Économie et Statistique n° 417-418, 2008 - Epsilon
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Économie et Statistique n° 417-418, 2008 - Epsilon
Résumés Économie et Statistique n° 417-418, 2008 Les Français sont-ils prudents ? Patrimoine et risque sur le marché du travail Luc Arrondel et Hector Calvo Pardo « Constituer une réserve contre les circonstances imprévues », voilà comment Keynes (1936) commençait sa liste des « huit motifs principaux, ou raisons de caractère subjectif, qui poussent les individus à s’abstenir de dépenser leur revenu ». Cette épargne de précaution — notamment contre les aléas des ressources futures — modélisée trente ans plus tard par Leland (1968), Sandmo (1970) ou Drèze et Modigliani (1972) et renouvelée par Kimball (1993), a toujours été une des motivations principales avancées pour expliquer l’accumulation du patrimoine, à côté de la préparation de la retraite et de la transmission intergénérationnelle. La quantification de la prudence des épargnants face au risque de revenu futur a fait l’objet d’une abondante littérature empirique, cependant loin d’aboutir à un consensus. Pour résumer, d’un côté les méthodes de simulation calibrant (sur données réelles de revenu) des modèles théoriques de cycle de vie pour expliquer l’épargne des ménages aboutissent à un chiffre de l’ordre de 50 % pour la part du patrimoine de précaution dans le total, alors que de l’autre, les travaux économétriques proposent une fourchette allant de 1 % à 20 %. Ces dernières évaluations semblent plus raisonnables puisqu’en d’autres termes, quantifier le motif de précaution au-delà de 50 % signifierait que la moitié des inégalités de patrimoine pourrait être expliquée uniquement par la prudence des épargnants. L’objectif de notre travail est de quantifier le motif de précaution des épargnants français face à des risques portant sur leurs revenus futurs à partir des données de l’enquête Patrimoine 2004 de l’Insee. Les mesures de ces aléas sont subjectives, directement anticipées par un membre du ménage pour les cinq années futures. Elles concernent soit la probabilité de perdre son emploi, soit les évolutions possibles du revenu. Au final, le motif d’épargne de précaution apparaît limité chez les Français. Bien qu’elle dépende de la nature de la richesse envisagée, de la population considérée, de la mesure des risques de revenu futur et de la méthode d’estimation, la part du patrimoine de précaution due au risque de revenu dépasse en effet rarement 10 % de la richesse, financière ou globale. Travail indépendant et transmissions patrimoniales : le poids des inégalités au sein des fratries Sibylle Gollac Les fils, enfants uniques et aînés sont ceux qui bénéficient le plus fréquemment d’investissements particuliers de la part de leurs parents, tant financiers qu’en capital humain informel. Si le patrimoine familial a bien une influence sur leur mise à leur compte, c’est moins par la transmission clé en main de l’affaire familiale que par un soutien économique plus diffus et par le signe positif que représente la richesse des parents pour le jeune actif qui hésite à s’installer à son compte. Ce patrimoine familial ne serait que de peu d’effets sans les autres formes de transmissions : compétences professionnelles et compétences managériales. Les inégalités de transmissions entre enfants d’indépendants sont ambiguës. Si ceux qui reprennent le statut, et en particulier l’affaire familiale, bénéficient de transferts économiques plus importants, ils peuvent également se sentir prisonniers de leur rôle de repreneur, surtout lorsque les parents ont faiblement investi dans leur réussite scolaire. S’ils ont plus de chance de devenir chef d’entreprise, ce n’est pas forcément un choix. Cet article combine une exploitation de l’enquête « Patrimoine 2003-2004 » à la mobilisation de travaux ethnographiques pour considérer les conditions de transmission du statut d’indépendant. On prend non seulement en considération les avantages particuliers dont bénéficient les enfants d’entrepreneurs pour se mettre à leur compte, mais aussi les inégalités qui existent entre eux face à l’installation. Patrimoine et retraite : l’expérience française de 1820 à 1940 Jérôme Bourdieu et Lionel Kesztenbaum Depuis les controverses sur les retraites ouvrières dans la seconde moitié du XIXe siècle, la capacité des individus à s’assurer eux-mêmes pour leur vieillesse a fait débat ; hier pour stigmatiser l’imprévoyance de l’ouvrier et lui refuser tout droit à une pension, aujourd’hui pour réclamer la liberté de chacun de constituer son propre pécule pour ses vieux jours. Dès lors, il est légitime de se demander quelle était, réellement, la situation de ceux qui atteignaient la vieillesse dans une période où il n’existait pas, ou peu, de pensions de retraite. Des données patrimoniales individuelles permettent d’estimer quelle fraction de la population disposait des moyens financiers pour vivre sa vieillesse de façon autonome. L’épargne de cycle de vie était très insuffisante pour ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 financer le grand âge durant le XIXe siècle : bien au-delà de la classe ouvrière ou du salariat le moins qualifié, de larges couches de la population française ne possédaient pas un patrimoine suffisant pour vivre, même modestement, une fois arrivées au terme d’une vie de labeur et d’épargne. Surtout, la situation des plus âgés, qui s’améliore continûment durant le XIXe siècle, connaît une brutale dégradation dans les années 1900. Les fortes inégalités d’accès à l’inactivité en fin de vie, entre hommes et femmes ou entre catégories socioprofessionnelles, achèvent de compléter ce tableau d’une crise du financement des vieux jours, au début du XXe siècle. 191 L’épargne financière en prévision de la retraite : comportements de détention et montants investis Amandine Brun-Schammé et Michel Duée La détention d’épargne en prévision de la retraite a connu en France une légère progression au cours de la dernière décennie, tendance que les récentes réformes du système de retraite peuvent encore accentuer dans les années à venir. Il est donc important de mieux comprendre les déterminants des comportements des ménages en matière d’épargne et de montants investis en vue de la retraite. L’enquête Patrimoine permet de faire l’état des lieux, avant la réforme des retraites d’août 2003, des produits détenus par les ménages en vue de préparer leur retraite et de la part que représente cette épargne dans leur patrimoine financier. Les quatre produits d’épargne de long terme étudiés sont ceux pour lesquels l’accumula- tion en vue de la retraite est un des motifs de détention retenus dans l’enquête Patrimoine, à savoir : le Plan d’Épargne Populaire (PEP), l’assurance-vie en cas de vie, les valeurs mobilières et les produits d’épargne retraite proprement dits. La détention d’une épargne de long terme est essentiellement liée aux moyens financiers dont dispose le ménage. En revanche, la volonté de se constituer cette épargne en vue de la retraite et la part que représente le montant investi dans le patrimoine financier total sont plutôt influencées par l’âge de la personne de référence du ménage. Enfin, le statut professionnel joue également un rôle important dans la détention d’actifs de long terme en prévision de la retraite. Épargne retraite et redistribution Alexis Direr Le plan d’épargne retraite populaire (Perp), mis en place en 2003, occupe une place centrale dans le dispositif d’épargne retraite par capitalisation en France, avec plus de deux millions d’adhérents. Nous étudions son caractère redistributif en calculant le rendement d’un plan d’épargne pour des situations types qui varient en fonction de la catégorie sociale, du sexe et de la tranche d’imposition marginale. Le concept de rendement utilisé est le taux de rendement interne (TRI) qui égalise la somme espérée des versements à celle des souscriptions, en valeurs actualisées. Les écarts de rendement sont plus marqués entre PCS qu’entre hommes et femmes. Pour les hommes, l’écart de rendement entre les cadres et professions intellectuelles supérieures et les ouvriers est de 0,9 point. Un tel écart équivaut à une différence d’environ 17 % d’annuités et d’économies fiscales perçues par ces deux groupes. L’écart est plus faible pour les femmes en raison d’inégalités d’espérance de vie de moindre ampleur. Le régime fiscal du Perp, qui exonère les cotisations de l’impôt sur le revenu pendant la phase active puis ponctionne les rentes pendant la retraite, est à l’origine d’autres inégalités. Il introduit des écarts de rendement entre les tranches fiscales allant jusqu’à 3/4 de point. Les gains fiscaux n’évoluent pas linéairement avec le revenu mais fluctuent en fonction du passage ou non à une tranche fiscale plus favorable après la retraite. L’impact de la fiscalité est par conséquent difficile à caractériser en termes de régressivité ou de progressivité. Un régime fiscal alternatif consistant en une taxation partielle des versements aussi bien que des rentes assure une meilleure progressivité, mais grève en contrepartie le rendement, ce qui réduit l’attractivité de l’épargne retraite. Estimation des inégalités dans l’enquête Patrimoine 2004 Éric Gautier et Cédric Houdré Dans les enquêtes sur le patrimoine, les questions sur les montants, celles où le ménage doit par exemple donner un montant détenu sur tel ou tel produit financier ou immobilier, proposent souvent de fournir un intervalle plutôt qu’un montant précis. Cette stratégie permet de réduire le taux de non-réponse. En contrepartie, les montants déclarés ne sont plus des valeurs ponctuelles permettant de calculer directement des indicateurs d’inégalités. Cet article décrit une procédure générale permettant l’estimation ponctuelle d’indices d’inégalité et l’obtention d’intervalles de confiance. Cette méthode est adaptée à une collecte par sondage et à des données en intervalles. Elle repose sur une modélisation des indices d’inégalité à deux ou trois « étages », qui constituent, par emboîtement, un modèle « hiérarchique ». Le premier étage décrit le sondage, les deux autres le processus de génération des données de patrimoine total. La modélisation de ce processus utilise, outre les observations de variables socio-démographiques disponibles dans l’enquête, différents ensembles d’information : les intervalles déclarés par les ménages 192 pour les encours de patrimoine et des informations auxiliaires telles que l’imposition à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). La procédure permet d’obtenir des intervalles de confiance tenant compte de l’aléa de sondage et de l’incertitude sur les montants qui sont observés de manière imprécise. L’article discute plus particulièrement la modélisation de la variable de patrimoine brut total et deux modèles sont considérés : un modèle décrivant directement la variable de patrimoine brut total qui est recueillie dans l’enquête, ainsi qu’un modèle à équations simultanées décrivant simultanément plusieurs composantes agrégées du patrimoine brut total. En utilisant l’ensemble d’information le plus complet, le patrimoine brut moyen se situerait début 2004 autour de 205 000 euros et l’indice d’inégalité de Gini vaudrait environ 0,65, ce qui constitue un niveau d’inégalité comparable à celui estimé par le passé sur les enquêtes Patrimoine. Toutefois, l’ajout d’information sur l’imposition à l’ISF permet de réduire significativement la largeur des intervalles de confiance. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 Offre de travail et accession à la propriété : l’impact des contraintes d’emprunt sur l’activité des femmes en France Cédric Houdré Depuis près de trente ans, la politique du logement menée en France s’efforce d’encourager l’accession à la propriété. La progression de l’accession qui avait été assez prononcée jusqu’au début des années 1990 a cependant marqué le pas pendant une dizaine d’années. L’accession s’effectue dans 85 % des cas par recours à l’emprunt, mais pour obtenir un crédit les ménages doivent satisfaire deux contraintes : disposer d’un apport personnel et ne pas s’endetter au-delà de 30 % de leurs revenus. En utilisant les fluctuations des prix de l’immobilier et des taux d’intérêt comme sources de variation exogènes de l’endettement, il est possible d’évaluer si un ménage augmente son offre de travail lorsque son taux d’effort (le rapport entre les charges de remboursement et ses revenus) s’approche du seuil imposé par les organismes de crédit. Les données d’un échantillon de couples de l’enquête Patrimoine 2004 montrent qu’en deçà de 25 % des revenus, le taux d’effort du ménage n’influence pas les comportements d’activité des femmes. Dès qu’il dépasse ce seuil en revanche, la femme a 14 % de chances supplémentaires d’être active. Cette relation causale non linéaire entre le taux d’effort et l’activité des femmes peut s’expliquer par l’existence de contraintes de crédit. La combinaison d’un marché du travail dégradé et de l’existence de contraintes d’emprunt peut donc constituer un frein à l’accession à la propriété des ménages. En France, ces contraintes ont un rôle d’ampleur comparable à ce que l’on constate dans d’autres pays comme le Canada ou le Royaume-Uni. Mobilité intergénérationnelle du patrimoine en France aux XIXe et XXe siècles Jérôme Bourdieu, Gilles Postel-Vinay et Akiko Suwa-Eisenmann L’augmentation rapide des inégalités constatée dans la plupart des pays développés depuis 25 ans s’inscrit dans une durée plus longue : en France, les inégalités salariales sont restées globalement stables durant le XXe siècle, alors que les inégalités de capital ont diminué à la suite des guerres et de la crise de 1929, avant d’augmenter récemment. Cependant, le constat sur l’inégalité doit être complété par une analyse de la mobilité. Or, de ce point de vue, les travaux récents montrent que la mobilité en Europe, aussi bien sociale (par catégories professionnelles) qu’en termes de revenus, est proche de celle observée aux États-Unis. L’utilisation d’une base de données historiques françaises, individuelles et familiales, permet d’analyser la mobilité intergénérationnelle du patrimoine au XIXe et au début du XXe siècle. Cette longue période est marquée par des changements structurels importants : industrialisation, ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 extension du salariat, autonomie professionnelle croissante des femmes, ainsi que par des chocs conjoncturels et politiques. La mobilité intergénérationnelle du patrimoine, en se restreignant à la population qui laisse une succession d’une génération à l’autre, est proche de la mobilité en termes de revenus, estimée dans les années récentes. Cependant, cette apparente stabilité va de pair avec une variation au cours du temps: la mobilité diminue pendant la Belle Époque (1895-1913) avant d’augmenter après la Première Guerre mondiale. En outre, se dessine une hétérogénéité entre riches et pauvres : les mécanismes de reproduction sociale se renforcent au sein des petites fortunes, sans doute liés à la transmission du capital éducatif, alors que dans le haut de la distribution, les richesses s’érodent après la Première Guerre mondiale, sous l’action conjointe de la guerre, de l’inflation et de la fiscalité. 193 Summaries Économie et Statistique n° 417-418, 2008 Are the French Cautious? Assets and Labour-Market Risk Luc Arrondel and Hector Calvo Pardo “To build up a reserve against unforeseen contingencies” topped Keynes’s list (1936) of the “eight main motives or objects of a subjective character which lead individuals to refrain from spending out of their incomes”. This precautionary saving—notably against the uncertainties of future resources—was modelled thirty years later by Leland (1968), Sandmo (1970), and Drèze and Modigliani (1972), then revisited by Kimball (1993). It has always been one of the prime reasons offered to explain the accumulation of wealth, along with preparation for retirement and intergenerational transfer. The quantification of savers’ caution with respect to future income risk has been discussed in an empirical literature that, despite its abundance, is far from having achieved consensus. To sum up, one measure is given by simulation methods that calibrate theoretical lifecycle models on actual income data to explain household saving. They put the share of precautionary assets in total assets at roughly 50%. Econometric studies, instead, suggest a range of 1-20%. The latter estimates seem more reasonable, since—to put it differently—a precautionary-saving share above 50% would mean that one-half of asset inequality is solely due to savers’ prudence. Our study seeks to quantify the precautionary motive of French savers facing future income risks from the data of INSEE’s 2004 Household Assets Survey. The measurements of these uncertainties are subjective, being directly projected by a household member for the five years ahead. They concern either the probability of losing one’s job, or possible income fluctuations. Overall, the precautionary-saving motive seems fairly limited among the French. Its share depends on the type of assets envisaged, the population group involved, the assessment of future income risk, and the estimation method. Despite this multiplicity of factors, precautionary saving motivated by income risk seldom exceeds 10% of financial wealth or total wealth. Self-Employment and Inheritance: the Weight of Inequality among Siblings Sibylle Gollac Sons, only children, and elder children are the categories that benefit most frequently from special investments by their parents, in both financial assets and informal human capital. While family assets do influence their decision to choose self-employment, it is less through the “turnkey transfer” of the family business than through a more diffuse economic support and via the positive message that parental wealth sends to young persons of working age who hesitate to strike out on their own. But family assets would be of little consequence without transfers of other kinds—i.e., of professional and managerial skills. Inequality of transfers between children of the selfemployed are ambiguous. Those who take up the status—and in particular the family business—receive greater economic transfers. However, they can also feel captive in their role as continuators, especially when their parents have invested little in their educational achievement. While they are more likely to become business owners, it is not necessarily out of choice. This article combines an analysis of data from the 2003-2004 Household Assets Survey (Enquête Patrimoine) with the conclusions of ethnographic studies to examine the conditions in which parents transfer self-employment status. We explore not only the special advantages for business owners’ children who choose self-employment, but also the inequalities between them with respect to the decision to go into business. Assets and Retirement: the French Experience, 1820-1940 Jérôme Bourdieu and Lionel Kesztenbaum 194 Ever since the controversies on blue-collar workers’ pensions in the mid-nineteenth century, the capacity of individuals to provide their own old-age insurance has been debated. Yesterday, workers were stigmatized for their improvidence and denied all pension rights; today, there are calls for everyone to be free to build his or her own nest egg for old age. It is therefore legitimate to ask what was the true situation of those who reached old age in a period when there were few or no retirement pensions. Using individual asset data, we can estimate the percentage of the population that had enough financial resources to live their last years autonomously. Life- cycle savings were highly inadequate to support the elderly in the nineteenth century. Far beyond the working class and the lowest-skilled wage-earners, large strata of the French population did not possess enough assets to subsist, even modestly, in the final period of a life of labour and saving. In particular, the status of the eldest, after steadily improving in the nineteenth century, worsened abruptly in the 1900s. We conclude our overview of the crisis in old-age financing in the early twentieth century with the wide inequality of access to end-of-life economic inactivity between men and women, and between socio-occupational categories. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 Financial Saving for Retirement: Ownership Behaviour Patterns and Amounts Invested Amandine Brun-Schammé and Michel Duée Saving for retirement increased slightly in France in the past decade, a trend to which recent pension-system reforms may give further momentum in the years ahead. It is therefore important to better understand the determinants of household behaviour in regard to saving and to the size of investments for retirement. The 2004 Household Assets Survey gives a picture of the situation before the August 2003 pension reform: it covers instruments held by households in anticipation of retirement and the share of such assets in their total financial portfolios. The four long-term saving vehicles studied are those for which 2004 Household Assets Survey respondents give retirement planning as one of the reasons for ownership: the Plan d’Épargne Populaire (PEP), annuity plans, securities, and retirement saving instruments proper. Ownership of long-term saving products is chiefly determined by the household’s financial resources. By contrast, the decision to save for retirement and the ratio of sums invested to total financial assets tend to be influenced by the age of the household reference person. Occupational status also plays an important role in the ownership of long-term assets for retirement. Retirement Saving and Redistribution Alexis Direr With more than two million holders, the Plan d’Épargne Retraite Populaire (PERP), introduced in 2003, occupies a central position among French funded retirementsavings instruments. We examine its redistributive power by calculating the return on a PERP for standard situations that vary according to socio-occupational category, sex, and marginal tax bracket. We use the concept of internal rate of return (IRR), i.e., the discount rate at which the present value of total expected returns will match the total cost of the investment. The return gaps are wider between socio-occupational categories than between sexes. Among men, managers and higher-level intellectual occupations display a 0.9-point gap in returns with blue-collar workers. That translates into a difference of about 17% in annuities and tax savings for the two groups. The gap is nar- rower for women because of the smaller inequality in life expectancy. Other inequalities are due to the PERP tax regime, which exempts contributions from income tax while holders are economically active, then taxes annuities during retirement. It introduces yield gaps of up to 0.75 points between tax brackets. Tax gains do not rise in a linear profile with income but fluctuate depending on whether or not holders move into a lower tax bracket on retirement. It is thus hard to characterize the impact of taxation as regressive or progressive. An alternative tax regime consisting in partial taxation of both contributions and annuities is more progressive but erodes the return—thereby reducing the attractiveness of saving for retirement. Inequality Estimates in the 2004 Household Assets Survey (Enquête Patrimoine) Éric Gautier and Cédric Houdré Household Asset Surveys contain quantitative questions asking the household, for example, to state the value of its holdings in a given financial or real-estate product. Such questions often invite respondents to indicate a range rather than a specific amount. This strategy reduces the non-response rate. The downside is that the amounts declared are not precise values that can be used to directly compute inequality indicators. Our article describes a general procedure for a onetime estimation of inequality indices and for obtaining confidence intervals. The method is suitable for sampling-based collection and for data expressed in interval form. It relies on a two- or three-“stage” modelling of inequality indicators. The stages are nested to form a “hierarchical” model. The first stage describes the sampling, the other two the process for generating data on total assets. In addition to the observations of socio-demographic variables available in the survey, the process modelling uses various other information ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 sets. They include the value ranges declared by households for their asset holdings and additional information such as wealth-tax liability. The procedure yields confidence intervals that allow for sampling variation and the uncertainty over monetary amounts, which are observed imprecisely. We discuss the modelling of the “total gross assets” variable more specifically and examine two models: the first directly describes the “total gross assets” variable collected in the survey; the second is a simultaneous-equation model that concurrently describes several aggregated components of total gross assets. Using the fullest information set, we estimate average gross assets at about EUR205,000 in early 2004, with a Gini inequality index of approximately 0.65—a value comparable to the inequality measured from past Household Asset Surveys. However, by adding information on wealth-tax liability, we significantly reduce the width of the confidence intervals. 195 Labour Supply and First-Time Home Purchases: the Impact of Borrowing Constraints on Female Activity in France Cédric Houdré For nearly thirty years now, French housing policy has been seeking to promote home ownership. After a fairly robust rise until the early 1990s, first-time homebuying stalled for about ten years. Eighty-five percent of buyers take out loans, but households must meet two requirements in order to qualify: they need to provide a down payment and their loan cannot exceed 30% of income. The data for a sample of couples in the 2004 Household Assets Survey show that, up 25% of income, household income gearing does not influence female economic-activity behaviour. But when repayments cross that threshold, the female partner is 14% more likely to work. This non-linear causal relationship between income gearing and female activity can be explained by credit requirements. By using fluctuations in real-estate prices and interest rates as sources of exogenous variation of debt, we can determine whether a household raises its labour supply when its income gearing (ratio of loan repayments to income) nears the ceiling set by credit institutions. The combination of a weaker labour market and credit requirements can therefore inhibit first-time homebuying. In France, these constraints are as powerful as those observed in other countries such as Canada and the United Kingdom. Intergenerational Mobility of Household Assets in France in the Nineteenth and Twentieth centuries Jérôme Bourdieu, Gilles Postel-Vinay, and Akiko Suwa-Eisenmann 196 The rapid increase in inequality observed in most developed countries for the past 25 years fits into a longer-term pattern. In France, wage inequality remained broadly stable in the twentieth century, while capital inequality diminished after the two world wars and the 1929 crisis, before rising again recently. However, we need to supplement the findings on inequality with an analysis of mobility. Now recent studies show that mobility in Europe—both in social terms (occupational categories) and in income terms—resembles that observed in the United States. By using a French historical individual and family data base, we can analyze intergenerational asset mobility in the nineteenth and early twentieth centuries. This long period saw major structural changes—industrialization, rise of the salariat, increased occupational autonomy of women—as well as short-term economic and political shocks. Intergenerational asset mobility, if measured only for the population that left an inheritance from one generation to the next, was close to the income mobility estimated in recent years. However, this apparent stability went hand in hand with a variation over time: mobility decreased during the Belle Époque (18951913), then rose after the First World War. We can also discern heterogeneity between rich and poor: socialreproduction mechanisms grew stronger in the “small fortunes” category, no doubt owing to the transfer of educational capital; by contrast, at the top of the distribution scale, war, inflation, and taxation combined to erode wealth after the First World War. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 Zusammenfassungen Économie et Statistique n° 417-418, 2008 Sorgen die Franzosen vor? Vermögen und Arbeitsmarktrisiko Luc Arrondel und Hector Calvo Pardo „Bildung von Rücklagen für unvorhergesehene Ereignisse“, so begann Keynes (1936) seine Liste der „acht wichtigsten subjektiven Motive oder Gründe, weshalb die Menschen ihre Einkünfte nicht ausgeben möchten“. Für dieses Vorsichtssparen – insbesondere aufgrund der Unwägbarkeiten im Hinblick auf die künftigen Einkünfte – nahmen dreißig Jahre später Leland (1968), Sandmo (1970) oder Drèze und Modigliani (1972) eine Modellierung vor, die von Kimball (1993) erneuert wurde. Neben dem Rentensparen und der intergenerationellen Vermögensübertragung wurde das Vorsichtssparen stets als einer der Hauptgründe bei der Erklärung der Vermögensbildung angeführt. Über die Quantifizierung der Vorsorgemaßnahmen der Sparer zur Absicherung ihrer künftigen Einkünfte gibt es eine umfassende empirische Fachliteratur, die aber keineswegs zu einem Konsens gelangt. Zum einen erhält man mit den Simulationsmethoden, bei denen (anhand realer Einkommensdaten) theoretische Modelle des Lebenszyklus zur Erklärung der Spartätigkeit der Haushalte kalibriert werden, einen Anteil des Vorsorgevermögens am Gesamtvermögen von ca. 50 %, während zum anderen die ökonometrischen Arbeiten eine Bandbreite von 1 % bis 20 % vorschlagen. Diese letzten Schätzungen scheinen angemessener zu sein, da eine Quantifizierung des Grunds für das Vorsichtssparen von über 50 % bedeuten würde, dass die Hälfte der Vermögensungleichheiten einzig und allein mit der Vorsorge der Sparer erklärt werden könnte. Ziel unserer Arbeit ist es, den Grund für die Vorsorge der französischen Sparer gegen Risiken im Hinblick auf ihre künftigen Einkünfte anhand der Daten der Vermögenserhebung 2004 des Insee zu quantifizieren. Die Beurteilungen solcher Unwägbarkeiten sind subjektiv, die sie von einem Mitglied des Haushalts für die kommenden fünf Jahre vorgenommen werden. Insbesondere betreffen sie die Wahrscheinlichkeit, den Arbeitsplatz zu verlieren, oder die möglichen Einkommensentwicklungen. Letztendlich scheinen die Gründe für das Vorsichtssparen bei den Franzosen begrenzt zu sein. Diese Spartätigkeit hängt zwar von der Art des angestrebten Vermögens, von der untersuchten Population, der Beurteilung der künftigen Einkommensrisiken und der Schätzmethode ab; der Anteil des Vermögens, das zum Schutz vor künftigen Einkommensrisiken gebildet wird, übersteigt aber nur selten 10 % des finanziellen oder gesamten Reichtums. Selbständige Erwerbstätigkeit und Vermögensübertragung: Das Gewicht der Ungleichheiten zwischen Geschwistern Sibylle Gollac Die Söhne, die Einzelkinder und die ältesten Kinder profitieren am häufigsten von den besonderen Investitionen ihrer Eltern, seien es finanzielle Investitionen oder indirekte Investitionen in das Humankapital. Das Familienvermögen hat zwar einen Einfluss darauf, ob sie sich selbständig machen; allerdings weniger durch eine schlüsselfertige Übertragung des Familienunternehmens als durch eine vielfältige wirtschaftliche Unterstützung und durch das positive Bild, das sich der junge Erwerbstätige, der zögert, sich selbständig zu machen, vom Vermögen seiner Eltern macht. Dieses Familienvermögen würde ohne anderen Formen der Übertragung wie von beruflichen Kompetenzen und Managerkompetenzen nur wenig nutzen. Die Ungleichheiten von Vermögensübertragungen zwischen Kindern von Selbständigen sind nicht klar auszu- machen. Diejenigen, die den Status und insbesondere das Familienvermögen übernehmen, profitieren zwar von bedeutenderen wirtschaftlichen Transfers, können sich aber auch als Gefangener ihrer eigenen Übernehmerrolle fühlen, vor allem wenn die Eltern nur wenig in ihren schulischen Erfolg investiert haben. Ihre Chancen, Unternehmer zu werden, sind gewiss größer, was aber nicht unbedingt eine persönliche Wahl ist. Dieser Artikel enthält eine Auswertung der Vermögenserhebung 2003-2004 sowie eine Analyse der ethnografischen Arbeiten, um die Bedingungen für die Übertragung des Selbständigenstatus zu untersuchen. Berücksichtigt werden nicht nur die besonderen Vorteile der Unternehmerkinder, wenn sie sich selbständig machen, sondern auch die Ungleichheiten zwischen ihnen bei ihrer Existenzgründung. Vermögen und Rente: französische Erfahrungen zwischen 1820 und 1940 Jérôme Bourdieu und Lionel Kesztenbaum Seit den Kontroversen über die Arbeiterrenten in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts wird über die Fähigkeit der Menschen diskutiert, sich selbst eine Altersversorgung zu sichern; in der Vergangenheit, um die Sorglosigkeit der Arbeiter anzuprangern und ihnen jeden Anspruch auf Rente zu versagen, und heute, um für jeden Einzelnen die Freiheit zu fordern, für das Alter selbst vorzusorgen. Deshalb stellt sich die Frage, in welcher Situation sich die Menschen, die das Rentenalter erreichten, in der Zeit befanden, als es keine oder nur eine geringe Altersversorgung gab. Anhand individueller Vermögensdaten kann geschätzt werden, welcher Teil der Bevölkerung über ausreichend Finanzmittel verfügte, um unabhängig leben zu können. Um im 19. Jahrhundert sein Leben im hohen Alter finanzieren ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 zu können, reichten die Ersparnisse im Lebenszyklus keinesfalls aus. Nicht nur die Arbeiterklasse oder die am wenigsten qualifizierten Arbeitnehmer, sondern auch breite Schichten der französischen Bevölkerung besaßen kein ausreichendes Vermögen, um – sei es auch bescheiden – nach der Erwerbstätigkeit von ihren Ersparnissen leben zu können. Insbesondere die Situation der Ältesten, die sich im Lauf des 19. Jahrhunderts kontinuierlich verbesserte, verschlechterte sich in den Jahren um 1900 jäh. Die großen Ungleichheiten beim Ausscheiden aus dem Erwerbsleben am Lebensende zwischen Männern und Frauen oder zwischen sozioprofessionellen Gruppen verschärften noch die Krise bei der Finanzierung der Altersversorgung zu Beginn des 20. Jahrhunderts. 197 Ersparnisse für die Altersversorgung: Besitz und investierte Summen Amandine Brun-Schammé und Michel Duée Die Spartätigkeit für die Altersversorgung hat in Frankreich im letzten Jahrzehnt leicht zugenommen – ein Trend, den die jüngsten Reformen des Rentensystems in den kommenden Jahren noch verstärken könnten. Deshalb ist es wichtig, dass man die Determinanten der Verhaltensweisen der Haushalte im Hinblick auf ihre Spartätigkeit und ihre für die Altersversorgung investierten Summen besser versteht. Die Vermögenserhebung gibt Aufschluss über die Produkte, die die Haushalte vor der Rentenreform im August 2003 für ihre Altersversorgung besaßen, sowie über den Anteil dieser Ersparnisse an ihrem Finanzvermögen. Die vier untersuchten langfristigen Sparprodukte sind diejenigen, bei denen die Ver- mögensbildung zur Altersversorgung einer der in der Vermögenserhebung berücksichtigten Gründe für ihren Erwerb ist: Volkssparplan, Lebensversicherung, Wertpapiere sowie Produkte für das Rentensparen im eigentlichen Sinne. Die Bildung langfristiger Ersparnisse hängt im Wesentlichen von den finanziellen Mitteln ab, über die ein Haushalt verfügt. Dagegen ist für die Bereitschaft, ein Vermögen für die Altersversorgung zu bilden, und für den Anteil des investierten Betrags am gesamten Finanzvermögen eher das Alter der Bezugsperson des Haushalts ausschlaggebend. Ebenfalls eine wichtige Rolle bei der langfristigen Vermögensbildung für den Ruhestand spielt der berufliche Status. Rentensparen und Umverteilung Alexis Direr Der 2003 eingeführte so genannte Volkssparplan (Perp) nimmt unter den Produkten zur Vermögensbildung für die Altersversorgung in Frankreich einen wichtigen Platz ein, da über zwei Millionen Personen einen solchen Sparvertrag abgeschlossen haben. Wir untersuchen seine Umverteilungsfunktion, indem wir die Rendite eines Sparplans für Standardsituationen berechnen, die sich je nach der sozialen Kategorie, dem Geschlecht und der Grenzsteuerbelastung unterscheiden. Als Renditenkonzept wird der Satz der Kapitalrendite herangezogen, der die erhoffte Summe der Auszahlungen zu derjenigen der Unterzeichnungen in Gegenwartswerten in Bezug setzt. Das Renditengefälle ist zwischen den Berufen und sozialen Kategorien stärker ausgeprägt als zwischen Männern und Frauen. Bei den Männern beträgt das Renditengefälle zwischen einerseits Führungskräften und höheren intellektuellen Berufen und andererseits Arbeitern 0,9 Prozentpunkte. Ein solches Gefälle entspricht einer Differenz von ca. 17 % der Annuitäten und Steuerersparnisse dieser beiden Gruppen. Bei den Frauen ist das Gefälle aufgrund der geringeren Ungleichheiten bei der Lebenserwartung nicht so groß. Die steuerliche Behandlung des Volkssparplans, bei der die Beiträge während der aktiven Phase von der Einkommensteuer befreit sind und danach die Rentenzahlungen besteuert werden, ist die Ursache für weitere Ungleichheiten. Sie führt zu einem Renditengefälle zwischen den einzelnen Steuerklassen von bis zu einem 3/4 Prozentpunkt. Die Steuergewinne entwickeln sich nicht linear mit dem Einkommen, sondern schwanken je nach dem, ob die betreffende Person im Ruhestand in eine günstigere Steuerklasse gelangt oder nicht. Die Auswirkungen der Besteuerung sind daher im Hinblick auf die Regression und die Progression nur schwer zu beurteilen. Eine alternative Besteuerung, bei der die Beiträge sowie die Renten teilweise besteuert werden, gewährleistet zwar eine bessere Progression, mindert aber die Rendite und somit auch die Attraktivität des Rentensparens. Schätzung der Ungleichheiten in der Vermögenserhebung 2004 Éric Gautier und Cédric Houdré Bei den Vermögenserhebungen wird in den Fragen, bei denen die Haushalte beispielsweise den Betrag ihrer Finanzprodukte oder Wertpapiere angeben sollen, häufig vorgeschlagen, eher ein Intervall als einen genauen Betrag zu nennen. Auf diese Weise kann die Quote der Nichtbeantwortung reduziert werden. Im Gegenzug sind die angegebenen Beträge keine punktuellen Werte mehr, mit denen die Indikatoren der Ungleichheiten direkt berechnet werden können. In diesem Artikel wird ein allgemeines Verfahren beschrieben, mit dem man Ungleichheitsindizes punktuell schätzen kann und Konfidenzintervalle erhält. Diese Methode eignet sich für eine Datenerhebung mittels Befragung und für den Rückgriff auf Intervalldaten. Sie basiert auf einer Modellierung der Ungleichheitsindizes mit zwei oder drei „Etagen“, die durch Verschachtelung ein „hierarchisches“ Modell bilden. Auf der ersten Etage wird die Befragung und auf den beiden anderen das Verfahren zur Erfassung der Daten über das Gesamtvermögen beschrieben. Bei der Modellierung dieses Verfahrens werden neben den Beobachtungen der in der Erhebung verfügbaren soziodemografischen Variablen verschiedene Informationen verwendet: die von den Haushalten für das Vermögen angegebenen Intervalle 198 sowie zusätzliche Informationen wie die Veranlagung zur Vermögensteuer. Mit diesem Verfahren erhält man Konfidenzintervalle, bei denen die Unwägbarkeiten der Befragung und die Ungewissheiten im Hinblick auf die nicht präzise beobachteten Beträge berücksichtigt werden. Insbesondere wird in diesem Artikel über die Modellierung der Variablen des gesamten Bruttovermögens diskutiert. Zwei Modelle werden behandelt: Ein Modell, mit dem die bei der Erhebung erhaltene Variable des gesamten Bruttovermögens direkt beschrieben wird, sowie ein simultanes Gleichungsmodell, mit dem mehrere aggregierte Komponenten des gesamten Bruttovermögens gleichzeitig beschrieben werden. Bei Berücksichtigung aller vollständigen Informationen würde sich das durchschnittliche Bruttovermögen Anfang 2004 auf rund 205 000 Euro belaufen und der Ungleichheitsindex von Gini würde bei etwa 0,65 liegen, was ein Ungleichheitsniveau darstellt, das mit demjenigen vergleichbar ist, das in der Vergangenheit anhand der Vermögenserhebungen geschätzt wurde. Bei Einbeziehung von Informationen über die Veranlagung zur Vermögensteuer kann die Breite der Konfidenzintervalle allerdings erheblich verringert werden. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 Arbeitsangebot und Erwerb eines Eigenheims: Auswirkungen der Darlehensauflagen auf die Erwerbstätigkeit der Frauen in Frankreich Cédric Houdré Seit fast dreißig Jahren zielt die Wohnungsbaupolitik in Frankreich auf die Förderung des Eigenheimerwerbs ab. Die Zunahme des Erwerbs von Eigenheimen, die bis Anfang der 1990er Jahre sehr ausgeprägt war, hat sich jedoch in den letzten zehn Jahren verlangsamt. Der Kauf von Eigenheimen wird in 85 % der Fälle mit Darlehen finanziert. Um einen Kredit zu erhalten, müssen die Haushalte aber zwei Voraussetzungen erfüllen: Sie müssen über Eigenmittel verfügen und dürfen sich nur bis zu 30 % ihrer Einkünfte verschulden. Die Daten einer Stichprobe von Ehepaaren der Vermögenserhebung 2004 zeigen, dass eine Belastung der Haushalte unter 25 % der Einkünfte keinen Einfluss darauf hat, ob eine Frau einer Erwerbstätigkeit nachgeht. Wird diese Schwelle aber überschritten, ist die Wahrscheinlichkeit, dass die Frau arbeiten muss, um 14 % größer. Dieser nicht lineare kausale Zusammenhang zwischen Belastungsquote und Erwerbstätigkeit der Frauen kann mit den Kreditauflagen erklärt werden. Anhand der Schwankungen der Immobilienpreise und der Zinsen, die exogene Variationsquellen der Verschuldung darstellen, kann beurteilt werden, ob ein Haushalt sein Arbeitsangebot erhöht, wenn sich die Quote seiner Belastung (Verhältnis zwischen Tilgung und Einkünften) dem von den Kreditinstituten festgesetzten Schwellenwert nähert. Die Kombination von schlechten Arbeitsmarktbedingungen und Darlehensauflagen kann daher ein Hindernis für den Eigenheimerwerb durch die Haushalte darstellen. Die Auflagen in Frankreich lassen sich mit denjenigen anderer Länder vergleichen, wie beispielsweise Kanadas oder des Vereinigten Königreichs. Intergenerationelle Mobilität des Vermögens in Frankreich im 19. und 20. Jahrhundert Jérôme Bourdieu, Gilles Postel-Vinay und Akiko Suwa-Eisenmann Die rasante Zunahme der Ungleichheiten, die in den meisten Industrieländern seit 25 Jahren zu beobachten ist, muss in einem längerfristigen Kontext gesehen wird. In Frankreich ist das Lohngefälle im 20. Jahrhundert insgesamt stabil geblieben, während die Vermögensungleichheiten infolge der beiden Weltkriege und der Krise von 1929 zurückgingen und in jüngster Zeit wieder zunahmen. Allerdings muss die Untersuchung über die Ungleichheiten durch eine Analyse der Mobilität ergänzt werden. Die jüngsten Arbeiten zu diesem Punkt zeigen jedoch, dass die Mobilität in Europa – sei es die soziale Mobilität (nach Berufsgruppen) oder die Einkommensmobilität – derjenigen entspricht, die in den Vereinigten Staaten beobachtet wurde. Mit französischen historischen Daten über die Individuen und die Familien kann die intergenerationelle Mobilität des Vermögens im 19. und zu Beginn des 20. Jahrhunderts analysiert werden. Dieser lange Zeitraum war von bedeutenden strukturellen Veränderungen (Industrialisierung, Ausweitung der ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 unselbständigen Beschäftigung, zunehmende berufliche Eigenständigkeit der Frauen) sowie von konjunkturellen und politischen Schocks geprägt. Wird lediglich die Bevölkerungsgruppe, die der nachfolgenden Generation eine Erbe hinterlässt, berücksichtigt, entspricht die intergenerationelle Mobilität des Vermögens der Einkommensmobilität, die in den letzten Jahren geschätzt wurde. Diese scheinbare Stabilität ging aber mit einer Schwankung im Laufe der Zeit einher: Die Mobilität nahm in der Zeit der „Belle Époque“ (1895-1913) ab und stieg nach dem Ersten Weltkrieg wieder. Außerdem trat eine Heterogenität zwischen Reichen und Armen zutage: Die Mechanismen der sozialen Reproduktion wurden beim kleineren Vermögen gestärkt, was sicherlich auf die Übertragung des Bildungskapitals zurückzuführen ist, während in der Verteilungsspitze das Vermögen nach dem Ersten Weltkrieg infolge des Kriegs, der Inflation und der Besteuerung abnahm. 199 Resúmenes Économie et Statistique n° 417-418, 2008 ¿Son prudentes los franceses? Patrimonio y riesgo en el mercado de trabajo Luc Arrondel y Hector Calvo Pardo «Constituir una reserva para las circunstancias imprevistas», así es como Keynes (1936) comenzaba su lista de los «ocho motivos principales, o razones de carácter subjetivo, que empujan a las personas a abstenerse de gastarse el salario». Este ahorro de precaución –especialmente ante las contingencias de los recursos futuros–, modelizado treinta años más tarde por Leland (1968), Sandmo (1970) o Drèze y Modigliani (1972), y renovado por Kimball (1993), ha sido siempre una de las principales motivaciones esgrimidas para explicar la acumulación de patrimonio, junto a la planificación de la jubilación y la transmisión intergeneracional. La cuantificación de la prudencia de los ahorradores ante el riesgo de renta futura ha sido objeto de una abundante literatura empírica que, no obstante, no ha logrado alcanzar un consenso. En resumen, por una parte los métodos de simulación valoran (basándose en datos reales de renta) modelos teóricos de ciclo de vida para explicar el ahorro de los hogares, que alcanza una cifra del orden del 50% para la parte del patrimonio de precaución del total, mientras que, por otra parte, los trabajos econométricos proponen una horquilla que va del 1% al 20%. Estas últimas evaluaciones parecen más razonables, puesto que, en otros términos, cuantificar el motivo de precaución más allá del 50% significaría que la mitad de las desigualdades de patrimonio podría explicarse únicamente por la prudencia de los ahorradores. El objetivo del estudio es cuantificar el motivo de precaución de los ahorradores franceses ante los riesgos relativos a sus rentas futuras a partir de los datos de la encuesta Patrimonio 2004 del Insee. Las medidas de dichas contingencias son subjetivas, anticipadas directamente por un miembro del hogar para los cinco años siguientes. Se refieren tanto a la probabilidad de perder el empleo como a posibles evoluciones de la renta. Al final, el motivo de ahorro de precaución resulta limitado en los franceses. Aunque depende de la naturaleza de la riqueza considerada, de la población considerada, de la medición del riesgo de renta futura y del método de estimación, la parte del patrimonio de precaución debida al riesgo de renta raramente supera el 10% de la riqueza, financiera o global. Trabajo independiente y transmisiones patrimoniales: el peso de las desigualdades en el seno de la descendencia Sibylle Gollac Los hijos, únicos y mayores, son los que, con mayor frecuencia, disfrutan de las inversiones particulares por parte de sus padres, tanto financieras como de capital humano informal. Aunque el patrimonio familiar influye, en efecto, en el establecimiento por su cuenta, no lo es tanto por la transmisión llave en mano del negocio familiar como por el apoyo económico más difuso y el signo positivo que representa la riqueza de los padres para el joven activo que duda en instalarse por su cuenta. Dicho patrimonio familiar tendría pocos efectos sin las demás formas de transmisión: competencias profesionales y competencias de gestión. Las desigualdades de transmisión entre hijos de independientes son ambiguas. Aunque los que retoman el estatus y, en particular, el negocio familiar, disfrutan de transferencias económicas más importantes, también pueden sentirse prisioneros en su papel de cesionario, sobre todo cuando los padres han invertido poco en su éxito escolar. Aunque tienen más probabilidades de convertirse en directivos de la empresa, no es forzosamente una elección. Este artículo combina la utilización de la encuesta Patrimonio 2003-2004 con trabajos etnográficos para considerar las condiciones de transmisión del estatus de independiente. No solo se consideran las ventajas particulares de las que disfrutan los hijos de empresarios para establecerse por su cuenta, sino también las desigualdades que existen entre ellos ante el establecimiento. Patrimonio y jubilación: la experiencia francesa de 1820 a 1940 Jérôme Bourdieu y Lionel Kesztenbaum 200 Desde las controversias sobre las jubilaciones obreras en la segunda mitad del siglo XX, la capacidad de las personas para asegurarse la vejez por sí solas ha sido objeto de debate; si ayer fue para estigmatizar la imprevisión del obrero y rechazar su derecho a una pensión, hoy es para reclamar la libertad de cada persona para formar su propio patrimonio para la vejez. Por consiguiente, es legítimo preguntarse cuál era, en realidad, la situación de los que llegaban a la vejez en una época en la que no existían, o poco, las pensiones de jubilación. Algunos datos patrimoniales individuales permiten valorar qué parte de la población contaba con recursos financieros para vivir la vejez de forma autónoma. En el siglo XIX, el ahorro durante el ciclo de vida era absolu- tamente insuficiente para financiar la vejez: mucho más allá de la clase obrera o del asalariado menos cualificado, amplias capas de la población francesa no disponían de un patrimonio suficiente para vivir, aunque fuera modestamente, al llegar al final de una vida de trabajo y ahorro. En especial, la situación de las personas más mayores, que mejoró sin intermisión durante el siglo XIX, conoció una brutal degradación en los años 1900. Por último las fuertes desigualdades de acceso a la inactividad al final de la vida, entre hombres y mujeres o entre categorías socioprofesionales, completan este cuadro de la crisis de financiación de la vejez a principios del siglo XX. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 El ahorro financiero en previsión de la jubilación: comportamientos de tenencia y cuantías invertidas Amandine Brun-Schammé y Michel Duée La tenencia de ahorro en previsión de la jubilación ha conocido en Francia una ligera progresión en el transcurso de la última década, tendencia que las recientes reformas del sistema de jubilación pueden acentuar más en los años venideros. Por lo tanto, es importante entender mejor los determinantes de los comportamientos de los hogares en cuestión de ahorro y las cuantías invertidas con vistas a la jubilación. La encuesta Patrimonio permite comprobar la situación, antes de la reforma de las pensiones de agosto de 2003, de los productos de los que disponen los hogares con vistas a preparar su jubilación y la parte que representa este ahorro en su patrimonio financiero. Los cuatro productos de ahorro a largo plazo estudiados son los productos en los que la acumulación con vistas a la jubilación es uno de los motivos de tenencia considerados en el estudio Patrimonio, es decir: el Plan de Ahorro Popular (PEP), el seguro de supervivencia, los valores mobiliarios y los productos de ahorro para la jubilación propiamente dichos. La tenencia de ahorro a largo plazo está básicamente relacionada con los recursos financieros de los que dispone el hogar. En cambio, la voluntad de crear este ahorro con vistas a la jubilación y la parte que representa la cuantía invertida en el patrimonio financiero total están más bien influidas por la edad de la persona de referencia del hogar. Por último, el estatus profesional también desempeña un papel importante en la tenencia de activos a largo plazo en la previsión de la jubilación. Ahorro, jubilación y redistribución Alexis Direr El Plan de Ahorro de Jubilación Popular (PERP), establecido en 2003, ocupa en Francia un lugar central en el dispositivo de ahorro para la jubilación por capitalización, con más de dos millones de afiliados. Se estudia su carácter redistributivo calculando el rendimiento de un plan de ahorro para situaciones tipo que varían en función de la categoría social, el sexo y el tramo de imposición marginal. El concepto de rendimiento utilizado es la tasa de rendimiento interno (TIR) que iguala la cuantía esperada de los pagos a las suscripciones, en valores actualizados. Los intervalos de rendimiento están más marcados entre profesiones y categorías socioprofesionales (PCS) que entre hombres y mujeres. En el caso de los hombres, el intervalo de rendimiento entre los directivos y las profesiones intelectuales superiores y los trabajadores es de 0,9 puntos. Este intervalo equivale a una diferencia de aproximadamente un 17% de anualidades y ahorros fiscales percibidos por estos dos grupos. La diferencia es más pequeña entre las mujeres ya que las desigualdades en la esperanza de vida son menores. El régimen fiscal del PERP, que exonera las cotizaciones del impuesto sobre la renta durante la fase activa y después grava las rentas durante la jubilación, causa otras desigualdades. Introduce desviaciones de rendimiento entre tramos fiscales hasta los 3/4 de punto. Los beneficios fiscales no evolucionan linealmente con la renta, sino que fluctúan en función del paso o no a un tramo fiscal más beneficioso después de la jubilación. Por consiguiente, es difícil determinar el impacto de la fiscalidad en términos de regresividad o de progresividad. Un régimen fiscal alternativo, que consiste en una tributación parcial de los pagos, así como de las rentas, garantiza una mejor progresividad, pero grava, en contrapartida, el rendimiento, lo que reduce el atractivo del ahorro para la jubilación. Estimación de las desigualdades en la encuesta Patrimonio 2004 Éric Gautier y Cédric Houdré En las encuestas sobre el patrimonio, las preguntas sobre las cuantías, por ejemplo en las que el hogar debe informar sobre la cantidad que ostenta de un producto financiero o inmobiliario u otro, a menudo tienden a proponer más que se dé un intervalo que una cuantía precisa. Esta estrategia permite reducir la tasa de no respuesta. En contrapartida, las cuantías declaradas dejan de ser valores puntuales que permiten calcular directamente indicadores de desigualdad. Este artículo describe un procedimiento general que permite la estimación puntual de índices de desigualdad y la obtención de intervalos de confianza. Este método es adecuado para una recogida por muestreo y para datos en intervalos. Se basa en la modelización de los índices de desigualdad en dos o tres «niveles» que forman, por encaje, un modelo «jerárquico». El primer nivel describe el muestreo; los otros dos, el proceso para la generación de datos de patrimonio total. La modelización de este proceso utiliza, además de las observaciones de las variables sociodemográficas disponibles en la encuesta, distintos grupos de infor- ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008 mación: los intervalos declarados por los hogares para los saldos de patrimonio e información auxiliar como la tributación del Impuesto de Solidaridad sobre la Fortuna (ISF). El procedimiento permite obtener intervalos de confianza teniendo en cuenta los imprevistos aleatorios del muestreo y la incertidumbre sobre las cuantías que se observan de forma imprecisa. El artículo trata en particular sobre la modelización de la variable de patrimonio bruto total y considera dos modelos: un modelo que describe directamente la variable de patrimonio bruto total que se recoge en la encuesta y un modelo de ecuaciones simultáneas que describe simultáneamente varios componentes agregados del patrimonio bruto total. Utilizando la totalidad de la información más completa, el patrimonio bruto medio se situaría a principios de 2004 en torno a los 205.000 euros y el índice de desigualdad de Gini equivaldría aproximadamente a 0,65, lo que constituye un nivel de desigualdad comparable al nivel estimado en el pasado en los estudios de Patrimonio. No obstante, la información añadida sobre la imposición ISF permite reducir significativamente la amplitud de los intervalos de confianza. 201 Oferta de trabajo y acceso a la propiedad: el impacto de los requisitos del préstamo sobre la actividad de la mujer en Francia Cédric Houdré Desde hace unos treinta años, la política de vivienda llevada a cabo en Francia se esfuerza por impulsar el acceso a la propiedad. La progresión del acceso, que fue muy pronunciada hasta principios de los años 1990, dejó no obstante de prosperar durante una década. El acceso se efectúa en el 85% de los casos recurriendo al préstamo, pero para obtener un crédito los hogares tienen que satisfacer dos requisitos: disponer de la aportación de capital personal y no endeudarse más del 30% de los ingresos. Usando las fluctuaciones de los precios del sector inmobiliario y los tipos de interés como fuentes de variación exógenas del endeudamiento, es posible evaluar si un hogar aumenta su oferta de trabajo cuando su índice de esfuerzo (relación entre la carga de reembolso y los ingresos) se acerca al umbral impuesto por las entidades de crédito. Los datos de una muestra de parejas de la encuesta Patrimonio 2004 demuestran que, por debajo del 25% de los ingresos, el índice de esfuerzo del hogar no influye en el comportamiento de actividad de la mujer. En cambio, cuando supera este umbral, la mujer tiene un 14% más de probabilidades de ser activa. Esta relación causal no lineal entre el índice de esfuerzo y la actividad de las mujeres puede explicarse por la existencia de dichas obligaciones de crédito. La combinación de un mercado de trabajo degradado y la existencia de estas obligaciones pueden ser, por consiguiente, un freno al acceso a la propiedad de los hogares. En Francia, estas obligaciones desempeñan un papel importante en comparación con lo observado en otros países como Canadá o el Reino Unido. Movilidad intergeneracional del patrimonio en Francia en los siglos Jérôme Bourdieu, Gilles Postel-Vinay y Akiko Suwa-Eisenmann 202 El rápido aumento de las desigualdades observado en la mayoría de países desarrollados desde hace 25 años se enmarca en una duración más prolongada: en Francia, las desigualdades salariales se han mantenido globalmente estables durante el siglo XX, mientras que las desigualdades de capital disminuyeron después de las guerras y la crisis de 1929, antes de volver a aumentar recientemente. No obstante, la comprobación de las desigualdades debe completarse con un análisis de la movilidad. Ahora bien, desde este punto de vista, algunos trabajos recientes muestran que la movilidad en Europa, tanto social (por categorías profesionales) como en términos de renta, está cerca de la observada en Estados Unidos. El uso de una base de datos históricos franceses, individuales y familiares, permite analizar la movilidad intergeneracional del patrimonio en el siglo XIX y principios del siglo XX. Este largo período está marcado por importantes cambios XIX i XX estructurales: industrialización, expansión del salariado, creciente autonomía profesional de la mujer, así como choques coyunturales y políticos. La movilidad intergeneracional del patrimonio, limitándose a la población que deja un legado de una generación a otra, se acerca a la movilidad en términos de renta, estimada en los últimos años. No obstante, esta aparente estabilidad se acompaña de una variación en el transcurso del tiempo; la movilidad disminuye durante la Belle Époque (1895-1913) y aumenta después de la Primera Guerra Mundial. Por otra parte, se dibuja una heterogeneidad entre ricos y pobres: los mecanismos de reproducción social se refuerzan en el seno de las pequeñas fortunas, sin duda relacionadas con la transmisión del capital educativo, mientras que, en la parte alta de la distribución, la riqueza se erosiona después de la Primera Guerra Mundial, por la acción conjunta de la guerra, la inflación y la fiscalidad. ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 417-418, 2008