettra l’exercice de la lecture suivie et du compte rendu. Contes et nouvelles, très représentatifs de la création littéraire espagnole et hispano-américaine, feront découvrir ou redécouvrir à l’élève le plaisir de la lecture par la rencontre avec des formes brèves n’impliquant pas un investissement lourd. Ils sont une bonne façon d’appréhender différemment un texte littéraire et de favoriser sa compréhension globale sans la contrainte de l’habituelle analyse de détail à laquelle l’élève est entraîné avec d’autres supports. Contes et nouvelles favoriseront encore un travail en interdisciplinarité, notamment avec le professeur de français, habitué à travailler des textes longs et complets, propices au développement des compétences spécifiques prévues par le programme : imiter, rédiger des suites, créer, travailler de façon autonome, communiquer. Le professeur veillera à préparer cette lecture par des consignes claires accompagnées d’outils lexicaux devant en favoriser la compréhension. Le théâtre L’étude d’une scène de théâtre favorisera un accès au sens, elle permettra d’insister sur le rôle de la mémorisation et de la restitution orale dans l’apprentissage d’une langue étrangère (articulation, intonation, rythme, enchaînement fluide des mots et des phrases). Les élèves seront alors amenés à jouer la scène sans le support du document écrit, plus particulièrement lors des séances en classe dédoublée ou dans le cadre d’un atelier théâtre (voir le chapitre « Diversifier l’expression orale », page 40). Poésies, chansons L’étude de poèmes et de chansons favorisera le développement de la sensibilité littéraire de l’élève, lui permettra d’apprécier la musicalité de la langue et de tirer parti des avantages de la mémorisation et de la récitation ou du chant déjà présents dans le traitement d’œuvres théâtrales. La presse La presse a acquis un droit de cité dans le monde scolaire. Très propice à l’étude d’une langue empruntée à l’actualité, l’article de presse doit également être utilisé pour entraîner les élèves à la lecture régulière d’un journal. Néanmoins, compte tenu du caractère parfois éphémère des sujets abordés et de la présence d’un contenu linguistique moins élaboré que dans d’autres formes d’expression écrite, l’article de presse ne saurait recevoir le même traitement pédagogique que les autres supports. L’enseignant devra procéder à un choix judicieux d’articles combinant à la fois l’intérêt du document et l’utilisation d’une langue espagnole respectant les règles minimales de la syntaxe. L’élève devra être sensibilisé à la variété des articles (fait divers, opinion, courrier, annonce, information…). Supports iconographiques Le support iconographique n’est pas une nouveauté en pédagogie de l’espagnol. N’opposant pas la difficulté d’appréhension de la langue, il apparaît comme un support accessible. Mais, comme l’image n’apporte pas à l’élève le matériau linguistique pour la décrire et la commenter, il conviendra de lui réserver un traitement particulier s’attachant autant à la forme qu’au fond afin que l’élève ne soit pas seulement spectateur et qu’il puisse découvrir, seul ou sous la conduite du professeur, les intentions de son auteur. De par sa spécificité, l’image se prêtera à l’éducation du regard, à l’analyse critique, à l’expression personnelle écrite ou orale (voir les séquences 2 et 3, pages 25 à 30). La bande dessinée En tant que genre à part entière, la bande dessinée, combinant la double écriture iconographique et textuelle, est riche de potentialités pédagogiques. L’étude de la forme (dessins, bulles, typographie, couleurs ou noir et blanc) et des sujets abordés ainsi que des procédés de sensibilisation (humour, ironie, sarcasme, caricature…) peut faire l’objet d’un travail spécifique d’expression orale ou écrite, d’imitation, et contribuer à développer l’esprit critique de l’élève par rapport à un fait de société (voir la séquence 3, page 28). Tableaux de maîtres, photographies La lettre De par sa variété, la lettre est propice au réemploi, à l’imitation et à l’expression du pouvoir de création des élèves ainsi qu’à l’exercice de leur sensibilité et de leur imagination. Elle peut faire l’objet de tâches multiples et compléter utilement la gamme habituelle des supports pédagogiques. Très présente dans l’enseignement de l’espagnol depuis des décennies, l’étude d’œuvres d’art et de photos doit être maintenue pour ses multiples avantages pédagogiques, humains et culturels. La force du témoignage peut en effet être mise en relief par l’étude du sujet, de l’époque de sa création et de l’artiste. Cela favorisera également l’éducation Choix des supports pédagogiques 49 du regard, contribuera à enrichir le bagage culturel de l’élève et pourra le rendre sensible à un mode d’énonciation non écrite, non verbale et à en apprécier la force d’expression (voir les séquences 2 et 3, pages 25 à 30). Supports audiovisuels Les documents audiovisuels permettent d’atténuer le caractère virtuel et fictif du contact des élèves avec la civilisation étrangère. Ils introduisent un peu plus d’authenticité et de vie dans une pédagogie soucieuse de porter un regard juste et actuel sur une culture et des modes de vie que l’isolement de la salle de classe permet difficilement de faire ressentir à un public scolaire. Outre ces caractéristiques essentielles, les documents audiovisuels sont également, de par leur variété, des alliés précieux. Reportages, informations, interviews Ces supports placent l’élève dans une situation d’écoute et d’observation très favorable au développement de la concentration et de la compréhension active d’une langue orale naturelle rendue plus aisée par l’association de l’image et du son. L’élève sera sensibilisé à des débits de parole variés et à des accents différents. Documents filmiques Le cinéma fait partie intégrante de l’enseignement de l’espagnol. Il est apparu comme un support utile et efficace au moment de faire entendre à l’élève une langue authentique et de l’initier à une forme d’expression pour laquelle des cinéastes espagnols et his- 50 pano-américains ont pu acquérir une renommée internationale. Les séquences devront avoir une cohérence interne propre et se limiter à quelques minutes. Pour cette raison, elles devront être soigneusement sélectionnées. Outre l’intérêt de l’extrait choisi (étude de l’action, des personnages, du lieu et de l’époque) la séquence filmique devra servir à montrer à l’élève de quelle façon la technique et l’écriture cinématographiques créent du sens. Comme pour le théâtre, la scène pourra être rejouée par les élèves. Cela leur permettra de mettre en pratique leur capacité à mémoriser, restituer, exprimer des sentiments avec d’autant plus de facilité qu’ils ne sont pas les leurs (voir la séquence 1, page 23). Publicité Support mixte par excellence, la publicité peut apparaître sous forme d’affichage public, dans la presse écrite, radiophonique et télévisée, et sur des produits destinés à la vente. Campagnes de sensibilisation, publicité institutionnelle vantant les mérites d’une activité ou d’une région, publicité commerciale et propagande font partie de la vie quotidienne et, à ce titre, méritent d’être présentes dans un enseignement qui se veut en prise avec la réalité. Combinant son, image et texte, la publicité a de multiples atouts : brièveté, contenu synthétique, langue spécifique, destinataires variés. À ce titre, elle peut compléter l’éducation du regard, sensibiliser à certains aspects de la société hispanique de notre temps, favoriser l’étude de jeux de mots, aider à décrypter les intentions de son créateur (voir la séquence 3, page 28). Espagnol – classe de seconde générale et technologique É valuation Nature et objectifs de l’évaluation L’évaluation consiste, d’une part, à vérifier par des tests et des contrôles la capacité des élèves à réaliser des tâches et activités d’apprentissage qu’ils ont eu à effectuer précédemment; elle consiste, d’autre part, à estimer, par rapport à un niveau donné et selon des normes et critères précis, fixés par le programme officiel qui sert de cadre de référence, la valeur des performances langagières et la compétence culturelle des élèves. Elle constitue, pour l’enseignant, un moyen privilégié pour contrôler le niveau des acquisitions de chaque élève et pour vérifier si les objectifs fixés ont été atteints. Pour l’élève, elle est le reflet de l’état de ses connaissances et de ses lacunes ou de ses difficultés, et lui permet de progresser vers une autonomie linguistique plus grande. Toutefois, elle ne doit pas être seulement le moyen de vérifier que les objectifs fixés ont été atteints, elle doit apporter à l’enseignant et à l’élève l’information nécessaire à l’amélioration des processus d’acquisition des savoirs et des savoir-faire. Les différents types d’évaluation Évaluation diagnostique Généralement réalisée en début d’année, elle permet à l’enseignant de cerner le niveau de la classe et les lacunes des élèves de manière à adapter son enseignement au niveau de la classe. Évaluation sommative Elle intervient au terme d’un apprentissage qui peut aller d’une simple séquence à l’ensemble du cursus scolaire. Elle permet de situer chaque élève par rapport aux attentes de l’institution. Elle établit un bilan de ses connaissances et précise les objectifs à atteindre de manière globale. De ce fait, elle est intégrée à l’apprentissage tout comme l’évaluation formative et constitue une aide. Évaluation formative Elle permet à l’élève de se situer dans sa propre progression. Elle l’aide dans son effort personnel en lui donnant du sens. L’auto-évaluation est une modalité particulière de l’évaluation formative : l’indulgence provisoire du regard du professeur a ici pour corollaire la rigueur du regard porté par l’élève sur sa propre production. Ceci suppose que les élèves aient été associés à la définition des critères, qu’ils devront progressivement s’approprier afin de faire correspondre leur production à l’image qui en est attendue. À l’exception de l’évaluation diagnostique, les évaluations peuvent être réalisées à court terme – afin de contrôler les acquisitions nouvelles – ou à moyen terme dans le but de tester les savoirs et les savoirfaire acquis au cours de l’étude d’une ou plusieurs unités. Dans ce dernier cas, il est recommandé de faire porter l’évaluation sur des points déjà évalués, dans la mesure où toute connaissance nouvelle peut déstabiliser les acquisitions précédentes. Il n’y a pas de différence qualitative fondamentale entre appareils d’évaluation diagnostique, formative et sommative. Une évaluation peut être qualifiée de diagnostique, formative ou sommative, selon le moment où elle a lieu, l’objectif qui lui est assigné et l’exploitation qui en est faite. Une même production écrite ou orale peut être demandée à des fins de notation (évaluation sommative), dans le but de fixer une progression, des contenus d’enseignement ou des savoir-faire à mettre en œuvre (évaluation diagnostique), pour permettre de mesurer l’écart entre objectif à atteindre et objectif atteint à l’aide de l’analyse des erreurs des élèves (évaluation formative). Cependant, l’évaluation diagnostique ou formative peut présenter une fragmentation des tâches correspondant à un ciblage d’objectifs très précis qui n’apparaîtra pas dans l’évaluation sommative. En outre, les évaluations diagnostique et formative faciliteront la mise en place d’une remédiation chaque fois que cela est nécessaire. En effet, l’enseignant pourra diagnostiquer la nature des erreurs et en identifier la source afin de concevoir des stratégies de remédiation adéquates et d’amener l’élève à se corriger et à poursuivre sa progression. Il est important d’évaluer les quatre compétences linguistiques de même que la compétence culturelle, même si cela est plus difficile à réaliser dans le domaine de l’oral. Évaluation 51 L’appareil d’évaluation Il va de soi que seul l’enseignement dispensé fera l’objet d’une évaluation. Il y aura donc adéquation de l’évaluation aux savoirs enseignés, et aux savoirfaire auxquels les élèves ont été préparés. Les élèves doivent être informés des objectifs des différentes évaluations et des critères de réussite. En outre, les activités d’évaluation seront des activités de transfert suffisamment proches des tâches déjà réalisées en classe sans être à l’identique. Il convient, dans la mesure du possible, de différencier les évaluations des différentes compétences. Les évaluer simultanément risquerait de masquer la réalité de l’acquisition de chacune d’entre elles. Ainsi, une évaluation 52 de la compréhension de l’écrit consistant à répondre à des questions sur un texte fait appel non seulement à la compréhension mais aussi à l’expression écrite. Un élève capable de comprendre l’ensemble d’un document ne parviendra pas toujours à formuler correctement les réponses dans la langue étudiée. Évaluation et notation Il convient de les différencier. Tous les exercices utilisés pour une évaluation ne doivent pas forcément faire l’objet d’une notation. De plus, il est possible d’adopter des systèmes de notation différents en fonction du type d’évaluation pratiqué. Espagnol – classe de seconde générale et technologique T raitement de l’erreur11 L’erreur et le processus d’apprentissage Les erreurs ne sont pas un obstacle au processus d’apprentissage. Au contraire, elles doivent être considérées comme un passage obligé. Elles sont, en effet, la preuve que l’élève est engagé dans le processus de conceptualisation, de systématisation et de maîtrise. Les erreurs constituent pour l’enseignant un matériau abondant, inépuisable et renouvelé. Certaines erreurs peuvent être rapidement corrigées : cela prouve la mise en place d’une hiérarchie, d’un système, qui annonce une prochaine autonomie de l’élève. Il y a des erreurs récurrentes, d’autres inattendues, d’autres qui sont le reflet de l’enseignement, conséquence d’une mauvaise application de règles fournies par l’enseignant. Il arrive que l’enseignant soit confronté à un amas d’erreurs, parfois difficiles à identifier et à classer. Dans la langue maternelle, le développement cognitif passe par des paliers, des phases de régression ou de stagnation. Il en est de même dans l’apprentissage de la langue étrangère. L’examen des erreurs montre que leur organisation est mobile et non uniquement liée à la chronologie de l’apprentissage. Il montre également que leur organisation n’est pas arbitraire et que leur distribution n’est pas aléatoire. Les erreurs constituent pour l’enseignant des points de repère lui permettant de s’informer sur les savoirs et savoir-faire acquis par les élèves et sur ceux que ces derniers n’ont pas réussi à s’approprier. En fait, les erreurs des élèves sont l’indice des zones de résistance à l’apprentissage de la langue étrangère. Elles constituent un indicateur qui va amener l’enseignant à modifier le contenu de son enseignement, à ralentir sa progression ou à reprendre des points enseignés qui n’ont pas été assimilés par l’élève. Il est essentiel pour l’enseignant de déterminer les zones de plus grande résistance à l’apprentissage par un repérage des points linguistiques où les difficultés d’acquisition sont particulièrement fréquentes et où les erreurs se révèlent être les plus nombreuses et les plus tenaces quelle que soit leur origine. Cette démarche est d’autant plus importante qu’on constate une persistance jusqu’en classe terminale de l’emploi erroné ou inadéquat de certaines formes installées dès la première année d’apprentissage. Après avoir repéré les points linguistiques sur lesquels portent les erreurs, il s’agit pour l’enseignant de les analyser et d’en trouver la cause. C’est à cette condition qu’il pourra mettre en place des stratégies de remédiation. L’erreur n’est pas une faute. L’accès aux systèmes que se construisent les élèves n’est possible que par l’intermédiaire des traces existant en surface. L’analyse de la production des élèves permet de prendre en compte leurs erreurs et de les classer selon des critères de fréquence, de degré de persistance. Celles-ci sont l’indice de la mise en place progressive de systèmes élaborés par les élèves au cours de l’appropriation d’une langue étrangère. En effet, au cours de leur apprentissage, les élèves utilisent une succession de systèmes intermédiaires – pas nécessairement justes – qu’ils se sont construits. On peut établir une distinction entre : – les difficultés liées au système de marques grammaticales propres à chaque langue, difficultés qui constituent des points de passage obligé ; – les domaines communs aux différentes langues où se rencontrent à la fois erreurs et stratégies d’évitement. Ces domaines constituent de véritables zones de résistance à l’apprentissage qui sont plus généralement d’ordre cognitif (par exemple, la détermination, l’indétermination et les systèmes aspectotemporels). Puisque cette construction de systèmes a lieu quoi qu’on fasse, il semble nécessaire de la prendre en compte pour un meilleur ajustement et une facilitation de l’appropriation. Du reste, depuis un certain temps, le statut de l’erreur a été réhabilité, attitude qui s’exprime tout d’abord dans le choix du terme « erreur » à la place du terme « faute ». Tirer parti de l’erreur est devenu un réflexe pédagogique. Même si elle reste l’indice d’un dysfonc- 11. Ce texte prend appui sur les travaux d’Albane Cain et Danielle Bailly. Traitement de l’erreur 53 tionnement, l’erreur amène l’élève à une réflexion qui le fera progresser dans son apprentissage de la langue étrangère ; elle aide l’enseignant à mieux comprendre les démarches d’appropriation des élèves. Les principales sources d’erreurs Elles sont d’ordre linguistique ou méthodologique. Erreurs d’ordre linguistique – Difficultés de perception, d’identification et de catégorisation de phénomènes nouveaux (qu’ils soient d’ordre phonologique ou grammatical) qui peuvent provoquer des défaillances dans le processus de mémorisation, telles que la non-perception de certains phonèmes ; confusion entre mots phonologiquement proches, emploi abusif de certaines formes fréquentes ou apprises en premier. – Mauvaise compréhension du fonctionnement de la langue étrangère par rapport à la langue maternelle (problèmes d’interférences) : calque sur la structure française ; mauvais repérage de distinctions aspectuelles ; non-prise en compte de formes irrégulières ; éloignement (hébreu, russe, chinois, arabe) ou au contraire relative « transparence » (anglais, allemand et langues romanes) de la langue-cible par rapport à la langue maternelle. – Mauvaise perception des situations d’utilisation concrètes des structures de la langue étrangère : par exemple, difficultés de repérage spatio-temporel, problèmes de genre. se met pas en place de façon structurée et cumulative. Dans ce cas, les difficultés rencontrées vont dépendre du type de tâche que l’élève aura à fournir. – Difficultés inhérentes aux méthodes de travail personnel de l’élève et à la gestion cognitive impliquée par le travail : l’élève peut éprouver des difficultés dans l’organisation du travail à la maison. Il peut être incapable d’une démarche volontaire nécessaire pour faire le travail qui lui est demandé. Souvent, il ne dispose pas des techniques nécessaires à la mémorisation, en particulier en ce qui concerne le lexique. Dans ce cas, il va accumuler des lacunes, et ne disposera pas des prérequis nécessaires à la suite de son apprentissage. En outre, les limites de charge cognitive sont vite atteintes et si le volume ou la complexité du travail demandé dépasse ces limites, le travail ne sera pas fait ou mal fait. – La gestion des difficultés par l’élève peut elle-même entraîner l’erreur, soit qu’il repère ces difficultés mais y apporte des solutions aberrantes, simplificatrices ou réductrices ; soit qu’il y applique une stratégie d’évitement, renonçant à les traiter ; soit qu’il ne les repère pas et tombe dans les pièges par méconnaissance, absence de vigilance, attitude de défiance vis-à-vis de la langue étrangère. À cela, on peut ajouter le manque d’intérêt ou de motivation, certaines inhibitions qui touchent les adolescents (surtout à l’oral), un certain nombre de difficultés provenant des stratégies d’enseignement elles-mêmes et pouvant être liées au choix didactique du professeur : celui-ci, involontairement, risque d’induire nombre d’erreurs en abordant une explication de manière peu claire ou en adoptant une stratégie didactique destinée à contourner certaines erreurs. Les aides et la remédiation Erreurs d’ordre méthodologique – Mauvaise interprétation de la consigne, mauvaise gestion du temps, mauvaise perception de l’objectif. – Difficultés inhérentes aux méthodes et aux contenus des cours : le passage du collège au lycée en est un exemple. On exige des élèves de fournir un travail plus important, plus difficile. Ils doivent comprendre des choses plus complexes, plus rapidement, et de ce fait doivent fournir un effort intellectuel plus grand. On fait appel à leur capacité d’abstraction en leur demandant de comprendre les éléments implicites d’un texte, travail pour lequel une compréhension linéaire et superficielle ne suffit pas. On leur demande également de fournir des productions plus longues et plus sophistiquées. Les exigences lexicales augmentent, elles aussi. Les difficultés grammaticales s’ajoutent au reste d’autant plus que la grammaire ne 54 L’aide fait partie intégrante de l’enseignement/ apprentissage. Le professeur prévoit des adaptations aux élèves, un découpage des éléments à enseigner qui ménage toutes les étapes nécessaires et propose des activités visant à favoriser la mémorisation. Il prend en considération les limites de l’appareil cognitif de l’élève (saisies perceptives lacunaires, mémoire et attention limitées, reconstructions de systèmes personnelles et parfois erronées, hypothèses incertaines, dérives de raisonnement souvent inconscientes). Pour toutes ces raisons, l’enseignant donne des repères stables à l’élève, des commentaires argumentés d’erreurs, et des explications fiables sur les fonctionnements. Il veille également à créer des conditions favorables pour que l’élève ne rejette pas les caractéristiques de la langue étrangère susceptibles de lui paraître curieuses. Espagnol – classe de seconde générale et technologique Quelle attitude adopter face aux erreurs ? À l’oral Selon l’objectif de l’activité pratiquée en classe, l’enseignant corrige les erreurs sur-le-champ ou en différé. Lors des productions orales à dominante communicative, l’enseignant laisse l’élève s’exprimer librement sans intervenir de façon systématique. En effet, la correction de l’erreur en situation de communication risquerait de couper l’élève dans son élan et ainsi de le déstabiliser dans sa volonté de communiquer. Démarches suggérées : – l’enseignant évite de corriger lui-même à chaud ; – il donne d’abord à l’élève l’occasion de se corriger ; – il sollicite ensuite le groupe que constitue la classe et ne donne la solution qu’en tout dernier lieu ; – il montre, si possible, que l’énoncé incorrect dans la situation présente pourrait convenir dans une autre situation ; – il met en œuvre des exercices de réemploi susceptibles d’amener l’élève à retrouver la règle. Ce type de démarche est préalablement expliquée aux élèves qui sont ainsi mis en confiance, ne craignent plus d’être interrompus et ont conscience que leurs erreurs les plus graves seront relevées et corrigées. De cette façon, l’erreur est ressentie comme un moyen d’apprendre et de progresser. À l’écrit Dans ce cadre, l’élève a plus de temps pour réfléchir et choisir la solution la plus appropriée. Il peut également utiliser des outils mis à sa disposition (lexique, dictionnaire, guide de conjugaisons…). Le discours écrit étant plus précis et plus structuré que le discours oral, l’enseignant doit former les élèves à l’autocorrection : – lecture critique de leurs productions (vérification des accords et des temps employés, articulation des énoncés entre eux, cohérence du message…) ; – activités de conceptualisation et de réemploi. Par ailleurs, la reconnaissance – provisoire – d’un droit à l’erreur pourra conduire à demander à certains élèves de rendre des produits intermédiaires, non finis. Ces productions seront retournées par le professeur, l’assistant ou d’autres élèves qui auront signalé les problèmes non réglés et fourni une indication succincte permettant d’y réfléchir et de corriger le tir. Une telle démarche se pratique idéalement par échange de courriers électroniques, mais également en utilisant des transparents de rétroprojection. Un entraînement à l’auto-évaluation, enfin, sera initié : l’indulgence provisoire du regard du professeur dans les démarches précédentes ayant ici pour corollaire la rigueur du regard porté par l’élève sur sa propre production. Ceci suppose que du temps aura été pris pour associer les élèves à la définition des critères de correction, qu’ils devront progressi- vement s’approprier afin de faire correspondre leurs productions à l’image qui en est attendue. De telles démarches reposent toutes sur une attention nouvelle portée à l’erreur : vouée à disparaître le plus rapidement possible (et, dans le meilleur des cas, à ne pas apparaître), elle peut s’avérer d’une singulière utilité dès lors qu’elle est considérée comme point d’entrée possible dans le système instable ou fautif que s’est construit l’élève. Elle devient alors fil d’Ariane qui permet d’orienter une régulation des pratiques pédagogiques ou de mettre en œuvre une remédiation individualisée. L’analyse des causes possibles de ces erreurs et la mise au point de démarches pédagogiques préventives et curatives sont pour les élèves concernés autant de gages que leurs problèmes sont pris en compte et que des progrès sont possibles. Ces modalités différentes revêtues par l’évaluation visent donc à faire prendre conscience que s’il leur faut, certes, apprendre de leur professeur, il leur faut aussi apprendre d’eux-mêmes pour que l’échec ne devienne pas une fatalité. Il est également nécessaire d’aider l’élève à gérer au mieux le contexte de son apprentissage. Cet aspect concerne le domaine scolaire et extrascolaire. Il s’agit de prendre en compte les facteurs qui peuvent gêner l’apprentissage sans que le sérieux ou le travail de l’élève en soit responsable. L’enseignant n’a pas toujours la maîtrise de ces facteurs, mais il ne peut les ignorer. Il peut relativiser une note, faire preuve de souplesse, sans pour cela renoncer à ses exigences. Quelle remédiation ? Après avoir diagnostiqué l’état des connaissances et des lacunes des élèves, après avoir analysé les erreurs rencontrées et trouvé leurs causes, il reste à l’enseignant à mettre en place des stratégies de remédiation. Le traitement sera différent selon qu’il s’agira de combler des lacunes ou de corriger des erreurs. En effet, en cas de lacunes dans le domaine grammatical ou lexical, il faudra tout simplement prévoir d’introduire dans le programme les prérequis manquants. Dans le cas d’erreurs à corriger, plusieurs étapes sont à prévoir : – aider l’élève à comprendre la cause de son erreur (principalement en lui faisant expliciter ses choix) ; – réexpliquer les points grammaticaux ou lexicaux concernés en les abordant par un nouveau biais ; – proposer des activités diverses dans lesquelles l’élève pourra s’exercer, mettre en application les points qui lui ont été réexpliqués, et faire la preuve qu’il a corrigé son erreur. Dans ce dernier cas, l’enseignant devra être vigilant car l’erreur pourra disparaître s’il propose à l’élève une activité qui ne traite que du point qu’il vient d’expliquer et réapparaître lorsque l’élève aura à gérer plusieurs points difficiles en même temps. Traitement de l’erreur 55 Imprimé sur les presses de Maury imprimeur S.A. Z.I. route d’Étampes 45330 Malesherbes Dépôt légal : décembre 2003