Mésogée Volume 68 l 2012 - Museum d`histoire naturelle de Marseille
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Mésogée Volume 68 l 2012 - Museum d`histoire naturelle de Marseille
Mésogée Volume 68 l 2012 Bulletin du Muséum d’histoire naturelle de Marseille Ic Muséum d’histoire naturelle Marseille 2014 ISSN 0985-1016-X dépôt légal : septembre 2014 Conception - impression Ville de Marseille - Ceter Directeur de la revue Review director Anne MEDARD Directrice du Muséum d’histoire naturelle, Marseille Comité international de parrainage / International sponsorship board Louis BIGOT, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France Mohamed BRADAI, INSTM, Salammbô, Tunisie Michel BRUNET, IPHEP, Poitiers, France France de LAPPARENT de BROIN, attachée honoraire au MNHN, Paris, France Dominique DOUMENC, Station marine de Concarneau, MNHN, Paris, France Giuliano FIERRO, Institut des Sciences de la Terre, Gênes, Italie Patrice FRANCOUR, Laboratoire ECOMERS, Université de Nice Sophia Antipolis, France André LANGANEY, Professeur honoraire, Université de Genève, Suisse Alain Brandeis, Parc National du Mercantour, Nice, France Panayotis PANAYOTIDIS, Centre Hellénique de Recherche Marine, Anavissos, Grèce Rachid SEMROUD, ISMAL, Wilaya de Tipaza, Algérie Philippe TAQUET, Académie des Sciences, Paris, France Nardo VICENTE,Professeur Émérite à l’Université Paul Cézanne (Aix-Marseille III) Comité de rédaction / Editorial board Denise BELLAN-SANTINI, Directrice régional des programmes ZNIEFF et Natura 2000, France Gilles BONIN, Laboratoire de Biosystématique et d’Ecologie méditerranéenne, Marseille, France Alain JEUDY DE GRISSAC, Directeur de la conservation du programme marine de l'UICN-Med Marc LAFAURIE, Laboratoire de Toxicologie Environnementale Faculté des Sciences de Nice Jean PHILIP, Laboratoire de Sédimentologie et Paléontologie, Marseille, FranceComité d’édition / Edition board Sylvie PICHARD, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France Philippe SIAUD, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France Stéphane JOUVE, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France Mésogée est une revue scientifique méditerranéenne francophone distribuée dans 43 pays. Elle est la continuité du Bulletin du Muséum d’histoire naturelle de Marseille édité chaque année depuis 1883 par le Muséum d’histoire naturelle de Marseille et publie des articles inédits en français et en anglais concernant divers aspects de la recherche dans le domaine des sciences naturelles : botanique, géologie, paléontologie, zoologie, écologie, connaissance du patrimoine naturel, et histoire des sciences. Compte tenu de la localisation géographique de la ville de Marseille et de l’histoire de ses collections naturalistes, Mésogée s’attache plus particulièrement à la publication des recherches concernant le bassin méditerranéen. Les manuscrits seront soumis par le comité de rédaction à l’examen de spécialistes français ou étrangers du sujet traité. Le Directeur de la publication fixe la liste des articles retenus pour chaque volume annuel. Tous les manuscrits doivent impérativement parvenir au Muséum avant le 31 mai de l’année de parution. Les articles parus dans Mésogée sont listés et analysés dans la Base Pascal de l’INISTCNRS. Les manuscrits doivent être conformes aux instructions aux auteurs et adressés, ainsi que toute correspondance, à : Mésogée Téléphone : +33 (0)4 91 14 59 50 Muséum d’histoire naturelle Télécopie : +33 (0)4 91 14 59 51 Palais Longchamp e-mail secrétariat d’édition : [email protected] F-13233 - MARSEILLE CEDEX 20 Mésogée, Bulletin of the Muséum of Marseille is a peer-reviewed Mediterranean scientific journal distributed in 43 countries and edited each year since 1883. It publishes, in French or in English, original papers in various fields of Natural Sciences at the rate of one annual volume. It covers: Botanic, Geology, Palaeontology, Zoology, Ecology, Knowledge on Natural Heritage, History of Science. Following the geographic location of the city of Marseille and of the collections history, Mésogée particularly set out the publication of researches on Mediterranean Basin. Papers must conform to the Guidelines to authors and be sent, with all other correspondence, to the Museum of Marseille (address above). Your paper will be sent out for review by at least two specialists and, based on their reports and the assessment of the journal director and Editorial Board, a decision of the suitability of the paper for publication will be made. All papers must be send to the Museum editorial board before the 31st may of the year of publication. Papers published in Mésogée are listed and analysed in the Pascal data base of INIST-CNRS. Avant PROPOS Pour ce numéro de Mésogée 68-2012, le Muséum de Marseille se propose une nouvelle fois d'accompagner la programmation scientifique régionale en assurant la publication des actes d'un colloque. Le CERGEM, Centre d'études et de recherches géologiques euro-méditerranéen, a organisé, à Toulon en novembre 2010, des rencontres consacrées aux rapports entre continents et océans, tant dans les aspects des apports continentaux que de leurs influences sur le milieu marin à travers le temps... Ce colloque se positionne dans les questionnements d'aujourd'hui sur les évolutions climatiques et leurs conséquences géologiques et écologiques. Le numéro spécial de Mésogée s'inscrit donc dans notre volonté de poursuivre le travail initié en 1889 par Antoine Fortuné MARION, Directeur du Muséum et de la Station marine d'Endoûme. Le Muséum de Marseille se faisant ainsi le relai de travaux de recherche menés dans le bassin méditerranéenn, dans les domaines traitant des sciences de la vie et de la terre. Comme pour les dernières publications consacrées à des actes de colloque, le comité de relecture est propre au comité d'organisation du colloque. Aussi, les données scientifiques et leurs interprétations sont de la responsabilité de celui-ci et non du comité de relecture de la revue Mésogée. Anne MEDARD Directrice de publication Directrice - Conservatrice en Chef du patrimoine Muséum d’histoire naturelle de Marseille EDITORIAL In this new volume of Mésogée, the Muséum of Marseille proposes to promote the Regional scientific programming, with the publication of the proceedings of the symposium organised in November 2010 in Toulon by the CERGEM (Center for the EuroMediterranean geological studies and researches). The topic of this symposium was the relationships between oceans and continents, with the continental contributions and influences on marine environments through time... This symposium takes place within current discussions on climate changes, and their geological and ecological consequences. The present volume is continuing the work initiated in 1889 by Antoine Fortuné Marion, (Director of the Muséum and the Marine Station of Endoume). The Museum of Marseille thus confirms its involvement in the circulation of researches on the Mediterranean Basin, in the fields of Life and Earth Sciences. With regard to the last publication of meeting proceedings, the Organising Committee of the meeting are responsible for the review of present papers. Whereas,the scientific data and their interpretations are not under the responsibility of the Scientific Committee or the Editorial Board of the Journal Mésogée. Anne MEDARD Directrice de publication Directrice - Conservatrice en Chef du patrimoine Muséum d’histoire naturelle de Marseille 4 Actes du Colloque LE NIVEAU MARIN : un mariage instable entre mer et continent tenu à Toulon, le 12 novembre 2010 sous la présidence de M. Olivier GISCARD d’ESTAING et organisé par le Centre d’Etudes et de Recherches Géologiques Euro-Méditerranéen (CERGEM) Giant tidal deposit on the continents? Jan SNOEP Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Juan Reynerio Fagundo, Otilio Mesa Beato, Odalys Batista Benamor, Mónica Pina Rodriguez, Patricia HERNANDEZ GONZALEZ. Causes réelles des changements de la ligne des côtes. En finir avec certains mythes. Ion Argyriadis. Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. Silvia Forti. Les résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Catherine Argyriadis et Ion Argyriadis. Côtes rocheuses de Provence. Evolution géologique. Jean-Joseph Blanc. Relations entre la contamination saline profonde des karsts côtiers méditerranéens et les variations eustatiques extrêmes : l’exemple de l’aquifère de Port-Miou (Marseille). Thomas Cavalera, Eric Gilli, Yannick Mamindy-Pajany, Nicolas Marmier. 5 Abstract The major detrital sediments and especially red conglomerates, sandstones and siltstones, referred to as “red beds“, commonly associated with evaporites, are unknown under present conditions of sedimentation. However, they are common and very abundant in many formations before Miocene since Meso Proterozoic times and are often interstratified with marine formations, and their facies show strong resemblance independant of age or location. They are generally interpreted as being of continental origin because of their red color, detrital composition, the scarcity or absence of proven marine fossils and presence of intervals containing pollen or other plant remains. It can be argued that these interpretations may be erroneous, and that many of the sedimentary characteristics indicate a marine shallow-water origin under tidal conditions that were much more violent than those known today. Marine fossils have been described in various red beds and in the CORB (oceanic) red beds. Recent astronomic studies mention eccentricity of the lunar orbit in the remote past. Giant tidal waves must have been the result, confirming these assumptions. It can be argued that these deposits are not indicating marine regressions, as is generally assumed, but that they were in fact major transgressions with strong abrasion leaving huge masses of sediment on the continents. Giant tidal deposits on the continents? SNOEP Jan Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) Les Queinières, 104 chemin des Oliviers, 83440 Callian (France) e-mail : [email protected] Key words Le mode de formation et les particularités des grands bassins de terrains rouges, considérés comme continentaux, n’ont jamais trouvé d’explication satisfaisante. Des différences majeures les distinguent des dépôts actuels. Les conglomérats, grès et pélites de ces formations sont généralement associés à des évaporites, association inconnue actuellement. Ils sont très abondants dans des formations allant du Méso Protérozoïque au Miocène. Ils sont souvent inter stratifiés avec des formations marines. Leurs faciès sont indépendants de leur âge et du lieu d’observation. Leur couleur, leur composition détritique, l’absence ou la rareté de fossiles marins et la présence de niveaux contenant des pollens et des débris de plantes les ont fait attribuer à des formations continentales. Cette interprétation semble erronée. Il s’agirait plutôt de formations marines en eaux peu profondes avec marées beaucoup plus fortes qu’actuellement. Dans un passé éloigné, l’orbite lunaire a connu une certaine excentricité. Plus proche de la Terre, la Lune provoquait de gigantesques raz-de-marée semblables à des tsunamis. Il ne s’agirait donc pas de matériaux de régression marine mais de transgression accompagnée d’une forte abrasion laissant d’énormes masses sédimentaires sur le continent, semblables aux dépôts laissés par de récents tsunamis. La couleur rouge apparaîtrait tardivement par oxydation de fines particules d’hématite. One of the first geologists expressing difficulties in finding modern equivalents to ancient detrital red-bed and evaporitic sequences on continents was G. Busson, who had 30 years of experience in the North African Mesozoic basin (Busson & Cornée, 1991). He found no interpretation for the vast inserted detrital red beds of the North African Barremian. "Already in the sixties some distinguished geologists did not believe that the red beds of the Colorado plateau were of continental origin; a tidal origin was assumed." Also T.R. Walker, describing young tidal siliciclastic red beds in Baja California (Walker, 1967) rejected the theory of a continental origin of the red beds on the Colorado Plateau, which range in age from Pennsylvanian to Cretaceous, and suggested a tidal origin. Various other authors described marine characteristics in red beds and had similar views. Observations made by the author on red beds during mineral exploration in siliciclastic sediments, playas and recent alluvium in many countries led him to similar conclusions. This paper is not based on new observations, but on a review and reinterpretation of commonly known and readily accessible data. Its objectives are to 1) list the main differences between present-day sedimentation processes and those of the geological past, 2) present a hypothesis for the observed differences, and 3) assess the possible causes of ancient sedimentation mechanisms. It tries also to provide arguments for a correlation between the repeated worldwide marine transgressions since Proterozoic times affecting most continents and their cover of siliciclastic deposits as a result of eustatic sea level fluctuations: glacio-eustasy, age-dependent changes in ocean volume etc… Such correlations have been recognized since long (for a summary see last sub-chapter of Atlas (Ziegler, 1990)). Mésogée Volume 68| 2012 Résumé Des dépôts géants de courants de marée sur les continents ? Introduction Introduction Red beds, giant tidal floods, para-conglomerates, lunar eccentric orbits. Mots clés Terrains rouges, marées géantes, para-conglomérats, orbite lunaire excentrique. 7 It may be worthwhile to remind readers the major characteristics of red beds: red beds obtain their red color from fine disseminated hematite and are often associated with evaporites and major lava outflows. They can be defined as mostly detrital deposits obtaining their typical red color from finely disseminated authigenic hematite and various other new formed minerals affecting more the argillaceous part of the sediments than the quartz grains. Various authors offered proof, that these authigenic minerals were formed at depth in a saline oxidizing environment. Since fine grained hematite is very uncommon as alluvial mineral and does not occur in black sands of pan concentrates, a primary alluvial origin of hematite is not possible. Less advanced hematitization can produce red beds with various brownish or reddish colors. Most of the hematitic red beds are associated with major evaporite deposits (e.g. German Rotliegendes, Ziegler, 1982, Encl. 13). The oldest red beds are of early Proterozoic age. In the Fennoscandian greenstone belt the first two major periods of redbeds, dolostones and marine sulphate deposition are Proterozoic in age between 2.3 and 2.0 GY (Melezhik et al., 2005). During some of the major red bed periods, such as the Permian and Triassic, major extinctions dramatically reduced (marine) life on Earth for instance at the Permo-Triassic transition (Bowring E., 1998). Listing of a few randomly selected major red bed basins Since the total list of red bed basins would be outside the scope of this article a few only are mentioned here. (Table 1) Country Region Age (100 MY) VM ^ halite * gypse RB PC Canada Great Slave lake 18-23 3* 3* 3* 3* Canada N. Quebec Labrador trough Sims Formation 17 2* 3* S. Africa Wilgerivier 19.3 3* USA Arizona (Lower Grand Canyon super Unkar groupe) 12 2* Russia Penchega Green-stone Lomagundi 20-25 3* 2* 3* 3* Canada Athapuskow 3* * * 3* ARK UC RM MF LF 2* * 2* * * * 2* 3* 3* 3* * * 3* * 2* * 2* 2* 2* * * 3* 3* * 3* * 3* Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? Table 1 Meso-Proterozoic Red bed basins 3*=very important; 2*=important; *=présent Age (=MY); VM=Volume in millions of Km3; ^=Halite; *=Gypse; RB=red beds; PC=Para conglomerates; ARK=Arkose; UC=Unidirectional crossbedding; RM=ripple marks; MF=Marine fossils; LF=lava flows Is it possible that the major periods, traditionally considered as “continental” sedimentation, and therefore interpreted as periods of regression, in fact correspond to early phases of transgressions with very strong abrasion and widespread siliciclastic sedimentation on all continents? The worldwide Late Cretaceous transgression is a good example. In this paper the hypothesis of a causal relationship between transgressions, gigantic tidal waves, abrasion and red-bed and evaporite deposition and extinctions will be advanced. The hypothesis of a causal relationship between transgressions, gigantic tidal waves, abrasion and red-bed and evaporate deposition will be advanced. Since most readers are in general familiar with the major well known sedimentary basins, here referred to as “detrital platform basins”, and with their similarities and their distribution in space and time, detailed descriptions and references will be limited and only a small number of examples of various ages will be presented in table 1. 8 Some major differences between the present siliciclastic deposits and the ones of the past Mésogée Volume 68| 2012 2 - Ancient and modern deltas Generally speaking, major present-day erosion and sedimentation originating on continents produce deposits that are concentrated in a limited number of great deltas, located at the margins of the continents, whereas the old sediments were largely deposited on the continents themselves in basins of millions of cubic kilometers. How come that the old clastic sedimentary basins on the continents were not associated with deltas like the present ones? The present deltas represent volumes of many thousands of km3, instead of millions. The depositional conditions of recent deltas fundamentally differ from those of the great ancient red bed and other detrital basins. No major deltas, similar to the present ones, have been described in older deposits, though “deltaic conditions” have been invoked in many cases for red beds. However no red beds or evaporites occur in modern deltas. It is amazing that, in spite of the impressive volume of siliciclastic sediments deposited in the Sahara basin during Phanerozoic, no fossil delta was Jan SNOEP. 1 - Accumulation of siliciclastic sediments on continents More than 20 % of all preserved Phanerozoic and even earlier clastic sediments were deposited on continents. Their down warping and repeated relative rises in sea level and penetration of marine transgressions on these continents was accepted by various authors (Hallam, 1984; Haq et al., 1987). During the Late Cretaceous the seas rose about 200 m above the present day sea level and covered 20 % of all continents. It is an amazing fact, that after the Miocene period most marine transgressions were limited to the margins of the continents, and transgressions and regressions were only of glacial eustatic origin. No major basins are under formation with accumulation of sediments at present in the central parts of the continents (the Neogene intracontinental North Sea - North German Basin is an exception). Ancient so-called continental deposits represented volumes of millions of cubic km compared with much smaller volumes of the present continental deposits. The ancient so-called continental deposits (e.g. North African Cambro-Ordovician. Devonian Old Red Sandstone, Permian Karroo deposits, West European Permian Rotliegend; Triassic-Early Jurassic of the Colorado Plateau) and many other basins are very voluminous. G. Busson in his Memoires of 1972 was the first to mention the big difference in the volume of his N. African Mesozoic basin (6 millions km3) and the major present deltas. (The Niger delta covers 70 000 km2 and presents a volume of “only” 350 000 km3). Red-beds are usually regularly bedded and the abundance of marine fossils found in some red beds of Scotland and Wales (Waterston, 1962) and in the Dwyka series of the Karroo sandstones (Visser, 2008) refutes for some of them their continental origin. Various other marine fossil occurrences were described in red beds. Many red bed formations also show vestiges of tetrapods (Old Red, Beaufort) and shark teeth. They have volumes expressed in millions of km3. The general accepted mechanism of their accumulation was described as “flash floods, braided rivers and fluvio-deltaic alluvial sedimentation”. No similar deposits accumulate on the continents today. Platform basins such as the Mesozoic basin and the huge siliciclastic Cambro-Ordovician basin of North Africa between the South of Morocco and Saoudi Arabia, the latter with a stunning volume of 15 million km3 of detrital sediment (!) (Avigad et al., 2005; Alsharran, 1997) have no Neogene equivalents. In fact there is practically no sediment accumulation on the present continents at all. The recent descriptions of desert erosion and pediment sedimentation in the Alabama Hills (Nichols et al., 2006) in California show the very weak present erosion rates in deserts of only a few meters per MY, producing piedmont alluvium only on nearby slopes. Bierman & Caffee (2001) show similar phenomena from the Namibian desert. How did these old sediments accumulate? Giant tidal deposits on the continents? The main differences between present-day and ancient siliciclastic formations can be summed up as follows: 9 Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP.. Giant tidal deposits on the continents? ever encountered on the N. African continent similar to the present Nile delta. Where were the deltas, that we could expect to have been created on the margins of the continents covered by these huge alluvial deposits? Since the erosion and sediment accumulation was so much stronger on the old “so called” continents than on the present ones, we could expect impressive central drainage systems in these basins and on their margins deltas much bigger than the present ones. Nothing of the kind was described so far. So far no explanation has been offered for this major contrast. 10 3 - Intercalated “continental” facies In various locations detritic siliciclastic formations are known which are intercalated between typical marine sediments. The North African detrital lower Cretaceous Barremian deposits the so-called “continental intercalaire” in the Sahara basin (Busson, 1972, 1989; Benton, 2000; Busson & Cornée, 1989) interbedded between marine beds, are a good example. They are spread out over 1 million km2 from the South of Morocco in the West to the South of Tunisia in the East. The thickness varies between 100 and 400 m, exceptionally reaching 700 m. The source area is the crystalline basement of the Hoggar Mountains, lying 100 km to the South. It lies conformably on the upper Jurassic limestones, which become progressively sandier from north to south and from the bottom to the top, and then reached a detritic maximum during the overlying Barremian. It is composed of coarse sandstones with para-conglomeratic levels (quartz pebbles) with a dolomitic, calcareous or argillaceous red matrix of less than 10 % of its volume. Fossils are rare, but rests of reptiles (crocodiles), shark teeth of four species (Benton, 2000), fossil wood, phosphate and reptile bone bed pebbles and lignite beds are present. How come that widespread conglomeratic beds occur with pebbles transported over many hundreds of km? According to the authors these sediments are supposed to have been deposited at sea level, which does not explain the spreading of the para-conglomerates with quartz “almonds” of up to 1000 km distance from the Hoggar source area. No rifting, no isostatic or tectonic movements have ever been found in this basement, and no fluvial channels with traces of gravitational pebble transport. Needless to say that present examples are lacking. So far no explanation has been offered for the transportation mechanism of the coarse components of these sediments. It is a well known fact, that also in Central and W. Europe the Barremian (Wealden in Britain) are more siliclasic, than all other Cretaceous facies. Part of the wide spread Nubian sandstones in the Eastern Mediterranean are supposed to be of the same age. Is it sure that the Morrison sandstones in the central US are of continental origin? The multicolored fossiliferous Jurassic Morrison Formation in the central US is spread out over eight States with an area of 1.3 million km² and a thickness varying between 100 and 300 meters. They are covered by the marine Cretaceous central continent transgression. The middle assemblage contains sandy gravelly braided fluvial deposits (Currie, 1998) and red beds. Most geologists believe in the case of the Morrison sandstones in alluvial (non-marine) deltaic (?) flood plains, but do not explain how pebbles and clasts of the para-conglomerates could have been spread over such a wide area under normal alluvial conditions, without a strong relief. Another example of “interstratified so-called continental formations” is the Triassic formation in the W. European basin. It spreads over a stunning 2 millions km2 without much change in composition of its “continental” (Buntsandstein and Keuper) and marine Muschelkalk. No recent formations of similar extension or comparable large size flat lands are known on the planet, and present continental alluvial fans are several orders of magnitude smaller. 4 - Red coloring: do we have a general accepted interpretation of the red coloring of red beds? The red color of red beds, especially those containing clayey material, is caused by the presence of fine grained coating of hematite (Walker, 1967) deposited under oxidizing conditions. However, the iron content is not different from other sediments and is the same as that of the interbedded grey and green strata that were apparently deposited under a reducing environment. A red color commonly is seen as proof of continental deposition, whether in a dry setting or in a humid tropical one. Red iron oxide containing soils are quite common in all tropical countries, but they are never thousands of meters Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. 5 - Para-conglomerates Most major so-called continental red bed basins (ex. German Rotliegendes) start with a basal bimodal para-conglomerate, generally red colored, and with clasts and pebbles that are at least partly rounded. Generally they are wide spread and never chanelled and repeated several times higher up in the same profile. Bimodal para-conglomerates are typical for most red bed sequences. Para-conglomerates have been defined as bimodal matrix supported, and are completely different from present-day alluvial river gravels, which are composed of channel fill pebble beds with hardly any matrix. Various types can be distinguished which normally are not present together: Giant tidal deposits on the continents? thick like the old red beds. In fact, there is no convincing proof for the generally accepted assumption that siliciclastic red beds are always of continental origin. The presence of some varieties of hematite is common in present laterites but there are no descriptions of occurrences of fossil laterites in red beds. The absence of hematite coloring in young continental sediments, like alluvial, playa or lacustrine deposits, is a major contrast between present (post Miocene) and ancient deposits. The W. European Triassic contains “playa-lake and brackish marine red beds” (Feist-Burckhardt et al., 2008). There is proof that in some cases hematite red coloring occurred a very long time after sedimentation. The work by Glennie et al. (1978) on Rotliegendes samples from 2000 m depth below the North Sea has shown that hematite coating was not present at the points where sand grains touch. This is proof that there is an undeniable hypogene authigenic origin of the hematite in this case, and that red coloring is not a surface phenomenon, as was already concluded by Walker (1967), but took place long after sedimentation. Other neo-formation minerals include illite, chlorite, albite, analcime, dolomite, anhydrite, quartz and calcite, all indicative of an alkaline (sodic) environment. Neoformed quartz in various red beds shows homogenization temperatures, which increase with depth of burial. The author observed in the Permo-Triassic red beds of Argana in Morocco the replacement of coaly tree roots, which are preserved in a white sandstone layer, by hematite. Obviously hematite invaded laterally this sandstone lens preserved under reducing conditions long after sedimentation. Some sedimentologists accept the hypothesis that red beds are the result of redeposited alluvial laterites or red soils (Krynin, 1950). The author surveyed thousands of drill cores from lateritic eluvium, colluvium and alluvium on one of the tin producing islands of Indonesia. In spite of the omnipresence of thick laterites with high iron content covering all hills, no trace of these laterites was ever found in the corresponding alluvium. Apparently all ferric iron was immediately reduced to ferrous iron minerals (e.g. glauconite marcasite) in the reducing alluvial environment. Most authors (e.g. Glennie et al., 1978; Anini, 2001) agree that the hematite derives from the dissolution of detrital minerals with Fe++ in a chlorinated environment with brines, especially when the temperature increases with burial. At depth iron ions can precipitate as Fe+++ in the presence of oxygen, leading to hematite formation. Apparently 4 factors control red coloring: (1) connate oxygen, (2) presence of ferrous silicates (e.g. chlorite), (3) brines and (4) high temperatures and pressure as a result of burial (Wykes & Manning, 2005). It seems that under these conditions the solubility of hematite increases strongly, and one can imagine, that hematite crystallized a long time afterwards by decreasing temperatures long after sedimentation, when sediments cooled coming closer to the surface. This process is in agreement with several paleo-magnetic measurements on the red beds of the Colorado Plateau (Cutler formation) showing a very long period of hematite formation long after sedimentation (Beck et al.. 2003). These conditions do not occur under the present surface sedimentation conditions and hematite is usually absent in young alluvium. 1 - Para-conglomerates, containing soft clasts and fragments of poorly indurated claystones or marls. They show a similarity with the “rip up” conglomerates described in recent tsunami deposits. Soft clasts were locally ripped off and underwent probably hardly any transport. 2 - Para-conglomerates with resistant clasts and pebbles. They generally show: 11 - A clayey gritty or sandy and in many cases hematitic and arkosic matrix, implying poor sorting different from the well-sorted pebble beds of present rivers. - Deposition of clasts and pebbles without interbedding showing very wide spread singleflow bulk deposits, often several meters thick. Mixtures of rounded boulders and sub-angular clasts are common, indicating strong variations in transport distances as can be expected from the frequent reworking by strong tides. - Absence of flattened components with imbrication, both common in today’s river deposits. - Dominance of highly resistant material such as quartz and quartzite, indicating the disappearance through abrasion and grinding of softer pebbles, such as schists etc., owing to repeated reworking. The red bed para-conglomerates show much resemblance with recent tsunami and Scabland deposits. There are few examples of recent para-conglomerates, but recent bimodal tsunami deposits described by Scheffers & Kelletat (2004) and others, and interbedded para-conglomerates of the Scablands of the state of Washington (Figure 2) (Dutch, 2003) show a strong resemblance with the old paraconglomerates. Since there is abundant proof that the Scablands were the result of giant floods caused by catastrophic ruptures of ice-barriers in Canada during the last ice-age similar sedimentation mechanisms can be envisioned. “Muddy” conglomerates have also been described from the Bay of Fundy with tidal amplitudes of up to 19 m and the Bay of Saint-Michel in France. Boulders and mixtures in all proportions of rounded gravels, sands, silts and clays cover the bottom of the English Channel over large areas. Grain size depends directly on the speeds (up to 8 knots) of the local tidal currents (Blanpain, 2006). Tsunami deposits originated by various explosions of the Santorino volcano described by Bruins (2008) on the N.E. coast of Crete look identical with the average red bed conglomerate (Figure 1). Figure 1. Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? Tsunami: deposit on the coast of East Crete (courtesy H. Bruins) 12 Figure 2. Bedded paraconglomerates, Scablands (courtesy S. Dutch) The ancient coarse-grained bimodal “conglomerates” are generally interpreted either the result of torrential alluvial fans, mudflows triggered by flash floods, or of braided rivers. However the present matrix supported alluvial fans have undergone very little transport and therefore contain practically no rounded boulders and require a pronounced relief, which does not occur in the context of the ancient para-conglomerates. Braided river deposits are always channelled and contain mostly normal uniformly rounded pebble beds. Recent alluvial fluvial conglomerates do not show feldspar in their matrix. Sandwave crossbedding, Dryfork basin, Colorado Plateau Mésogée Volume 68| 2012 Figure 3. Jan SNOEP. 7 - Unidirectional cross bedding Unidirectional crossbedding is easier to explain for sand waves than for aeolian sands. Sandstones with unidirectional cross-bedding are quite common in most continental basins as Dry Fork Dome Cross Bedding (Figure 3). They are characterized by uniform grain size, large extensions and very regular bedding with bed thicknesses of up to 30 m and cross bedding slopes with only small variations. Most of the old sandstones displaying unidirectional cross bedding have been interpreted as aeolian sands that were deposited under winds blowing from a stable direction. If this interpretation is correct, then there is still a major discrepancy with modern dunes presenting always dune crests and cross-bedding of varying directions and dips and never large parallel bed extensions. Petersen et al. (1973) mention for the Cambrian sandstones of N. America, that the orientation of crossbedding is always away from the crystalline shields and apparently independent of wind directions. On both sides of the Tethys the cross bedding has a remarkably stable orientation. In North Africa the dip is always to the North during Cambro-Ordovician (Avigad et al., 2005) and during Barremien (Benton, 2000) as well as in the Nubian sandstones of the Nile valley in Egypt (author’s observation). In the southern part of the German Rotliegendes the dip is to the South or South-west. On the Colorado Plateau Giant tidal deposits on the continents? 6 - Arkosic red beds How come that the old red bed sands ones are so often arkosic? Red beds containing detrital feldspar and/or mica are quite common. In many cases arkosic sandstones occur repeatedly over long vertical profiles, indicating each time a very short time span between erosion (abrasion) and sedimentation even in cases where continental crystalline sources are far away. No arkoses occur in modern delta deposits or normal alluvial conditions since all feldspars were transformed into clay a long time before their final sedimentation. The well-known arkosic redbeds of the Ayer rock outcrop, part of the 6000 m thick huge Amadeus Basin of Central Australia, and the thick Karroo sediments are good examples of repeated sedimentation of feldspar. Since free detrital feldspar is very uncommon in present fluvial, alluvial or lacustrine sands or clays, ancient sedimentation conditions in the major basins of siliciclastic sediments must have been very different from the present continental ones. Again this is a major contrast between many old siliciclastic deposits and the present ones. Violent tidal abrasion in the past followed by rapid sedimentation could be an explanation. 13 Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? (Navajo Sandstones) and in the Karroo sandstones the dip is mostly to the South-east (Loope, 2005). Brand et al., (1991) provided proof that the widespread Permian Coconino sandstones in Colorado were not aeolian but were deposited under water. Flat-topped sand waves with unidirectional cross bedding have been described from several shallow seas (Golden Gate Bridge, Barnard, 2006) and from the North Sea, with strong tidal currents. They show resemblance with the ancient sands with unidirectional cross-bedding, but they are only exceptionally invoked for older formations, in spite of the fact that, generally speaking, marine sand wave deposits stand a better chance for preservation than aeolian terrestrial sediments in case of transgression. The marine cross bedding internet animation of Rubin (2006) shows a striking resemblance with the Navajo Sandstone cross bedding. Could it be that shallow marine sand waves were underestimated as models for old sandstone formations by sedimentologists and that many aeolian sands are in fact sandwaves? The genetic interpretation of these sandstones has been the subject of much debate in the past, varying from aeolian to alluvial with today a very large preference for the former. Only two American scientists, Freeman & Visher (1975), invoked sand waves for the early Jurassic Navajo Sandstone, caused by strong tides to explain the great thickness and inclined cross-bedding of these layers but their interpretation was rejected. In 1979, Reiff & Slatt interpreted the western part of the Moenkopi formation (Nevada) as of tidal origin. 14 8 - Ancient and modern playas Red bed siltstones and shales, generally described as “playa deposits”, which commonly alternate with sandstone and evaporites, represent enormous thicknesses in the red bed basins. Usually, they are not well sorted, being a mixture of clay and very fine silt and sand and they show fine wide spread parallel bedding, similar to the present-day tidal deposits of the Dutch Wadden sea (Tae Soo Chang, 2007). In many areas they have a calcareous or dolomitic component and contain illite and montmorillonite as the dominant clay minerals. There are many examples also of micaceous and arkosic siltites. As mentioned above the most common authigenic mineral is hematite. Another common feature is the alternation of red clayey horizons with evaporitic levels such as dolomite, gypsum or salt as described in the German Rotliegendes. Chloritic siltite levels with a greenish or grey color, apparently deposited under reducing conditions are quite common as well. The red bed playa deposits must have a marine origin. Most of the red beds with a silty or argillaceous composition are interpreted as playa deposits because of the frequent vestiges of pollen in the interbedded greenish or grey levels and the occurrence of tetrapod footprints and the presence of evaporites. Marine vestiges are rare, but not absent with the presence of ostracodes, shark teeth as in the Barremian of N. Africa (Benton, 2000) and many remains of quadrupeds (reptiles and amphibians crustaceans and also insects are known). Ripple marks are not uncommon. Lateral transition into clearly marine deposits is quite common. A continental, lacustrine or “playa” origin is attributed to most of these deposits by nearly all geologists in spite of the absence of present-day red colored equivalents. A continental or lacustrine or “playa” origin, which is the conventional interpretation, is confronted with several major problems : - The presence of siliciclastic beds like fine sandy intercalations imply a minimum flow speed, over a wide area which is absent in pure lacustrine conditions. - The main characteristic of these deposits is their paucity of organic matter. In modern playas, e.g. the Chott el Jerid in Tunisia (personal observations on drill cores by the author), organic matter is abundant and no red coloring is known. - Evaporites with the typical continental types of minerals like trona and bromide or lithium salts described today in many recent playa deposits have never been recorded in the ancient red beds. The interbedded evaporites associated with red beds have all marine compositions. Again it can be concluded that a continental origin is difficult to prove for the red bed playa deposits of the past. Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. 10 - Red bed limestone and red beds with marine fossils a - Red bed limestones In the Austrian Alps, there are various recent studies on red early Turonian limestones with diagenetic hematitization, which contain a fauna of nano-plancton and foraminfera (Wendler et al., 2005). Other occurrences are reported from North East Turkey (Eren & Kadir, 1999) and the Upper Cretaceous marly and sandy red beds were described in Romania (Melinte & Jipa, 2005). All occurrences are close to the K/T boundary and seem related to the sea level rise of the Upper Cretaceous. These red limestones (Eren et al., 2004) are doubtless marine limestones. They indicate an environment with less tidal effects and less abrasion and detrital accumulation than in the main red bed periods. b - CORB red beds The well-known CORB (Cretaceous Oceanic Red Beds) red beds with abundant marine fossil content (foraminifera etc.) in Austria, Rumania, Turkey and the Sinai peninsula are proven marine deposits (Wagreicha & Krenmayer, 2004). Interpretation of the formation of authigenic hematite under strong oxidizing conditions below sea level remains problematic, but is not in contradiction with the red coloring process long after sedimentation (see chapter D). c - Classical red beds with marine fossils So far only a minority of red bed basins shows the presence of proven marine fossils, but many red beds contain fossils which could be marine (ostracodes etc.) - Kwagunt Formation (Precambrian), in the area of Carbon Butte, contains a large section of reddish sandstone. The shales within this layer are black and the mudstones range from red to purple. Fossils to be found in this layer are those of stromatolites, the oldest fossils to be found anywhere in the Grand Canyon. - Red beds within the Foreknobs formation (Devonian), in Grant County W. Virginia, contain scattered marine fossils, such as brachiopods. - From the fluvial Old Red Sandstone (ORS) of the Lower to Middle Devonian Wood Bay Formation (NW-Spitsbergen), a diverse trace fossil assemblage, including two new ichnotaxa, is described: Svalbardichnus trilobus igen. n., isp. n. is interpreted as the three-lobed resting trace of an early phyllocarid crustacean (Rhinocarididae). Cruziana polaris isp. n. yields morphological details that point towards a trilobite origin. Occurences of presumably marine trace makers. - Various occurrences of shark teeth have been recorded in the Rotliegendes of the lower Permian of Germany e.g. (Orthocanths senckenbergiensis). Authors refer often to sweet water sharks. Giant tidal deposits on the continents? 9 - Ancient and modern evaporites The major old evaporite deposits can be easily explained as tidal deposits on vast tidal plains. The common association of red beds and evaporites of all ages is striking on all continents. Presentday continental deposits do not contain great salt concentrations similar to the ancient ones. The old accumulations are incomparably larger in size than the recent ones and are all of marine origin. Busson (1972) draws the conclusion that the great salt accumulations of North Africa cannot be compared to “supra-tidal or continental deposits”, but can only be of marine origin, the more so as these deposits are commonly associated with high-energy conglomerates. He calls it a “marine desert” environment and insists also on the strong variations between the proportions of different evaporitic minerals within a single basin. Effectively, it is common to find hundreds of thousands of km3 of gypsum and limestone of evaporitic origin widely separated from the normally associated halite. This indicates clearly that conditions are different from the evaporation of a given quantity of seawater in a confined concentric setting, such as in a salt lake. The present sebkahs in coastal areas of desert country are several orders of magnitude smaller in size than the ancient salt accumulations. Present sedimentation conditions of evaporites are very different from the ones that existed during various periods in the past. The oldest salt deposits have been described in the Proterozoic of the Fenno-Scandian shield (Melezhik, 2005). We may conclude that the major salt deposits associated with red beds are indicative of marine sedimentation conditions. 15 - Pakicetus and contemporary archaeocetes have long been the oldest whales known as fossils (1–3). All are from red beds of the lower Kuldana Formation in Pakistan and the upper Subathu Formation in India, which are intercalated in a thicker sequence of Eocene marine sediments. - More recently marine siliciclastic Cretaceous red beds with a marine fauna (thalassinoids) from the Amazone basin were described by Rossetti et al. (2006). North Sulfur River Fossil haven, Ladonia, Texas shows high concentration of shark teeth in upper Cretaceous red beds. 11 - Absence of beech deposits No fossil beech deposits associated with old red beds. The interbedding of typical marine limestones and red beds of all kinds is very common. If the red beds were deposited under continental conditions, beech sands would be a common occurrence. However it is a remarkable fact that no typical beech deposits, as we know them on the borders of many present continents, were ever described in the case of the many transitions between so called continental red beds and marine deposits. The accumulation of black sands under the influence of wind, waves and weak tides was never found in the old strata. Again an example of major differences between the old and present conditions. 12 - Major lava outflows and red beds How to explain association of red beds and lava outflows? It is a well known fact that most of the major red bed basins contain also large sills of lava outflows (see Table 1). The most striking examples are the Permian “trap” of Siberia with an original staggering volume estimated as up to 4 million km3 spread out over more than 2 millions km² and the deccan traps of India with the age of the K/T boundary also with an estimated original volume of up to 2 millions km3. It can be demonstrated that major tidal activity during red bed periods may have also led to major deformations of the Earth crust provoking lava outflows. Both are contemporaneous with major periods of extinctions of life on the Planet. It is difficult to refute a causal relationship. Ages of lunar lava flows range between 4.2 and 1.2 GA. They could be the result of periods of eccentric lunar orbits. The fact that no lunar flows are known during the Phanerozoic may be the result of advanced solidification of the Moon, which prevented deformation and lava flows after the Proterozoic. Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? First interpretation of mentioned major differences How to explain the strong contrast between the old red beds and recent sediments? The lack of present examples of the sedimentary facies similar to the ones of the past makes it difficult to come up with acceptable interpretations. In spite of the fact that the contrasts mentioned above do not come as a surprise for most sedimentologists, no recent publications mentioning these contrasts have been found by the author and so far no satisfactory explanation for the many differences between the assumed ancient sedimentation conditions, and the present mechanisms has been offered. The generally applied principles of uniformitarianism require recent examples which can be observed today. The absence of such examples opens the door for assumptions of sedimentation mechanisms unknown today. So far only for two types of sediment mentioned in this essay some present examples have been found: - the ancient para-conglomerates show similarity with tsunami and Scabland deposits, the muddy conglomerates of Fundy Bay, and the muddy and sandy gravels in the English Channel. - unidirectional crossbedding in sandstone beds show resemblance with modern sand waves formed by tidal currents. Both are indicative of major wide spread floods with varying intensity. Red beds and major siliciclastic deposits are not regressive but transgressive. It is assumed here that rapid changes between a marine and an arid environment on many continents, 16 which are traditionally interpreted as transgressive and regressive phases under shallow water conditions, could be, in fact, episodes of gigantic tidal waves with abrasion and sedimentation much more extensive and intensive than at present, producing huge siliciclastic basins on vast flat areas. The Permian abrasions of the Variscan mountain chains of Western Europe are a good example. One can assume that only violent transgressive tidal abrasion on the continents could explain the large production and spreading of big volumes of detrital siliciclastic deposits. The common occurrences of marine sediments and evaporites on the same continents can be interpreted as proof of flooding of these flats during longer periods in the past. Six transgressions have been described in the german Rotliegendes. Is it possible to explain all major contrasts summed up above by the assumed gigantic tidal floods during various periods in the geological past? Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. The European Permian abrasion with the deposition of the huge sediment accumulation of the Rotliegendes is also a good example. After a short quiet rainy continental interval without tidal waves with sedimentation of clay with organic matter (pollen) producing the ”Kupferschiefer”, the sea rose again and deposited on top of the vast tidal flat the enormous salt deposits of the Zechstein with much weaker tidal incursions. The total absence of a littoral facies between the so called continental Rotliegendes and the marine Zechstein, which has been often questioned, becomes clear. The overlying Triassic could be also an extreme case of continuous facies spreading again over a huge tidal flat starting with siliciclastic material (Buntsandstein) under strong tidal action followed by weaker tidal waves allowing limestone (Muschelkalk) formation. J. Ricour (1962) described in his thesis the European Triassic, as a “succession deposited on an incredibly plane surface that was formed through the constant interaction of sea and land”. Red coloring requiring the presence of oxygen and salt and the absence of organic matter and rising temperature because of burial, can be explained by the muddy tidal waters charged with clayey material preventing all penetration of sun light, so that aquatic life became impossible. The violent floods must have favored the mixing of free oxygen with the connate waters. High salinity could have been the result of evaporation of the shallow seawater over the vast tidal flats. Green or grayish intervals were apparently the result of longer periods, that tidal flooding was interrupted, and that rainfall allowed for the elimination of salt and development of vegetation. The presence of para-conglomerates, which develop under violent sedimentation circumstances at present, has been explained above. One can expect that any increased tidal activity with higher tidal waves and increasing flow speed, favors the erosion and transportation of coarser material as in tsunamis. The frequent coexistence of boulders, clasts and feldspar indicates in part reworking of mobile material Giant tidal deposits on the continents? A critical review is presented below: The accumulation of vast quantities of siliciclastic sediments on the continents can be explained by the abrasion caused by the daily incursion of tsunami like waves. Present coasts (Atlantic coast of France) can recede several meters per decade under the pressure of tides of up to 12 m amplitude and of storm waves. Over millions of years this abrasion can reach an extension of thousands of km. The absence of old deltas on the rims of the old continents can be explained by tidal currents much stronger in the past than at present. Continental alluvial run off of sediments was not transported by major rivers and could not accumulate in a delta, but must have been spread out over much larger areas by these tidal currents on the continents themselves, without centralized run off, so that deltas could not develop. Intercalated “continental” siliciclastic facies like the Morrison Formation (?) and the North African Barremien and the European Buntsandstein can be interpreted by the repeated strong tidal waves, which may have spread out the coarser components over very large areas of tidal flats with hardly any slope. The presence of beds of perfectly rounded quartz at several hundred km distance from the crystalline basement as described for the Barremien of North Africa, becomes acceptable. 17 Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? mixed with very fragile products like feldspar, which indicates a very short time span between erosion and sedimentation. The same argumentation can be used for the arkoses, which cannot have been transported over long distances or during long periods like river sands. Strong tidal activity with fast sedimentation can explain their origin. Unidirectional cross bedding, which is characteristic for sand waves as they occur at present, must have been also very common under strong tidal conditions in the past. The unidirectional cross bedding occurring on both sides of the Tethys could be the result of the backflow of tidal waves invading the continents North and South of the ancient Mediterranean. As the Tethys seems to have been open to thePacific in the East and closed by France and Spain in the West (Stâmpfli, 2008), tidal waves coming from the East could have undergone a funnel effect increasing the tidal amplitude towards the West. The fact that the Easter Tethys contains the Cretaceous oceanic red beds rich in plankton, could be explained by the hypothesis that here the tidal waves coming from the East (Pacific) were not yet muddy from the backflow of the continent from both sides, and still full of life. Many characteristics of the argillaceous red beds usually interpreted as playas can be easily interpreted as tidal deposits. The large extension of regular bedding, silty composition and frequent occurrence of evaporites and Mg and Ca carbonates can be expected under tidal circumstances. Intercalated sandstones represent periods of increased flow-speeds. Tetrapods commonly equipped with large spread feet could have been good swimmers and well adapted to muddy flats. The frequent occurrence of shark teeth and other marine fossils is an indication of a marine origin. Finally the occurrence of the major gigantic evaporites is also in agreement with the tidal concept. As the strong tides are responsible for the vast tidal flats, one can expect that the daily flooding by new clear sea water in a dry climate from tides with lower amplitudes can cause rapid accumulation of evaporites. After sedimentation of all detrital matter near shore, further inland evaporitic dolomite will precipitate first, when water depth of the incoming tides is decreasing. After this, in the tidal influx, which is becoming more and more shallow, gypsum is next to precipitate. Halite and potassic evaporites will precipitate last, in even shallower water without any detrital influx from the coast, at the extreme reach of the tidal incursions that will bring in very saline water from which evaporation has already removed its Ca, Mg and SO4 (gypsum) ions. The great thicknesses of evaporite commonly observed can be the result of down warping under the weight of the sediments. The hypothesis of great diurnal tides penetrating far inland under arid conditions may provide an explanation for most salt deposits. This mechanism is not very different from the present sebkahs. The much more extensive abrasion with its huge tidal flats in the past allowed the much larger evaporite accumulation of the past. 18 Flora and fauna in an episodic tidal environment The red bed environment shows a mixture of continental and marine life. Is it possible to find an acceptable interpretation for the fact, that in spite of the assumed violent floods under arid climatic conditions, characteristic for the red bed environment, there are so many examples of the presence of living organisms? It is a well known fact that a long list can be made of traces left by plant remains and of an important reptile, amphibian and fish fauna. Argillaceous and silty red beds are host of a large variety of fish remains (acanthodes), ostracodes, and footprints of reptiles and amphibians. There was coexistence between land and sea dwelling animals. The fauna and flora of the North African Barremian and the Jurassic Morrison Formation on the Colorado Plateau show many similarities. In both cases there is a very large variety of flora and fauna with the characteristic abundance of reptiles (dinosaurs) in the Morrison Formation. The latter are not typical red beds with their variety of colors: green, gray and maroon, but they show the same huge horizontal extension characteristic of the common tidal deposits. There could be a correlation between these variable colors and the lack of strong brines associated with an arid climate. An intermittent humid climate could explain the development of vegetation and tetrapods. It can also be argued that flooding of the tidal plains by the sea must have been in this case episodic and catastrophic, either by exceptional high tides or by real tsunamis. After long periods of quiet in a flat marsh or lagoon setting, the sudden influx of great tides may have provoked flooding that killed off large numbers of land-dwelling animals and buried whole forests, e.g. the Triassic Petrified Forest in Arizona. Strong variations in the amplitudes of the tidal waves can be expected each time that strong winds blow in the same direction as the tidal wave. This is a well known phenomenon on very large extensions of shallow waters like the assumed tidal flats. Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Very long necks, gigantism and bipedalism may have been the defense of dinosaurs against sudden floods. The bipedal characteristic of many dinosaurs started already during Triassic period (Eoraptor, Herrerosaurus) and is usually interpreted as an asset for higher speed, but can also be ascribed to survival during floods, where bipedalism is not an advantage for swimming. The long hind-legs, which is one of the major characteristics of many dinosaurs may have helped them to stand up during floods and keep their heads above the water. Long necks are usually attributed to consumption of vegetation on trees; but could also have been a protection against major floods for animals unable to swim. Airbags have been described for various dinosaurs but its function has not been interpreted. Did they improve their floatability? The impressive dimensions of many genera may have had the same effect of resisting against sudden floods. The fact that the major surviving reptiles as crocodiles turtles and snakes are all swimmers may confirm the role of floods as the major menace for the ancient reptiles. The development of pterosaurians and birds may have been triggered by the same selection process. Various authors mentioned the amazing fact that so many of the reptile remains were undisturbed by predators, and must have been buried thoroughly under catastrophic conditions like burial by sudden flash floods. It is a well known fact that most of the abundant ichnofossils of reptiles which are described on all continents are located on surfaces that were humid, sandy, silty and often calcareous and with few vestiges of vegetation. Since tidal flat lands cover much larger areas than flooded riverbanks and usually do not contain vestiges of vegetation they show more foot prints than alluvial flats. Various dinosaur graveyards were littered with fish remains. The Gadoufaoua deposit in the Niger described by P. Taquet (2001), known for the occurrence of the infra cenomanien crocodile Sarcosuchus imperator, contains fossils of Actinoptérygien, Lepidotes, Coelacanthes and sweet (?) water shark teeth. All of these remains were considered as of fluvial origin, in spite of the fact that a dated cenomanian marine formation with limestones is lying on top. Two other basins of similar age and fossil composition were described in Gabon and in Brasil; the Bahia basin and the Reconcavo basin containing the well known Chapada de Araripe deposit. For the last one Mitsuru Arai (2000) claims a marine origin for various reasons. Is it possible that several dinosaur graveyards considered to be the result of continental (fluvial) floods are in fact provoked by sudden marine incursions? Giant tidal deposits on the continents? Red beds, gigantic tides and extinctions of dinosaurs It is generally accepted that the biggest marine extinction in history took place at the transition between Permian and Triassic. The sudden transition between the end of the zechstein with its marine limestones and evaporates deposited under calm tidal conditions and the start of the Buntsandstein of the Triassic which accumulated siliciclastic sediments transported over exceptional large flats, apparently moved by very violent tides, can explain the extinction. The strong abrasion and widespread tidal sea currents carrying silt and clay must have covered large parts of the oceans, killing off all living organisms by the total obstruction of penetration of sunlight. On Figure 5 a, correlation has been sought between the major evaporite accumulation periods, which are contemporaneous with the major tidal floods, and extinctions. The P/T extinction is the best example, but other correlations can be assumed. Is it possible that dinosaurs living on continents also underwent the effects of large floods? Many authors describe dinosaure fossils covered by flat lying calcareous or dolomitic sands, silts and conglomerates (Taquet, 2001) sometimes accompanied by fish remains and marine mollusks. In the graveyards of Dinosaure the fossils are even non disturbed. Usually flashfloods are invoked for the cause of death, but if marine vestiges are present sudden incursions of the sea are a possibility. 19 Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? Is there a possibility that the K/T dinosaur extinction was also caused by major floods? The subject has provoked a vast amount of theories (80) but the majority is based either on the meteoric Chicxulub impact or the massive lava outfow of the Indian Deccan trapp. The large amount of arguments of these phenomena are well known, but critics quote the extension of the extinction period of 8 MY instead of an instantaneous phenomenon, the extinctions in a upper pelagic environment, and, most of all, the unexpected survival of the mammals and of most of the continental flora. It can be demonstrated that the major flood theory stands up against this criticism: - Various arguments were advanced above that most dinosaurs were poor swimmers. - Protecting eggs during very strong floods is a major difficulty and all surviving swimming reptiles (crocodiles, sea-turtles) lay their eggs on shores. - All mammals can swim and can save their offspring during floods. - During Cretaceous an unexplained rise of the sea level of between 200 and 300 m may have contributed to the extinction. - The extinction of rudists, ammonites, belemnites and other pelagic fauna could have been the result of particular violent tidal waves, and is at least proof for an important role played by the oceans. - The same waves may have caused also the disappearance of various marine reptiles (ichthyosaurians, platypterygides, mosasaurian etc because of the destruction of most marine food and destruction of eggs under marine conditions. - The planctonic foraminifers are strongly reduced in numbers. - Various authors (Benton) claim the presence of a period of strong environmental stress as the cause of extinction. Not a sudden catastrophe. Though the causes of major extinctions are not the issue of this essay, further research along these lines seems warranted. 20 Hypothetical mechanism of gigantic tides explaining the observed phenomena How can these tidal waves penetrate so far in land? As stated above, in order to explain all observed phenomena in detrital basins, it is essential to recognize the necessity of very high energy floods covering large surfaces. These conditions are not known today, excepted as a result of incidental tsunamis, which are restricted to shores. Daily incursions of giant tidal waves with suspended muddy components during several days every month, preventing the penetration of light, over vast shallow tidal plains are likely to have severely affected all coastal life during certain periods. Moreover the abundance of salt and oxygen in this type of azoic environment explains the tidal red coloring as mentioned above. Finally, it is striking that the mass extinction of about 95 % of all marine species living during the Paleozoic occurred at the Permo-Triassic transition, a period during which globalscale great devastating tidal activity is here assumed. Is it plausible that a huge daily tidal wave of several tens of meters amplitude, could be capable of advancing inland over hundreds of kilometers forming tidal plains, thus covering them with a thick layer of water? Would such a wave not be quickly be attenuated, in particular by encountering the return flow of the previous tide? It is supposed here that thick tabular sandstone layers clearly show the effects of uni-directional backflows towards the open sea with high flow rates over large areas, requiring sufficient water depth to maintain such a flow. The observations indicate great backwash with sufficient water depth and flow velocity to have deposited the thick sandstone layers with inclined bedding directed towards the ancient oceans like was observed for the Tethys. The transport of Appalachian zircons towards the Colorado Plateau sands (Dickinson et al., 2003; Perkins, 2003) and the transportation of zircons from East of Brazil (Russel, 2005) to the center of Brazil may be explained by gigantic tides coming from the East. How can tidal waves penetrate very deeply into continents? It is postulated here that the origin of such water depth lies in a daily succession of giant tides, piling up a thick layer of water preventing by its speed and height the backflow that will have much smaller flow As to red beds and other major “continental” detrital deposits, and their genesis, the traditional doctrine of uniformitarianism, which postulates, that the geological past can be explained by understanding today’s geological phenomena, is not easy to apply, because of the major contrasts in facies and distribution of sediments between the present and the past. Catastrophism, calling upon meteorite impacts, massive effusion of lava, polar wandering, superchrons and the non-applicability of today’s phenomena, finds increasing numbers of adherents. Many authors insist on the lack of stability over long periods of the Mésogée Volume 68| 2012 Conclusion Jan SNOEP. Possible role of the Moon Recent astronomic research explaining the “Lunar puzzle of Laplace” (1799) by Innanen (2006), and Garrick-Bethel et al. (2006), and Cuk (2007) explaining the asymmetric bulge of the Moon, led them to the conclusion that in the past, Moon orbits must have been strongly eccentric as a result of gravitational resonance between the Moon and Jupiter and Venus and changes in the distribution of continents and oceans. These assumptions are completely in agreement with the mentioned hypothesis of giant tidal waves alternating with weak tides. A strong eccentric orbit of the Moon around the Earth may explain the changes within the month between very strong and weak diurnal tides. Whenever the Moon is close to the Earth, tides are very strong, and in daily repetition when near the apogee tides become very weak. Moon’s orbit around the Earth in the past may have been elliptical to varying degrees, becoming more circular during periods of low tides like at present. The observation, that red bed periods show commonly also stronger volcanic activity and major lava out flows may also confirm the eccentric Moon orbit as the Earth crust also underwent deformation. Since the eccentric orbit of the Moon is described as an astronomic resonance phenomenon, the assumption of repetitions at certain epochs, as we can see for the major red bed periods could become acceptable. Another possible cause of variations in the lunar orbit could be the nearby passing of an errant celestial body, like the asteroid, which is held responsible for the impact with the Earth which created the Moon, as is accepted by most astronomers. Fargion et al., (1998) mention in their paper “Tidal effects of passing planets and mass extinctions” the possibility that planetary mass objects present between the Kuiper belt and the Oort cloud may have caused the various anomalous moon orbits of other planets in the Solar system and may have passed near the Earth disturbing the normal Moon orbit. They also presume that major extinctions, like the P/T extinction of 251 MY, combined with the massive basalt outflow in Siberia may have the same origin. The multitude of uncertainties and variables may explain why sedimentologists in general have not taken into account the potential role of variable tides and waves. In fact, it is mostly taken for granted, that tidal effects were not very different in the past from the present ones and consequently their role in erosion and sedimentation phenomena have not received much attention. Obviously this essay is not more than a first approach, but in spite of the high complexity of reconstructing ancient tides and correlated sedimentation, much more work is required for firming up the exact correlation between sedimentation and lunar orbit changes in the past. Giant tidal deposits on the continents? rates and velocities. This mechanism might explain the intermittent build-up of considerable water depth of several tens of meters. When such a succession of high tides was followed by a period of low tides, the backflow could develop afterwards whereas water depths decreased on the tidal flats where they had previously increased during successive high tides. These backflows over vast areas presumably controlled the deposition of thick sand beds (sand waves) characterized by uni-directional cross bedding that dips consistently towards the open sea as mentioned above. The enormous differences in facies going from very coarse para-conglomerates to fine silts and evaporites should be logically explained by variations in amplitude of the tidal floods and the distance from the open seas. The question arises how this alternation of weak and very strong tides can be explained. 21 Earth, Moon, Sun system. Thus the search for explanation of mechanisms, which could have been active in the past, but not known to exist today, is warranted. Red beds and the great continental basins filled with detrital deposits, so different from recent deposits because of their volume, bed thickness and extension, color, and association with enormous volumes of evaporite, require a non-uniformitarian genetic hypothesis. Thus, the hypothesis that in the past gigantic tidal waves played an important role appears plausible. Such tides may have had multiple causes, including a different shape of the lunar orbit as recently calculated by astronomers, and also resonance phenomena due to changing position of continental plates, or other factors. The author is quite aware that his non-uniformitarian theory goes against many of the conventional – and rigorously actualistic – notions published on these so-called “continental” deposits, but he feels that the time has come for a critical re-examination of all evidence. There has been an important “red bed controversy” in the past regarding the so called continental deposits of the USA which is another good reason for renewed research. For the moment, this paper must be seen as a proposed reinterpretation of a large number of well known facts, well described by geologists, and it is also based on a few observations made by the author. A critical review of sedimentation mechanisms evoked by many authors, but which are difficult to accept, the latest astronomic calculations of the lunar orbits of the past, and several discussions with “fellow doubters” has also been used to come up with a new interpretation of the sediments present on all continents. However, the author is aware of the fact that many large fields of research are insufficiently explored, and he hopes that other scientists may take up this idea, in order to verify its validity through multi-disciplinary research. In case of an affirmation of the gigantic tidal hypothesis, a huge amount of reinterpretation and reconstruction will be required of the tidal history of this Planet. The attention given to the red beds of our planet and their similarity with the Martian sedimentation is another good reason for a complete new appraisal of the red beds. Acknowledgements This article has been considerably improved thanks to critical reviews and comments especially by Dr. P.A. Ziegler, who assisted very much with references and annotations, Dr. G. Busson, Dr. P.A. Bailly, Dr. J. Ricour, Dr. Dieter Kelletat with comments, and translation by M. Kluyver and A. Bruno. Their willingness to conduct critical reading does not imply for all of them their full acceptance of the working hypothesis of the author. Mésogée Volume 68| 2012 Jan SNOEP. Giant tidal deposits on the continents? Bibliography 22 Amini A., 2001. Red colouring of the upper red formation in central part of its basin, central zone Iran. J.Sci. I.R. Iran, 12 (2): 1-145. Al Sharhan A.S. & Nairn A.E. 1997. Sedimentary basins and petroleum geology of the Middle East. Elsevier Ed., 843 p. Avigad D., Sandler A., Kolodner K., Stern R.J., Mc Williams M., Miller N. & Beyth, M. 2005. 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Shell Internationale Petroleum Maatschappij B.V.: 130 p. 25 Abstract Se determinan los patrones hidrogeoquímicos del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas (Subcuencas M-I, M-II, M-IV y M-V) y su relación con el medio geológico drenado, y se hacen estimaciones de dicha composición mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Los datos del agua que presentan un solo patrón hidrogeoquímico a través del tiempo, ajustan bien al modelo de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas; cuando exhibe un número discreto de patrones, el ajuste es mejor mediante el empleo del modelo polinónimico de segundo grado o el de la línea recta con intercepto diferente de cero; mientras que cuando la composición química varía mucho temporalmente y la misma puede expresarse mediante numerosos patrones hidrogeoquímicos, es necesario, en ocasiones, separar los datos mediante un sistema de reconocimiento de patrones antes del procesamiento matemático. En todos los casos se obtiene buena similitud entre los datos determinados mediante análisis químicos y por modelación matemática. Los resultados sirven de base para el diseño de un sistema automatizado de monitoreo de la calidad hidroquímica del agua Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. FAGUNDO Castillo Juan Reynerio (1), BEATO Mesa Otilio (2), BENAMOR Batista Odalys (3), Rodríguez Piña Mónica (4), González Hernández Patricia (5) (1) Centro Nacional de Medicina Natural y Tradicional, Calle 243, 19815, Fontanar, Boyeros, La Habana, Cuba. e-mail: [email protected] ; (2) Instituto Nacional de recursos Hidráulicos, Humbolt y P, Centro Habana, La Habana, Cuba., e-mail: [email protected] ; (3) Instituto de Cibernética Matemática y Física,CITMA. e-mail: [email protected] ; (4) Centro de estudios de medio ambiente, Universidad de La Habana. e-mail: [email protected] Key words Le présent travail expose les paramètres des eaux souterraines du bassin septentrional de Matanzas et explique ses relations avec les environs drainés. Ensuite, des estimations de composition chimique sont développées, déduites de la conductivité électrique et de relations mathématiques. Les données hydrochimiques qui montrent un seul paramètre hydro-géochimique à travers le temps s’accordent bien avec le modèle rectiligne passant par l’origine des coordonnées. Dans le cas d’un nombre limité de paramètres, ceci s’ajuste mieux avec un modèle polynomial de second ordre ou alors avec celui rectiligne, dont l’intercept est différent de zéro. Mais quand les paramètres hydrochimiques varient beaucoup dans le temps, il nous faut disjoindre les données par des méthodes de reconnaissance préalable avant l’analyse mathématique. Dans tous les cas, on obtient une bonne correspondance entre les données hydrochimiques et la modélisation mathématique. Ces résultats ont servi de base pour établir un système de surveillance de la qualité hydrochimique de l’eau. Mots clés Eaux souterraines, Matanzas (Cuba), hydrochimie, conductivité électrique, relations mathémathiques. El manejo y control de la calidad del agua requiere de la utilización de métodos y técnicas de avanzada, que sean capaces de dar una respuesta rápida y eficaz sobre el estado del recurso, su posible uso y su evolución al cabo del tiempo, y que permitan tomar medidas para preservar su calidad y evitar su deterioro. En cuba existe una red de observaciones sistemáticas para el control de la calidad del agua (REDCAL) y se hacen muestreos con diferente periodicidad en dependencia del objetivo del control (Barrios, 1999; Beato, 2000). Del total de estaciones para el control de la calidad del agua, una parte se dedica a estaciones básicas de monitoreo, es decir, a obtener información descriptiva del estado de la calidad del agua en las cuencas subterráneas y superficiales y otras al control y vigilancia de la contaminación por intrusión salina debido a la sobre explotación de las fuentes o a evaluar el grado de contaminación orgánica o microbiológica de las mismas (Beato et al., 2007). Esta actividad genera un volumen de información cuyo procesamiento y uso adecuado es de valiosa importancia para la mejor administración y explotación de los recursos hidráulicos. Con el objetivo de evaluar la calidad del agua utilizada para diferentes usos (consumo humano, agricultura, industria, aplicación terapéutica y otros), se han implementado varios sistemas informáticos, basados en modelos hidrogeoquímicos de reconocimiento de patrones, balance de masa y mezcla de aguas, cuyos fundamentos comprenden principios termodinámicos, cinéticos y estadísticos (Fagundo et al., 2004, 2006a). La base teórica que fundamenta el empleo de sistemas informáticos para el monitoreo de la calidad del agua se relaciona con el modo en que el agua adquiere su composición química. Si bien este proceso es complejo, donde además de los principios de la química-física (disolución de gases, disolución y precipitación de minerales, hidrólisis, oxidación-reducción, intercambio iónico, mezcla de agua, etc), intervienen factores de tipo geológico, hidrogeológico, Mésogée Volume 68| 2012 Résumé Estimation de la composition chimique de l’eau souterraine du bassin nord de Matanzas, Cuba, au moyen de mesures de conductivité électrique et de relations mathématiques Introducción Introduction Aqua subterránea, Matanzas (Cuba), composición química, conductividad eléctrica, relaciones matemáticas. 27 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. geomorfológico, pedológico, climático, microbiológico y ambiental, en un mismo sitio el efecto de estos factores se hace constante y la composición química de la misma puede ser expresada mediante uno o varios patrones hidrogeoquímicos, los cuales presentan regularidades matemáticas definidas entre las variables hidroquímicas y la conductividad eléctrica (Fagundo, 1990). Esto permite estimar la composición química del agua (HCO3-, Cl-, SO42-, Ca2+, Mg2+ y Na2+K+) en dicho sitio, a partir de mediciones sencillas de conductividad eléctrica (CE), una vez establecidos los modelos de correlación correspondientes mediante el procesamiento de datos históricos disponibles, muestreados de manera sistemática durante al menos un año hidrológico. Si se mide además temperatura y pH, pueden estimarse entonces el contenido de CO2 disuelto, la relación entre HCO3- y CO3-, y estado de equilibrio del agua respecto al los minerales constitutivos de los acuíferos. Para ello es necesario, primeo, caracterizar desde el punto de vista hidrogeoquímico el área en que se van a emplear los modelos; determinar el origen de la composición química del agua; establecer el modo en que el agua adquiere su composición química y como evoluciona esta espacial y temporalmente; expresar estos cambios mediante patrones hidrogeoquímicos, relacionándolos con el medio geológico drenado y los procesos geoquímicos que se producen por interacción agua-roca y mezcla de agua (intrusión martina, mezcla de flujos locales, intermedios y regionales, etc), y por último determinar los modelos de correlación matemática entre la composición química y la conductividad eléctrica del agua. A pesar de que estos principios han sido divulgados por Fagundo y su colectivo desde hace algunos años (Fagundo, 1985; 1990; 1998; Fagundo & Rodríguez, 1991, 1992; Fagundo et al., 2004, 2006a, 2006b) su aplicación en el monitoreo de la calidad del agua en cuencas y yacimientos de aguas minerales y mineromedicinales ha sido limitado. Por esa razón se determinó realizar un estudio básico en la Cuenca Norte de Matanzas (Subcuencas M-I, M-II, M-IV y M-V), donde se dispone de abundantes datos hidroquímicos, representativos de diferentes modos de adquisición y evolución de la composición química del agua. Los resultados que se muestran en este trabajo forman parte de un proyecto internacional de tipo IBEROEKA auspiciado por CYTED y un proyecto Ramal del programa «Uso Integrado del Agua» del INRH, los cuales se encuentra actualmente en ejecución. Materiales y métodos Para este estudio fueron tomadas 74 fuentes de abasto público y 5 fuentes de aguas minerales de la Cuenca Norte de Matanzas, correspondientes a las Subcuencas M-II, M-II, M-IV y M-V. Los análisis físicos y químicos se realizaron según las técnicas descritas en el Standard Methods. 13ra ed. (AWWA, APHA,WPCF, 1971) dentro de las 72 horas a partir de tomadas las muestras. Los datos hidroquímicos fueron tomados de la Red de Observaciones sistemáticas de la Provincia de Matanzas, correspondientes a fuentes de abastos público. La selección de las mismas se hizo sobre la base de que dichas fuentes fueran representativas de las litologías y condiciones hidrogeológicas presentes en la cuenca. Los datos hidroquímicos fueron procesados mediante los sistemas de programas de computación hidrogeoquim (Fagundo et al., 2005), GEOQUIM (Álvarez et al., 1992, 1993), SAMA (álvarez et al., 1990, 1992), BATOMET (Vinardell et al., 1999) y MODELAGUA (Fagundo Sierra et al., 2001). Mediante Hidrogeoquim se calcularon los valores medios, mínimos y máximos de las variables hidroquímicas y se validó la calidad de los datos comparando la conductividad eléctrica (CE) real con la teórica. La CE teórica fue calculada mediante la expresión de Miller et al. (1988): n CET = i=1 Σ 28 f (aCiSi) (1) Donde: CET: Conductividad eléctrica teórica a 25 °C. Si: Conductividad específica equivalente de cada ion i a dilución infinita y 25 °C. Ci: Concentración de cada ion i, en mili equivalentes por litro (meq/l). ai: Fracción de iones libres que aportan a la conductividad eléctrica. f: Factor exponencial empírico que depende de la concentración y del tipo de agua. Mediante el sistema informático GEOQUIM se determinaron las ecuaciones de correlación estimadas mediante el modelo de la lía recta con intercepto diferente de cero. Mediante SAMA, se determinaron ajustaron los datos al modelo de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas y al modelo polinómico de segundo grado (parábola); estimándose además las concentraciones iónicas a partir de la CE y la similitud entre los datos reales y los estimados por modelación, mediante la expresión: nf IS = (R1 . R2) (2) i=1 Σ Cir n (3) Σ Cir Cir: Concentración iónica real; Cim: Concentración iónica obtenida por modelación. Para separar los datos por patrones hidrogeoquímicos se empleó el sistema informático BATOMET, el cual separa los datos por las relaciones iónicas HCO3-/Cl-, y mediante intervalos de CE estima las concentraciones a partir de modos lineales para cada patrón. Mediante MODELAGUA, se determinaron los procesos geoquímicas que explican el origen de la composición química del agua. Para la clasificación de la composición química del agua se utilizó el método de Kurlov, los patrones hidrogeoquímicos fueron determinados mediante relaciones de números enteros entre 1 y 8, ordenados de izquierda a derecha según la notación propuesta por Fagundo (1998): (Na++K+) : Ca2+: Mg2+ (HCO3-+CO32-): Cl-: SO42- (Tabla 1). La representación gráfica se realizó mediante el diagrama de Stiff (1991). Para cada una de las fuentes seleccionadas se realizaron las siguientes tareas: - Análisis de la información geológica e hidrogeológica y ambiental. - Creación de ficheros de datos y validación de su calidad. - Determinación de le los patrones hidrogeoquímicos, las relaciones matemáticas y los rangos de cada variable. - Distribución espacial de la composición y los patrones. - Origen de la composición química del agua. - Determinación de los modelos de correlación matemática mediante datos históricos (fichero de modelación). - Estimación de la composición iónica mediante mediciones de CE y los modelos de correlación matemática (ficheros de validación). - Establecimiento de los modelos de mejor ajuste y establecimiento de los modelos finales. 29 Mésogée Volume 68| 2012 R2 = J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Cir R1= Cim Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Donde: Tabla 1. Tipos de agua y relación de números enteros entre 1 y 8 utilizados para la conformación de los patrones hidrogeoquímicos. Tipo de agua (cationes) Ca + + Na +K Mg + 2+ 2+ + 2+ 2+ + Ca > (Na +K ) Ca > Mg + + + + 2+ (Na +K ) > Ca (Na +K ) > Mg 2+ 2+ 2+ + 2+ Mg > Ca + Mg > (Na +K ) 2+ + + 2+ Ca > (Na +K ) > Mg 2+ 2+ + + + + 2+ 2+ 2+ + + 1:1:8 2:7:1 3:6:1 4:1:5 1:7:2 1:6:3 1:5:4 7:2:1 6:3:1 5:4:1 7:1:2 6:1:3 5:1:4 1:2:7 1:3:6 1:4:5 2:1:7 3:1:6 4:1:5 2+ 5:2:3 + 2:3:5 2+ 3:2:5 Mg > (Na +K ) > Ca 4 HCO3- > Cl2 HCO3- > SO4 Cl- > HCO 3 Cl- > SO4 2 SO - > HCO 2 4 3 SO4 - > Cl2 HCO3- > Cl- > SO4 2 HCO - > SO - > Cl2 3 4 Cl- > HCO3- > SO4 2 Cl- > SO4 - > HCO32 SO4 - > HCO3-> Cl2 SO - > Cl-> HCO 4 2 3 Marco geogrífico, geológico e hidrogeológico Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. 30 - 5:3:2 Mg > Ca > (Na +K ) + 8:1:1 2:5:3 (Na +K ) > Mg >Ca 2+ - 2+ (Na +K ) > Ca > Mg 2+ 1:8:1 3:5:2 Tipo de agua (aniones) HCO3Cl2 SO - - + Ca > Mg > (Na +K ) + Relaciones numéricas La Provincia de matanzas limita al norte con el estrecho de la Florida, al oeste con la provincia de la Habana, al noroeste con la provincia de Villa clara, al sureste con la provincia de Cienfuegos y al sur con el mar caribe. Esta provincia se distingue del resto de las provincias de Cuba por la distribución extraordinariamente amplia de las rocas del mioceno, que son donde ocurre el mayor almacenamiento de aguas subterráneas en la Isla de Cuba Las Cuencas subterráneas relacionadas con las calizas del mioceno ocupan en la provincia de Matanzas la mayor parte del territorio, mientras que las áreas de desarrollo de las rocas más antiguas (Paleógeno y Cretácico) se presentan como lentes separadas en la parte central y norte de dicho territorio (Chong Li & Campos, 1996). Para este estudio fueron tomados datos hidroquímicos representativos de las diferentes litologías, correspondientes a tramos de Subcuencas denominados M-I, M-II, M-IV y M-V. La Subcuenca M-I se encuentra ubicada en la parte noroeste del territorio, desde los ríos San Juan y San Agustín hasta el río Canimar. Presenta poco desarrollo cársico en gran parte del territorio (tramos MI-1, MI-2, MI-3 y MI-4), el acuífero es libre y los caudales son del orden de los 2-10 l/s. El tramo más acuífero es el MI-5, con caudales que varían desde 2-3 l/s hasta mayores de 50 l/s (Chong Li, 1987). La subcuenca M-II se encuentra situada en la vertiente norte de la provincia, entre los ríos Canimar y Camarioca por el norte y los pueblos San Miguel de los Baños y Cidra por el sur. Comprende los tramos M-II-1 y MII-2. Los acuíferos están constituidos por serpentinitas, argilitas, margas calcáreas y calizas biógenas dolomitizadas, esta última de buena acuosidad, y el resto de baja a regular. El acuífero es por lo general libre, el espesor de los sedimentos varía entre 0 y 50 m y yacen a profundidades comprendidas desde los 25 m en la zona más septentrional, 40-70 m en la porción central y hasta profundidades mayores de los 90 m en la parte más meridional (pozo de abasto de San Miguel de los Baños). La Subcuenca M-IV, también ubicada en la vertiente norte de la provincia, se encuentra comprendida entre el río Camarioca por el oeste y el canal San Mateo por el este. Debido a sus características de formación y el flujo de las aguas subterráneas, se subdivide en dos tramos hidrogeológicos: M-IV-1 y M-IV-2 (Chong Li & Fumero Suárez, 1989; Cuellar, 2004). La zona más acuífera es la de Varadero, con un espesor de calizas agrietadas y cavernosas que varía entre los 40 a 50 m. Los caudales medios oscilan entre 50 y 100 l/s, auque pueden extraerse de las cavernas caudales de hasta 200-300 l/s con abatimientos de centímetros (Chong Li & Fumero Suárez, 1989). La Subcuenca V se encuentra al oeste de M-IV, limitando con la provincia de Villa Clara y presenta una constitución litológica similar a la de otras áreas de la cuenca. 31 Mésogée Volume 68| 2012 Aplicando un sistema de reconocimiento de patrones basado en la separación de los datos mediante la relación iónica Cl-/HCO3- (Vinardell et al., 1999), fueron clasificados los datos de la Cuenca Norte de Matanzas (Subcuncas M-I, M-II, M-V y M-V) por patrones hidrogeoquímicos y tipos de agua, cuyo parte de los resultados se muestran en la Figura 1. J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Adquisición de la composición química del agua en la Cuenca Norte de Matanzas En general se puede establecer la existencia de dos tipos principales de control en el modo en que el agua adquiere su composición en la Cuenca Norte de Matanzas: el proceso de interacción agua-roca y el efecto de mezcla agua dulce-agua de mar. Mediante el primero de estos efectos, el agua de lluvia, con un determinado contenido de CO2 adquirido en su recorrido por el suelo de la zona no saturada del acuífero, disuelve los minerales constitutivos de este medio y alcanza el equilibrio químico con respecto a dichos minerales (calcita, dolomita, serpentinita, etc). Los procesos geoquímicos más importantes en esta etapa son los de disolución de minerales, adquiriendo el agua iones HCO3-, Ca2+ y Mg2+, por disolución de calcita y dolomita; HCO3- y Mg2+, Na+ y K+, por disolución de plagioclasa o intercambio iónico, y SO42-, por oxidación de pirita. Los equilibrios químicos son frecuentemente perturbados por nuevas precipitaciones, de modo que en un momento dado de su trayectoria subterránea el agua se puede encontrar en estado subsaturado, saturado o sobresaturado con respecto a los minerales (Fagundo, 1996). En ese proceso el agua va incrementando su contenido iónico (Ci), así como su dureza total (CaCO3), minerales disueltos (TSS) y su conductividad eléctrica (CE). A medida que el agua se aproxima a la costa, aumenta el contenido de cloruro del agua, produciéndose, por efecto salino o de fuerza iónica, con incremento adicional de CaCO3, y por ende de TSS y CE. Por efecto de la mezcla del «agua dulce» con el agua de mar, se originan, además, procesos modificadores de la composición química (Fagundo et al., 2002; González, 2003). Se producen procesos de disolución o precipitación de calcita y dolomita, oxidación del sulfuro presente en los sedimentos o reducción del sulfato marino que invade el acuífero, así como de intercambio iónico de tipo directo (el agua incrementa su contenido de Na+ y cede Ca2+ al medio) o indirecto (el agua incrementa su contenido de Ca2+ y cede Na+ al medio). Estos procesos cambian en el tiempo como resultado de la ocurrencia de eventos de lluvia o sequía, y como resultado de la mayor o menor explotación del acuífero, y originan incrementos o decrementos de los iones que participan en los mismos. Sin embargo, como en dichos procesos se producen cambios proporcionales del TSS, CaCO3 y CE, se mantienen determinadas relaciones matemáticas entre las magnitudes de la concentración de los iones, el contenido de minerales disueltos y la dureza del agua con la CE, que permiten hacer estimaciones de dichas magnitudes mediante la medición de este último indicador de calidad. Como resultado del procesamiento de los valores medios de 2153 datos hidroquímicos, correspondientes a 74 fuentes de abasto público y 5 fuentes de aguas minerales de la Cuenca Norte de Matanzas (Subcuencas M-II, M-II, M-IV y M-V), se pone de manifiesto que la composición química del agua en las mismas está determinada fundamentalmente por la litología drenada y los procesos de intrusión marina. En el caso del agua procedente de los flujos profundos o que guardan relación con los mismos, el control tectónico también influye en el modo de adquisición de la composición química del agua. Distribución espacial de los patrones hidrogeoquímicos del agua en la Cuenca Norte de Matanzas Con el objetivo de ilustrar como se encuentran distribuidos los patrones hidrogeoquímicos de las diferentes fuentes estudiadas en las Subcuencas M-I y M-II, y su relación con el medio geológico drenado, se utilizó el sistema de Información Geográfico MAPINFO y en el sitio en que se encuentran ubicadas dichas fuentes, se situaron, en forma gráfica, sus correspondientes patrones hidrogeoquímicos (Fig. 1). Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Resultados y discusión Figura 1. Mapa esquemático de patrones hidrogeoquímicos. Cuenca Norte de Patrones hidrogeoquímicos, tipos de agua y evolución de la composición química En general, se pueden distinguir los siguientes tipos de agua y patrones: Grupo I. Aguas que drenan calizas y calcarenitas, de tipo bicarbonatadas cálcicas (HCO3-Ca), que evolucionan por intrusión mariana hasta cloruradas sódicas (NaCl): 32 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Matanzas. Subgrupo 1. Aguas de tipo bicarbonatadas cálcicas (HCO3-Ca), con patrones hidrogeoquímicos: 181-181, 172-181 y 271-181. Corresponden a flujos que drenan calizas y calizas calcáreas (calcarenitas), con efecto despreciable de la intrusión marina. Representativos de este tipo de agua son los pozos: RC-1, RC-5, RC-6, RC-7, RC-8, RC-18, RC-20, RC-25, RC-38, RC-40 (Cuenca M-I); RC-37, RC-45, RC-50 (Cuenca M-II); RC-352 (Cuenca M-IV); RC-202, RC-203, RC-205, RC-206, RC-210 (Cuenca M-V). Para el estudio más detallado de este tipo de agua se seleccionó el pozo RC-7. Subgrupo 2. Aguas de tipo bicarbonatadas cloruradas cálcicas sódicas (HCO3>Cl-Ca>Na), que evolucionan hasta Cl>HCO3-Na>Ca y NaCl. Son aguas que drenan rocas de la misma constitución anterior, pero están afectadas por la intrusión marina. Sus patrones hidrogeoquímicos varían desde 271271 hasta 712-811. Representativos de este tipo de agua son los pozos: RC-2, RC-39, RC-47 (Cuenca M-I); RC-51 (Cuenca M-II), RC-182 (Cuenca M-IV); RC-201, RC-207, RC-211, RC-213, RC-214 (Cuenca M-IV). Como representativo de este tipo de agua, para un estudio más detallado, fue seleccionado el pozo RC-2. Para los efectos de la modelación matemática, esto es, la determinación de los modelos más eficientes para hacer las estimaciones de la concentración iónica a partir de las mediciones de CE, los datos de los subgrupos 1 y 2 se pueden unir, considerando que ambos son el resultado de un modo de evolución química común (HCO3-Ca→Cl-Na). Atendiendo entonces a las peculiaridades de la variación de la composición en esos dos grupos de agua (expresada por sus patrones hidrogeoquímicos), se pueden distinguir 3 modos de evolución química diferentes (Fig. 2): a) Modo de evolución I-1. En el proceso de ganancia iónica, se mantienen en forma proporcional las concentraciones de los iones Ca2+ y HCO3-, y Na+ y Cl- (típico de un proceso donde no hay efecto significativo de intercambio iónico entre Na+ y Ca2+). Sigue la secuencia de evolución de los patrones desde los menos salinos hasta los más salinos de la forma siguiente: 181-181 → 271-271 → 361-361 → 451-451 → 631-631 → 721-721. Poseen este modelo de evolución los siguientes pozos : RC-1, rc-5, RC-6, RC-7, RC-8, RC-18, RC-25, RC-38, RC-40, RC-2, RC-39, RC-47 (Cuenca M-I); RC-37, RC-45, RC-50, rc-51 (Cuenca M-II); RC-352, RC-182 (Cuenca M-IV). b) Modo de evolución I-2. Evoluciona según: 271-181 → 271-271. El patrón hidrogeoquímico inicial contiene más Na+ que Cl-. Forman parte de este modelo de evolución los pozos: RC-20 (Cuenca M-I); RC-203, RC-206 (Cuenca M-IV). c) Modo de evolución I-3. En el proceso de ganancia iónica, Cl- > Na+ y Ca2+ > HCO3- (típico de un proceso de intercambio iónico inverso). Sigue la secuencia de evolución de los patrones desde los menos salinos hasta los más salinos de la forma siguiente: 181-281 → 271-181 → 352-361 → 352-451 → 352-541 → 136-631 → 253-721. Son representativos de este modelo de evolución los pozos: RC-201, RC-202, RC-205, RC-207, RC-210, RC-211, RC-213, RC-214 (Cuenca M-IV). Grupo II. Aguas que drenan calizas dolomitizadas y dolomías, de tipo bicarbonatadas cálcicas Grupo III. Aguas que drenan carbonatos pero contienen alto contenido relativo de sulfato. Este grupo está representado por un solo pozo, el RC-69 (Cuenca M-II), cuyas aguas son de tipo bicarbonatadas sulfatadas cálcicas (HCO3>SO4-Ca). Grupo IV. Aguas que drenan serpentinitas, de tipo bicarbonatadas y bicarbonatadas sulfatadas magnesianas y magnésicas cálcicas: Subgrupo 1. Aguas de tipo bicarbonatadas magnesianas y magnésicas cálcicas, (HCO3-Mg>Ca) 33 Mésogée Volume 68| 2012 Agrupando los datos y procediendo en forma similar al efectuado en el grupo I de agua, se puede establecer que el agua del Grupo II sigue el camino de evolución: HCO3-Ca>Mg→Cl-Na, y se pueden distinguir 3 modos de evolución diferente: a - Modo de evolución II-1: 172-181 → 172-271 → 163-271 (Pozo: RC-3, RC-21, RC-27, RC-30, RC-52, RC-158). b - Modo de evolución II-2: 163-181 → 253-271 (Pozos: RC-11, RC-16, RC-31, RC-33, RC-70, RC-179, RC-180, RC-181, RC-184, RC-189, RC-212, RC-216). c - Modo de evolución II-3: 154-181 → 154-271 → 253-361 → 253-451 (352-451) → 532-451 → 532-541 → 631-631 → 712-271 →712-811 (Pozos: RC-9, RC-13, RC-15, RC-19, RC-23, RC-26, RC-28, RC-49, RC-159, RC-160, RC-161, RC-176, RC-183, RC-186, RC-187, RC-188, RC-197, RC-296, RC-298, RC-299, RC-300, RC-348). d - Modo de evolución II-4: 172-181 → 541-361 → 541-451 → 532-451 → 541-361 (Pozos: RC-177, RC-178). J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Subgrupo 1. Aguas de tipo bicarbonatadas cálcicas magnésicas (HCO3-Ca>Mg), con patrones hidrogeoquímicos: 172-181, 163-181 y 154-181. Corresponden a flujos que drenan calizas dolomitizadas y dolomías, con efecto despreciable de la intrusión marina. Representativos de este tipo de agua son los pozos: RC-3, RC-13, RC-19, RC-21, RC-27, RC-49 (Cuenca M-I); RC-30, RC-31, RC-33, RC-70 (Cuenca M-II); RC-159, RC-160, RC-161, RC-177, RC-184, RC-186, RC-187, RC-188, RC-298, RC-299, RC-300, RC-348 (Cuenca M-IV), RC-212, RC-216 (Cuenca M-V). El pozo RC-186 fue seleccionado en este tipo de agua para el estudio detallado. Subgrupo 2. Aguas de tipo bicarbonatadas cálcicas magnésicas (HCO3-Ca>Mg), que evolucionan hasta Cl>HCO3-Na>Mg y NaCl. Son aguas que drenan rocas de la misma constitución anterior, pero están afectadas por la intrusión marina. Sus patrones hidrogeoquímicos varían desde 172-181, 163-181 y 154181 hasta 712-811, según el grado de dolomitización y de intrusión marina del acuífero. Representan este tipo de agua los pozos : RC-9, RC-11, RC-15, RC-16, RC-23, RC-26, RC-28 (Cuenca M-I); RC-52 (Cuenca M-II); RC-158, RC-176, RC-179, RC-180, RC-181, RC-183, RC-197 (Cuenca M-IV). Representativo de este tipo de agua, para el estudio detallado se tomó el pozo RC-183. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. magnesianas (HCO3-Ca>Mg), que evolucionan hasta clorurada sódica (NaCl) por intrusión marina: 34 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Figura 2a. Patrones hidrogeoquímicos de aguas que evolucionan desde una composición menos salina hasta otra más salinas. Cuenca Norte de Matanzas. Figura 2b. Patrones hidrogeoquímicos de aguas que evolucionan desde una composición menos salina hasta otra más salinas. Cuenca Norte de Matanzas (continuación). 35 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. y bicarbonatadas cloruradas magnésico cálcicas (HCO3>Cl-Mg>Ca). Corresponden a flujos que drenan serpentinitas y serpentinitas con carbonatos. En su evolución son afectadas parcialmente por procesos de intrusión marina o por aportes de flujos del drenaje profundo. Sus patrones varían desde 127-271 hasta 136-352. Representativos de este tipo de agua son los pozos: RC-12 (Cuenca M-I); RC-34, RC-35 (escogido para el estudio detallado), RC-36 (Cuenca M-II); y el pozo pH-10 (San Miguel de los Baños). Subgrupo 2. Aguas de tipo bicarbonatadas sulfatadas magnésico cálcicas (HCO3>SO4-Mg>Ca). Se trata de flujos profundos que ascienden a la superficie a través de grietas asociadas a fallas, los cuales adquieren su composición por interacción con rocas ultrabásicas de asociación ofiolítica. Poseen un solo patrón hidrogeoquímico: 127-172 o 136-163. Representativos de este tipo de agua es los pozos pH-12 (escogido para el estudio detallado), PH-13 y el manantial Mn-2 (San Miguel de los Baños). Origen de la composición química del agua En las tablas 2-5 se muestran los resultados del procesamiento mediante el sistema informático MODELAGUA (Fagundo-Sierra et al., 2001) de los datos hidroquímicos de fuentes seleccionadas, con el objetivo de determinar los procesos geoquímicos que explican la composición química del agua en cada caso. La composición química del agua del pozo RC-7 se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, dolomita, pirita e intercambio iónico directo en las proporciones que se muestran en la tabla 2. La composición química de agua del pozo RC-2 se explica mediante un proceso de mezcla de 98.9 % agua dulce (RC-1) con 1.1 % del agua marina y de intemperismo de las rocas acuíferas, donde los procesos geoquímicos son: halita, calcita, dolomita, pirita e intercambio iónico directo (Tabla 2). Tabla 2. Procesos geoquímicos que explican el origen de la composición química del agua de los Procesos geoquímicos que explican el origen de la composición química del agua de Mésogée Volume 68| 2012 los pozos RC-186 y RC-183. Tabla 4. Procesos geoquímicos que explican el origen de la composición química del agua del pozo RC-69. Proceso geoquímico % R1 (RC-1) % R2 (Agua de mar) Halita Calcita Dolomita Pirita Intercambio iónico Na+-Ca2+ (Ca) CO2 Procesos geoquímicos que explican el origen de la composición pozos RC-35 y pH-12. Pozo RC-7 meq/l mg/l Pozo RC-2 meq/l mg/l 0.400 1.795 0.270 0.090 0.115 2.650 98.9 1.1 0.083 -0.397 0.281 0.036 0.106 -0.069 58.5 179.0 49.7 8.6 4.6 106.0 Pozo RC-186 98.9 1.1 4.9 -39.7 51.7 2.2 4.2 -3.0 Pozo RC-183 meq/l mg/l meq/l mg/l 0.530 0.305 1.530 0.140 0.025 3.703 31.0 30.5 281.5 8.4 1.0 162.9 96.6 3.4 -0.331 1.052 -0.364 -0.105 -0.375 0.515 96.6 3.4 18.5 105.2 -67.0 -3.4 -15.0 22.7 Proceso geoquímico mmol/l mg/l Halita Calcita Dolomita Pirita Intercambio iónico Na+-Ca2+ (Ca) CO2 0.440 3.040 0.850 1.365 -0.135 2.941 25.7 304.0 156.4 81.9 -4.2 129.4 Tabla 5. química del agua de los 36 % R1 (RC-1) % R2 (Agua de mar) Halita Calcita Dolomita Pirita Intercambio iónico Na+-Ca2+ (Ca) CO2 Tabla 3. J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. pozos RC-7 y RC-2. Proceso geoquimico Proceso geoquimico % R1 (RC-1) Calcita Dolomita Pirita Intercambio iónico Na+-Ca2+ (Ca) CO2 Pozo RC-7 meq/l mg/l 1.795 179.0 0.270 49.7 0.090 8.6 0.115 4.6 2.650 106.0 Pozo RC-2 meq/l mg/l 98.9 98.9 -0.397 -39.7 0.281 51.7 0.036 2.2 0.106 4.2 -0.069 -3.0 La composición química del agua del pozo RC-186 se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, dolomita, pirita e intercambio iónico directo (Tabla 3). La composición química del agua del pozo RC-183 se explica mediante un proceso de mezcla de 98.9 % agua dulce (RC-186) con 1.1 % de agua marina y de intemperismo de las rocas acuíferas, donde los procesos geoquímicos son: halita, calcita, dolomita, pirita e intercambio iónico inverso en las proporciones que se muestran en la tabla 3. La composición química de agua del pozo RC-69 (Tabla 4) se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, serpentinita, pirita e intercambio iónico inverso en las proporciones que se muestran en la tabla 4. Además de los modelos que se exponen en la tabla 7, se utilizó un método de reconocimiento de patrones, que separa los datos por intervalos de la relación Cl-/HCO3-. En el caso de los pozos RC-2 y RC-183, donde la composición química puede ser expresada por 4 y 5 patrones hidrogeoquímicos, respectivamente, se justifica separar los datos previamente mediante el empleo del método, antes de realizar los ajustes matemáticos entre la concentración iónica y la CE. En las tablas 8 y 9 se exponen las ecuaciones obtenidas para estos pozos (Tabla 8; Tabla 9). En la tabla 10 se muestran los valores medios de los índices de similitud obtenidos entre los datos reales utilizados para la validación de los modelos y los estimados mediante los diferentes modelos matemáticos. En el método de reconocimiento de patrones, las ecuaciones que relacionan la concentración con la CE para cada patrón son lineales rectas que pasan por el origen de coordenadas (Tabla 10). Del análisis de los resultados expuestos en la tabla 10 se puede inferir lo siguiente: El modelo de mejor ajuste para los datos hidroquímicos del pozo RC-7 fue la línea recta que pasa por el origen de coordenadas, aunque la diferencia no es significativa con el modelo de la línea recta con intercepto diferente de cero ni con el modelo de reconocimiento de patrones. Los mejores resultados para el pozo Rc-2 fueron obtenidos mediante el empleo del método de reconocimiento de patrones. En el pozo RC-186, de obtuvieron mejores ajustes mediante el uso del modelo polinómico de segundo grado (la parábola) y el de la línea recta con intercepto diferente de cero, aunque sin diferencia significativa con la línea recta que pasa por el origen de coordenadas. El modelo de mejor ajuste para el pozo RC-183 fue la línea recta con intercepto diferente de cero aunque también ajustó bien el modelo polinómico de segundo grado (parábola). El modelo de mejor ajuste en el pozo RC-35 fue el polinomio de segundo grado, aunque sin deferencia significativa con los modelos lineales. En la fuente de agua mineromedicinal (pozo pH-12) el modelo de mejor ajuste fue la línea recta con intercepto diferente de cero, pero sin diferencias significativas con el de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas ni con el modelo plinómico de segundo grado. Una vez determinados los mejores modelos para cada pozo con los datos de validación de los modelos, 37 Mésogée Volume 68| 2012 En la tabla 7 se presentan las ecuaciones ajustadas mediante el uso de diferentes modelos: la línea recta que pasa por el origen de coordenadas, la línea recta con intercepto diferente de cero y el modelo a base de ecuaciones polinómicas de segundo grado (parábola) (Tabla 7). J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la concentración iónica del pozo mediante modelos de correlación matemática Para la estimación de la concentración iónica mediante correlaciones matemáticas con la CE se utilizaron datos diferentes para la creación de los modelos que los utilizados para la validación de los mismos. En la tabla 6 se muestran los intervalos utilizados en los pozos seleccionados, tanto para la creación de los modelos como para su validación (Tabla 6). Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. La composición química de agua del pozo RC-35 se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, serpentinita, pirita e intercambio iónico directo en las proporciones que se muestran en la tabla 5. La composición química de agua del pozo pH-12 se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, serpentinita, plagioclasa y pirita (Tabla 5). es conveniente tomar todos los datos de cada pozo (los utilizados para la modelación y los utilizados para la validación), y determinar el modelo seleccionado, con el objetivo de tener más datos. Así se obtendrán nuevos juegos de ecuaciones que son más confiables pare las ulteriores estimaciones de la concentración iónica a partir de las mediciones de la CE. Estimación de la composición química del agua mediante las relaciones numéricas de los patrones hidrogeoquímicos tomados como concentración. Con el objetivo de facilitar la generalización del procedimiento de monitoreo en todo el territorio se puede proceder de dos formas diferentes: a) determinar las relaciones matemáticas entre la concentración iónica y la CE en cada pozo (Tabla 7), b) determinar relaciones entre los cocientes de la división de los números enteros correspondientes a cada patrón (tomadas como concentración en meq/l) y la CE teórica (tomando en consideración el exponente empírico f de cada patrón, haciendo luego las estimaciones mediante el método de reconocimiento de patrones. Finalmente, de debe tomar en cuenta los rangos de CE de los patrón hidrogeoquímico de cada pozo). Tabla 6. para la modelación y validación de los modelos. 38 Mésogée Volume 68| 2011 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Datos procesados Muestra N Período de modelación N RC-7 RC-2 RC-186 RC-183 RC-35 PH-12 52 40 52 40 34 12 14/04/1981-02/12/1996 11/11/1973-02/10/1996 16/02/1973-26/06/1997 16/05/1973-19/07/1996 20/01/1982-26/06/1987 16/07/1995-30/07/1995 44 32 42 31 26 12 Tabla 8. Ecuaciones matemáticas e intervalos de CE utilizados mediante el método de reconocimiento de patrones. Pozo RC-2. Tabla 9 Ecuaciones matemáticas e intervalos de CE utilizados mediante el método de reconocimiento de patrones. Pozo RC-183. Tabla 10. Resultados de la Muestra RC-7 RC-2 RC-186 RC-183 RC-35 PH-13 Período de validación 21/04/1997-22/05/2000 03/03/1997-18/10/2000 26/08/1997-01/06/2000 29/05/1997-25/06/1998 08/10/1997-22/11/2000 24/11/1993-13/07/1998 HCO3 Cl SO4 Ca Mg PH 5 PH 6 PH 7 PH 8 0.0059 0.0047 0.0038 0.0032 0.0039 0.0049 0.0057 0.0062 0.0006 0.0006 0.0007 0.0008 0.0055 0.0042 0.0036 0.0033 0.0019 0.0019 0.0019 0.0017 Patrón HCO3 Cl SO4 Ca Mg Na+K Intervalo de CE PH 6 PH 7 PH 8 PH 9 PH 10 0.0048 0.0038 0.0029 0.0019 0.0013 0.0046 0.0061 0.0069 0.0075 0.0084 0.0005 0.0005 0.0007 0.0006 0.0005 0.0039 0.0029 0.0026 0.0017 0.0015 0.0028 0.0024 0.0018 0.0020 0.0020 0.0033 0.0051 0.0061 0.0063 0.0067 1100-1600 1601-2250 2251-3050 3051-5100 5101-7000 Muestra modelación de la concentración iónica (con Na+K Intervalo de CE Patrón 0.0029 750-960 0.0042 961-1260 0.0047 126-1450 0.0050 1451-2000 Índice de similitud (IS) Recta con intercepto cero (SAMA) Parábola (SAMA) Recta con intercepto diferente de cero (SAMA) Método de reconocimiento de patrones (BATOMET) datos de validación de los RC-7 0.937 0.932 0.926 0.936 modelos). RC-2 0.813 0.869 0.879 0.900 RC-186 0.933 0.938 0.938 0.922 RC-183 0.785 0.902 0.911 0.886 RC-35 0.927 0.930 0.928 0.908 RC-12 0.984 0.984 0.988 0.964 N 8 8 10 9 8 12 Tabla 7. RC-2 RC-186 RC-183 RC-35 PH-12 y=b1X y=b0+b1X y=b1X+b2X HCO3 0.0091*CE 2.35090 + 0.0045*CE 0.0045*CE -1.54*10-6CE2 Cl 0.0011*CE 0.7223 - 0.0003*CE 0.0020*CE -1.63*10-6CE2 SO4 0.0004*CE - 0.0876 + 0.0005*CE 0.0019*CE - 2.65*10-6CE2 Ca 0.0086*CE 3.1537 + 0.0024*CE 0.0178*CE - 1.65*10-5CE2 Mg 0.0012*CE - 0.8794 + 0.0029*CE -0.0048*CE + 1.06*10-5CE2 Na 0.0008*CE 0.7194 - 0.0006*CE 0.0004*CE + 1.38*10-6CE2 HCO3 0.00399*CE 4.6303 + 0.0004*CE 0.00772*CE - 6.25*10-6CE2 Cl 0.00554*CE - 3.4417 + 0.0082*CE 0.00288*CE + 1.98*10-6CE2 SO4 0.00067*CE -0.4093 + 0.0010*CE 0.00030*CE + 2.77*10-7CE2 Ca 0.00374*CE 3.6208 + 0.0010*CE 0.00653*CE - 2.08*10-6CE2 Mg 0.00189*CE 0.0638 - 0.0018*CE 0.00204*CE - 1.14*10-7CE2 Na 0.00469*CE - 2.3465 + 0.0065*CE 0.00293*CE + 1.32*10-6CE2 HCO3 0.00911*CE 5.8571 + 0.0009*CE 0.01714*CE - 1.13*10-5CE2 Cl 0.00980*CE 1.2914 - 0.0008*CE 0.00275*CE - 2.48*10-6CE2 SO4 0.00040*CE - 0.0838 + 0.0005*CE 0.00017*CE + 1.84*10-7CE2 Ca 0.00536*CE 4.0185 - 0.0003*CE 0.01095*CE - 7.86*10-6CE2 Mg 0.00437*CE 2.3640 + 0.0010*CE 0.00748*CE - 4.38*10-6CE2 Na 0.00099*CE 0.9259 - 0.0003*CE 0.0004*CE - 1.80*10-6CE2 HCO3 0.00219*CE 7.2600 + 0.0001*CE 0.00476*CE - 6.27*10-7CE2 Cl 0.00745*CE -7.3214 + 0.0095*CE 0.00479*CE + 6.50*10-7CE2 SO4 0.00055*CE 0.2078 + 0.0005*CE 0.00068*CE - 3.41*10-8CE2 Ca 0.00195*CE 4.8937 + 0.0006*CE 0.00366*CE - 4.08*10-7CE2 Mg 0.00205*CE 0.7287 + 0.0018*CE 0.00218*CE - 3.17*10-8CE2 Na 0.00631*CE -4.8414 + 0.0077*CE 0.00466*CE + 4.05*10-7CE2 HCO3 0.00659*CE 0.2323 + 0.0042*CE 0.0089*CE - 1.66*10-6CE2 Cl 0.00254*CE 1.8302 + 0.0012*CE 0.0040*CE - 1.09*10-6CE2 SO4 0.00116*CE - 2.0996 + 0.0027*CE -0.0036*CE + 1.31*10-6CE2 Ca 0.00671*CE 3.3941 - 0.0002*CE 0.0047*CE - 1.74*10-6CE2 Mg 0.00171*CE 3.0586 + 0.0044*CE 0.0092*CE -1.81*10-6CE2 Na 0.00073*CE - 1.7766 + 0.0032*CE 0.0005*CE + 9.47*10-7CE2 HCO3 0.00735*CE 9.6954 - 0.0008*CE 0.0156*CE - 6.99*10-6CE2 Cl 0.00051*CE - 0.6985 + 0.0011*CE 0.0001*CE + 5.15*10-7CE2 SO4 0.00264*CE - 6.2730 + 0.0079*CE 0.0028*CE + 4.55*10-6CE2 Ca 0.00238*CE - 0.3848 + 0.0027*CE 0.0021*CE + 2.72*10-7CE2 Mg 0.00697*CE 6.2860 + 0.0017*CE 0.0123*CE - 4.51*10-6CE2 Na 0.00167*CE - 0.8565 + 0.0024*CE 0.0009*CE + 6.26*10-7CE2 39 Mésogée Volume 68| 2012 RC-7 Variables J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Muestra Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Ecuaciones de mejor ajuste obtenidas mediante diferentes modelos matemáticos. Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Mésogée Volume 68| 2011 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Tabla 11. índices de similitud medios (IS) obtenidos para las aguas del Grupo I (modo de evolución I-1) mediante mediciones de CE y el empleo de diferentes modelos de correlación matemática. Tabla 12. índices de similitud medios obtenidos para aguas del modo de evolución I-2 mediante mediciones de CE y el empleo de diferentes modelos de correlación matemática. Pozo 1 2 3 4 5 RC-1 0.900 0.912 0.912 0.855 0.808 RC-2 0.860 0.892 0.893 0.924 0.881 RC-5 0.892 0.914 0.913 0.894 0.866 RC-6 0.908 0.921 0.921 0.890 0.836 RC-7 0.886 0.907 0.909 0.886 0.883 RC-8 0.902 0.917 0.927 0.888 0.865 RC-18 0.883 0.893 0.904 0.890 0.855 RC-25 0.920 0.931 0.931 0.920 0.910 RC-29 0.896 0.914 0.913 0.893 0.866 RC-37 0.907 0.919 0.918 0.907 0.884 RC-38 0.905 0.921 0.886 0.905 0.865 RC-39 0.874 0.927 0.920 0.923 0.867 RC-40 0.890 0.904 0.903 0.890 0.826 RC-45 0.863 0.866 0.857 0.860 0.853 RC-47 0.782 0.903 0.899 0.896 0.846 RC-50 0.862 0.893 0.880 0.898 0.874 RC-51 - - - 0.918 0.826 RC-182 0.868 0.913 0.911 0.923 0.829 Pozo 1 2 3 4 5 RC-20 0.899 0.893 0.901 0.899 0.866 RC-203 0.927 0.928 0.928 0.920 0.846 RC-206 0.923 0.931 0.938 0.932 0.838 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Tabla 13. índices de similitud medios obtenidos para aguas del modo de evolución I-3 mediante mediciones de CE y el empleo de diferentes modelos de correlación matemática. Pozo 1 2 3 4 5 RC-202 0.898 0.906 0.906 0.897 0.881 RC-205 0.806 0.823 0.821 0.840 0.806 RC-201 0.847 0.853 0.852 0.845 0.801 RC-207 0.879 0.894 0.896 0.883 0.791 RC-210 0.911 0.919 0.918 0.909 0.886 RC-211 0.904 0.909 0.908 0.908 0.814 RC-213 0.840 0.854 0.868 0.844 0.840 RC-214 0.862 0.883 0.883 0.881 0.800 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y = b1X + b2X2) ; 3. SAMA (y = b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en mq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. 40 Aguas del modo de evolución I, cuya composición química sigue el camino de evolución: HCO3-Ca→Cl-Na. En la tabla 12 se muestran los resultados comparativos de la estimación de las concentraciones iónicas mediante mediciones de CE y el empleo de diferentes modelos de correlación matemática (Tabla 12). En el caso de los pozos cuyas aguas presentan el modelo de evolución I-3, donde como se señaló anteriormente, mediante un proceso de intercambio iónico inverso, el agua subterránea incrementa su contenido de Ca2+ a expensas del Na+ que satura el material acuífero, las relaciones entre la concentración de los iones mayoritarios y la CE teórica son diferentes a las de los restantes pozos. En la tabla 13 se muestran los resultados comparativos de la estimación de las concentraciones iónicas mediante mediciones de CE y el empleo de diferentes modelos de correlación matemática (Tabla 13). Aguas del Grupo II, cuya composición química sigue el camino de evolución: HCO3-Ca>Mg→Cl-Na Modo de evolució II-1 (172-181 hasta 163-271) Las aguas del Grupo II, de composición HCO3-Ca>Mg y que evolucionan hacia NaCl por efecto de la intrusión marina en el acuífero, presentan patrones cuya secuencia de evolución varía en dependencia de los patrones iniciales menos salinos, aproximadamente de la forma siguiente: a) Modo de evolución II-1: 172-181 → 172-271 → 163-271 (Pozo: RC-3, rc-21, RC-27, RC-30, RC-52, RC-158). b) Modo de evolución II-2: 163-181 → 253-271 (Pozos: RC-11, RC-16, RC-31, RC-33, RC-70, RC-179, RC-180, RC-181, RC-184, RC-189, RC-212, RC-216). c) Modo de evolución II-3: 154-181 → 154-271 → 253-361 → 253-451 (352-451) → 532-451 → 532541 → 631-631 → 712-271 →712-811 (Pozos: RC-9, rc-13, RC-15, RC-19, RC-23, RC-26, RC-28, RC-49, RC-159, RC-160, RC-161, RC-176, RC-183, RC-186, RC-187, RC-188, RC-197, RC-296, RC-298, RC-299, RC-300, RC-348). d) Modo de evolución II-4: 172-181 → 541-361 → 541-451 → 532-451 → 541-361 (Pozos: RC-177, RC-178). En la tabla 14 se exponen los resultados comparativos de la modelación con las relaciones numéricas de 41 Mésogée Volume 68| 2012 En la tabla 11 se presentan los valores de los índices de similitud medio de las estimaciones realizadas con diferentes modelos de correlación matemática. Los modelos 1, 2 y 3 se basan en el procesamiento estadístico de los datos hidroquímicos mediante las ecuaciones de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas (y = b1X), la parábola o ecuación polinómica de segundo grado que pasa por el origen de coordenadas (y = b1X + b2X2) y la línea recta con intercepto diferente de cero (y = b0 + b1X). El modelo 5 se basa en la línea recta con intercepto cero (y = b1X), previa separación de los datos mediante el método de reconocimiento de patrones, tomando como concentración iónica la calculada a partir de los números enteros correspondientes al patrón hidrogeoquímico, y como CE, la conductividad eléctrica teórica con el factor f del patrón (Tabla 11). Como se puede apreciar las mejores similitudes entre los datos reales y los obtenidos por modelación se obtienen mediante los primeros tres modelos. Sin embargo, los resultados obtenidos por el método de los números propios del patrón son aceptables. La ventaja de este último es que permite hacer las estimaciones de la concentración iónica mediante un número pequeño de modelos matemáticos, representativos del modo de evolución de la composición química del agua un extenso territorio. El pozo RC-51 posee muy pocos datos, por lo que no se le realizó el procesamiento estadístico (modelos 1-3). El agua del modo de evolución I-2 presenta un rasgo distintivo con respecto al agua del modo de evolución I-1. Aquél posee patrones hidrogeoquímicos típicos de un agua que drena calcarenitas o plagioclasas, o que en el proceso de adquisición química del agua se produce un intercambio iónico directo, con ganancia de Na+ a expensas de Ca2+ (pH2: 271-181 en su inicio) en lugar de calizas (pH2: 181-181, pozos RC-20, RC-203 y RC-206). J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. los patrones y las relaciones determinadas por ajuste estadístico, y mediante las relaciones de los patrones hidrogeoquímicos. El pozo RC-52 no fue procesado estadísticamente (modelos 1-3) porque no posee suficientes datos (Tabla 14). Modo de evolución II-2 (163-181 hasta 253-271) Modo de evolución II-3 (154-181 hasta 712-811) En la tabla 16 se presentan los valores de los índices de similitud medio de las estimaciones realizadas con diferentes modelos de correlación matemática. Los modelos 1, 2 y 3 se basan en el procesamiento estadístico de los datos hidroquímicos mediante los modelos de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas (y = b1X), la parábola o ecuación polinómica de segundo grado que pasa por el origen de coordenadas (y = b1X + b2X2) y la línea recta con intercepto diferente de cero (y = b0 + b1X). Los modelos 4-7 se basan en la línea recta con intercepto cero (y = b1X), previa separación de los datos mediante el método de reconocimiento de patrones (Tabla 16). Como se puede apreciar, las mejores similitudes entre los datos reales y los obtenidos por modelación se obtienen mediante los primeros tres modelos. Sin embargo, los resultados obtenidos por el método de reconocimiento de patrones son aceptables. La ventaja de estos últimos es que permiten hacer las estimaciones de la concentración iónica mediante relaciones numéricas relacionadas con los patrones hidrogeoquímicos. El último de los métodos, aunque con menor precisión que los restantes, las relaciones de números enteros propias de los patrones. Los pozos RC-300 y RC-348 poseen muy pocos datos, por lo que no fueron procesados mediante métodos estadísticos (modelos 1-3). Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. En la tabla 15 se muestran los resultados comparativos de la modelación con las relaciones numéricas de los patrones y las relaciones determinadas por ajuste estadístico. Los resultados comparativos aplicando los diferentes modelos son similares a los pozos anteriormente estudiados (Tabla 15). Modo de evolución II-4 (172-181 hasta 541-361) Grupo de agua III En la tabla 17 se exponen los resultados de la modelación de los pozos de este modo de evolución (Tabla 17). Las aguas de este grupo (Pozo RC-69), presentan prácticamente un solo patrón hidrogeoquímico; 172171. Debido al solapamiento de datos, es conveniente programar el rango de 800 a 1300 μS/cm para las estimaciones de la CE, correspondiente al mencionado patrón. En la tabla 18 se exponen los resultados de la modelación de las aguas del grupo III (Tabla 18). El índice de similitud indica que la semejanza entre los datos reales y los estimados por la modelación, utilizando los diferentes métodos, es superior al 85 %. Tabla 14. índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/ CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Modo de evolución II-1. Pozo 1 2 3 4 5 RC-3 0.865 0.876 0.876 0.873 0.867 RC-21 0.907 0.909 0.908 0.885 0.792 RC-27 0.823 0.896 0.899 0.870 0.881 RC-30 0.887 0.915 0.916 0.887 0.866 RC-52 - - - 0.891 0.859 RC-258 0.875 0.890 0.887 0.871 0.844 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. 42 3 4 5 RC-11 - - - 0.941 0.865 RC-16 0.904 0.926 0.925 0.897 0.887 RC-31 0.902 0.913 0.912 0.902 0.891 RC-33 0.915 0.922 0.920 0.915 0.896 RC-70 0.882 0.916 0.917 0.904 0.879 RC-179 0.900 0.914 0.913 0.890 0.888 RC-180 0.889 0.910 0.916 0.912 0.857 0.882 0.876 RC-181 0.885 0.920 0.919 RC-184 0.922 0.926 0.926 0.894 0.812 RC-189 0.914 0.931 0.932 0.919 0.860 RC-212 0.878 0.885 0.885 0.881 0.831 RC-216 0.820 0.859 0.854 0.843 0.809 Tabla 15. índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/ CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Grupo de aguas II (modo de evolución II-2). Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Pozo 1 2 3 4 5 RC-9 0.809 0.860 0.873 0.860 0.816 RC-13 0.892 0.915 0.912 0.907 0.892 RC-15 0.880 0.879 0.877 0.877 0.802 RC-19 0.909 0.924 0.925 0.877 0.833 RC-23 0.896 0.917 0.919 0.897 0.844 RC-26 0.865 0.894 0.907 0.907 0.873 RC-28 0.775 - 0.878 0.893 0.851 RC-49 0.913 0.935 0.935 0.893 0.858 RC-159 0.940 0.948 0.946 0.917 0.881 RC-160 0.908 0.911 0.912 0.885 0.893 RC-191 0.888 0.879 0.900 0.893 0.888 RC-176 0.892 0.898 0.897 0.882 0.864 RC-183 0.810 0.900 0.918 0.904 0.868 RC-186 0.954 0.959 0.958 0.944 0.833 RC-187 0.848 0.951 0.950 0.935 0.920 RC-188 0.933 0.943 0.942 0.921 0.870 RC-197 0.822 0.917 0.906 0.907 0.865 RC-298 0.912 0.931 0.930 0.922 0.870 RC-299 0.931 0.935 0.934 0.925 0.915 RC-300 - - - 0.933 0.927 RC-348 - - - 0.948 0.927 Tabla 16. índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/ CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Grupo de aguas II, modo de evolución II-3. Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. 43 Mésogée Volume 68| 2012 2 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. 1 Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. Pozo Tabla 17. índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Modo de evolución II-1, modo de evolución a. Pozo 1 2 3 4 5 RC-177 0.899 0.921 0.918 0.904 0.867 RC-178 0.969 0.981 0.986 0.897 0.868 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Tabla 18. Pozo 1 2 3 4 5 índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, 0.890 0.893 0.892 0.895 RC-69 0.849 de los cocientes de las relaciones concentración iónica/CEteórica y mediante ecuaciones lineales ajustadas Método y modelo: por métodos estadísticos. Pozo RC-69. 1. SAMA (y = b X); 2. SAMA (y =b X + b X2); 3. SAMA (y =b + b X); 4. BATOMET 1 1 2 0 1 Grupo de aguas III (Patrón 172-172). (y = b X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada 44 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. 1 patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Tabla 19 índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Grupo de aguas IV. Pozo 1 2 3 4 5 RC-177 0.885 0.895 0.893 0.893 0.856 RC-178 0.903 0.913 0.913 0.901 0.878 RC-35 0.901 0.930 0.930 0.883 0.856 RC-56 0.905 0.907 0.907 0.880 0.846 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. Tabla 20. índices de similitud medios obtenidos mediante el empleo, para cada ion, de los cocientes de las relaciones concentración iónica/CEteórica y mediante ecuaciones ajustadas por métodos estadísticos. Grupo de aguas IV. Pozo 1 2 3 4 5 RC-177 0.885 0.895 0.893 0.893 0.856 RC-178 0.903 0.913 0.913 0.901 0.878 RC-35 0.901 0.930 0.930 0.883 0.856 RC-56 0.905 0.907 0.907 0.880 0.846 Método y modelo: 1. SAMA (y = b1X); 2. SAMA (y =b1X + b2X2); 3. SAMA (y =b0 + b1X); 4. BATOMET (y = b1X), usando concentraciones iónicas medias en meq/l y CE propias de cada patrón (valores reales); 5. BATOMET (y = b1X), usando como concentraciones iónicas en % meq/l/10, los números enteros de los correspondientes patrones hidrogeoquímicos y la CE teórica calculada, empleando el factor exponencial f de los correspondientes patrones. *usando concentraciones iónicas medias de los pozos pH-12 y pH-13. Grupo de Agua IV Conclusiones Como resultado del procesamiento de los valores medios de los datos hidroquímicos, correspondientes a las fuentes de abasto público y de aguas minerales de la Cuenca Norte de Matanzas, se pone de manifiesto que la composición química del agua de los flujos subsuperficiales en dicha cuenca está determinada fundamentalmente por la litología drenada (calizas, calcarenitas, calizas dolomitizadas, dolomitas, serpentinitas) y por los procesos de intrusión marina. En el caso del agua procedente de los flujos profundos o que guardan relación con los mismos, el control tectónico también influye en el modo de adquisición de la composición química del agua. Mediante la separación de los datos mediante un sistema de reconocimiento de patrones se clasificaron las aguas en 5 Grupos con varios subgrupos. Las principales facies hidroquímicas son: bicarbonatadas cálcicas, bicarbonatadas cálcico magnésicas, bicarbonatadas magnésicas, bicarbonatadas magnésico cálcicas, bicarbonatadas sulfatadas bicarbonatadas magnésicas y bicarbonatadas sulfatadas cálcicas. El agua en esta región tiende a incrementar su contenido de NaCl por el efecto de la instrusión marina. El origen de la composición química del agua de los pozos que drenan carbonatos se explica mediante el intemperismo de halita, calcita, dolomita, pirita e intercambio iónico directo o inverso en diferentes proporciones. En los casos de los acuíferos costeros se producen modificaciones en la composición química original por efecto de mezcla de aguas. 45 Mésogée Volume 68| 2012 A manera de resumen, se puede establecer que la composición química de los sitios de muestreo estudiados en la Cuenca Norte de Matanzas, puede ser estimada mediante mediciones de conductividad eléctrica y 9 juegos de ecuaciones matemáticas obtenidos mediante las relaciones entre la concentración en % meq/l de los diferentes patrones hidrogeoquímicos y la conductividad eléctrica teórica correspondiente para cada patrón, no siendo muy diferente los resultados comparativos con las ecuaciones propias del pozo. J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. La composición química de este tipo de agua se caracteriza por el mayor contenido de magnesio que calcio por la interacción de los flujos con las serpentinitas del basamento rocoso. Evolucionan en superficie hacia un mayor contenido de cloruro por efecto de intrusión marina (Cuencas M-I y M-II) y hacia un mayor contenido de sulfato en el caso de aquellas aguas relacionadas con el drenaje profundo, como ocurre en San Miguel de los Baños. Se pueden distinguir dos subgrupos: Subgrupo 1: La composición química del miembro menos salino es de tipo bicarbonatada magnesiana cálcica (patrones hidrogeoquímicos 136-181 y 127-181). En las aguas del subgrupo 1 se incluyen aquellas cuyos patrones hidrogeoquímicos que siguen un camino de evolución aproximado 136-181 → 235-272 → 235-361 → 136-352 (Pozos RC-12, RC-34, RC-35 y RC-36) y las aguas del pozo PH-10, que presenta un patrón único, 127-181 (Pozo PH-10). Subgrupo 2: Aguas mineromedicinales de tipo bicarbonatada sulfatada magnesiana cálcica (patrones hidrogeoquímicos 163-181 y 172-181). En las aguas del subgrupo 2 se incluyen aguas minerales de San Miguel de los Baños que presentan un solo patrón hidrogeoquímico: 127-172 (Pozos PH-12 y PH-13) o 136-163 (manantial mn-2). Para la secuencia de evolución de los patrones hidrogeoquímicos 136-181 → 235-272 → 235-361 → 136-352, fueron procesados los datos hidroquímicos de los pozos RC-12, RC-34, RC-35 y RC-36. Los resultados de la modelación por lo general son muy parecidos entre sí (Tabla 19), aunque estos fueron mejores mediante los modelos estadísticos. Las fuentes de aguas mineromedicinales poseen un solo patrón hidrogeoquímico: 127-181 (PH-10); 127-172 (PH-12, PH-13); 136-163 (Mn-2), y debe esperarse la obtención de buenas estimaciones de las concentraciones iónicas a partir de mediciones de CE y el empleo de modelos de correlación lineal entre dichas variables. En la tabla 20 se presentan los resultados obtenidos para las fuentes de aguas mineromedicinales (PH-10, PH12, PH-13, Mn-2) mediante diferentes relaciones entre la concentración iónica y la CE. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. El agua cuya composición química es controlada por la litología, presenta prácticamente un solo patrón hidrogeoquímico. Las mejores correlaciones entre la concentración iónica y la conductividad eléctrica se obtienen, en estos casos, mediante el modelo de la línea recta que pasa por el origen de coordenadas, en forma similar a los procesos cinéticos de interacción agua-roca que se desarrollan en el laboratorio. Cuando la composición química se expresa por varios patrones hidrogeoquímicos, lo cual es común en los acuíferos costeros, los datos ajustan mejor mediante el modelo no lineal (parábola) o mediante la línea recta con intercepto diferente de cero, y en el caso de las aguas cuya composición en su conjunto puede expresarse mediante numerosos patrones hidrogeoquímicos, es necesario separar previamente los datos hidroquímicos mediante un sistema de reconocimiento de patrones y modelar cada patrón por intervalos discretos de conductividad eléctrica. En todos los casos, los resultados obtenidos por modelación no difieren significativamente los de valores reales, lo cual sirve de fundamento para el desarrollo de un proyecto destinado al diseño de un sistema automatizado de monitoreo y evaluación de la calidad del agua a partir de mediciones de conductividad eléctrica. En general, se puede establecer que la composición química de los sitios de muestreo estudiados (74 fuentes de abasto público y 5 fuentes de aguas minerales) de la Cuenca Norte de Matanzas, pueden ser estimados mediante mediciones de conductividad eléctrica y 9 juegos de ecuaciones matemáticas obtenidos mediante las relaciones entre la concentración en % meq/l de los diferentes patrones hidrogeoquímicos y la conductividad eléctrica teórica correspondiente para cada patrón, no siendo muy diferente los resultados comparativos con las ecuaciones propias del pozo. Bibliografía 46 Mésogée Volume 68| 2012 J.R. FAGUNDO, O. BEATO, O. BENAMOR, M. Rodríguez & P. González. Estimación de la composición química del agua subterránea de la Cuenca Norte de Matanzas, Cuba, mediante mediciones de conductividad eléctrica y relaciones matemáticas. La composición química del agua de los pozos que drenan serpentinitas se origina mediante el intemperismo de halita, calcita, serpentinita, plagioclasa, pirita e intercambio iónico en diferentes proporciones. álvarez E., Vinardell I., Fagundo J.R., Reguera E. & Cardoso M.E., 1990. Evolución química y relaciones empíricas en aguas naturales. II- Sistema Automatizado para el Monitoreo de las Aguas. Voluntad Hidráulica, 83: 15-25. álvarez E., Vinardell J., Fagundo J.R. & Rodríguez J.E, 1993. Sistemas para el procesamiento de datos hidroquímicos: SAPHIQ, GEOQUIM, SAMA y BATOMET. Libro de Comunicaciones I Taller sobre Cuencas Experimentales en el Karst, Matanzas 1992. Ed. Univ. Jaume I, Castellón (España): 189-194. APHA, AWWA, WPCF. 1971. Standards Methods for Examination of Water and Wasters. Barrios E., 1999. Red nacional de monitoreo de la calidad del agua: rediseño y descentralización: 76-79 pp. Beato O., 2000. 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Vinardell I., Tillán G., Fagundo Castillo J.R. & Ontivero R., 1999. Un método para la clasificación e identificación de las aguas mediante patrones hidrogeoquímicos. Revista CENIC Ciencias Química: 30 (1), 14-20. Résumé Des affirmations répétitives, basées sur des modèles d’ordinateur, assurent depuis un certain temps que le climat du globe se réchauffe de manière accélérée et que ce fait est dû à l’émission de gaz à effet de serre liés aux émissions d’origine anthropique. Entre autres annonces, l’ensemble de ces affirmations comprend celle de l’élévation du niveau des mers et la "prévision" que cette élévation s’accélère et aboutira à l’envahissement des parties basses des continents avec des effets désastreux pour les populations concernées. Qu’en est-il vraiment ? Le texte fait appel aux données très détaillées des marégraphes et démontre que, dans les rapports océancontinent, ce sont les mouvements du continent qui sont prépondérants. Mots clés Niveau des mers, ligne des côtes, effet de serre, continents. Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec certains mythes. Argyriadis Ion. Centre d’Etudes et de Recherches Géologiques Euro-Méditerranéen (CERGEM), La Croix du Sud. 975, chemin du Pré de Caune 83740 La Cadière d’Azur (France) e-mail : [email protected] Introduction Key words See level, coastal line, greenhouse effect, continents. A la recherche de données sérieuses et fiables. Le fait que la ligne des côtes varie, change, se transforme, est connu depuis l’antiquité. Mais ce que l’on oublie c’est que dans ce fait complexe interviennent deux acteurs : la mer et le continent. Or, ce qui "bouge" plus vite et de façon plus importante est le continent. C’est un fait connu par tous les géologues mais oublié par les "climatologues". A l’origine du phénomène, la tectogenèse dans les zones orogéniques mais aussi l’épirogenèse (mouvements plus lents, dans le sens vertical, des grandes masses continentales), qui est systématiquement méconnue. Les exemples abondent, tels l’enfoncement bordier de la plate-forme nord-européenne y compris la Manche et le sud de l’Angleterre (*), la surrection du bouclier ukrainien, celle du plateau du Colorado, du Hoggar, etc.. Au Nord de Marseille, la petite chaîne de la Sainte-Victoire semble s’élever de 7 mm/an. (*) Les hydrogéologues pensent que ce mouvement est accentué par l’exploitation intensive des nappes d’eau souterraines du Bassin de Londres qui "dégonflerait" la série stratigraphique. Mésogée Volume 68| 2012 Repetitive assertions based on computer models claim since a long time that the earth clima get warmer in accelerated tempo and that this fact is duing to the greenhouse gaz emissions from anthropic origin. Between other assertions this point of vew include the elevation of See level and the prevision from a catastrophic for humans submersion of the coastal parts of continents. What is the reality? This text uses the datas of maregraphs and shows that in the relations between ocean and continent the movements of the continent are dominating. Mais d’abord, de quoi parle-t-on ? Il faut rappeler que mesurer est un acte grave qui obéit à des règles, sinon ce n’est pas une mesure. Quand les "spécialistes" (GIEC ou IPPC pour les anglophones) parlent de "niveau des mers" en général, ils ne précisent jamais par rapport à quoi ce niveau est défini. Spontanément, on peut dire que ce serait par rapport aux continents ; il semble impossible de prétendre à une mesure par rapport au géoïde (la forme réelle de la planète) et sa surface, tenant compte des déformations de ce dernier, du mouvement des plaques, des marées océaniques et terrestres. Les "spécialistes" devraient se renseigner auprès des Services Hydrographiques sérieux (en France, le SHOM, 18). Par ailleurs, si l’on prétend à une mesure de quelques millimètres par rapport au rayon terrestre (6370 km), elle implique une précision de 1,57e-10, et il existe quelque chose qui s’appelle la marge d’erreur... Introduction Abstract Reel causes of coastal line changes: end of some myths 49 Figure I. A. A. Marseille, France, Méditerranée : très petite progression du niveau jusqu’à 1960, petit fléchissement ensuite. La flexure continentale est peut-être arrêtée ou alors elle est indiscernable à l’échelle anthropique. B. Naples, Italie, Méditerranée : épisode pendant la première guerre mondiale (changement d’instruments ?) puis fléchissement. En fait, stabilité, malgré l’environnement tectonique et volcanique. C. Sébastopol, Russie, Mer Noire B. C. D. Varna, Bulgarie, Mer Noire C, D et E sont sur la rive occidentale de la Mer Noire. D. Mésogée Volume 68| 2012 E. Ion ARGYRIADIS. Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. E. Constanza, Roumanie, Mer Noire 50 F. Poti, Géorgie, Mer Noire F. est sur la rive orientale de la Mer Noire... F. Pour mettre ce fait en évidence, il existe une manière simple, incontournable et indiscutable : consulter les données des marégraphes suivis par le PSMSL (Permanent Service of Mean Sea Level), dont certains enregistrent le niveau de la surface de la mer par rapport au continent au millimètre près depuis le milieu du 19ème siècle, certains même depuis 1800 (ex. Brest). Les marins sont des gens qui ne badinent pas avec les questions du niveau de la mer ! C'est le cas des marégraphes de Marseille (Fig. 1.A.) et Naples (Fig. 1.B.), pour la Méditerranée, Sevastopol (Fig. 1.C.), Varna (Fig. 1.D.), Constanza (Fig. 1. E.) et Poti (Fig. 1.F.) pour la Mer Noire. Or, dans le même bassin, si l’eau montait, elle monterait partout. Si le niveau évolue différemment selon les endroits, c’est le continent qui bouge. Mais, dans ce sens, il y a encore plus démonstratif : aux Canaries, à Gran Canaria, deux stations contigües, à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, la seconde ayant pris le relais de la première, montrent des évolutions de niveau irrégulières (Fig. 2). Mais il ne faut pas oublier que des éruptions volcaniques importantes ont eu lieu à Lanzarote au 19ème siècle. B. Figure 3. Takoradi, Ghana, Atlantique Mésogée Volume 68| 2012 Figure 2. A. et B. Puerto de la Luz, Gran Canaria, Espagne, Atlantique : dans cet environnement volcanique, le niveau varie différemment sur des petites distances : le continent bouge localement beaucoup plus vite que la mer ! Ion ARGYRIADIS. A. Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. Vers l’Est, il y a curieusement un pic localisé à Suez aux alentours de 1935, le reste étant stable. La Mer Rouge est instable (rift !), puis le sous continent indien est très stable si l’on excepte les embouchures des grands fleuves et leurs vallées subsidentes (d’où en particulier le cas du Brahmaputra et l’enfoncement du Bangladesh). La péninsule indochinoise est stable, les côtes chinoises aussi. Quant aux îles japonaises, volcaniques, les unes descendent, les autres montent... L’Est de la Sibérie ne montre pas de particularité notable. 51 Le bloc africain est remarquablement stable, comme nous le montre p. ex. la station de Takoradi sur la côte occidentale de l’Afrique (Fig. 3), suivie depuis 1926 : un fléchissement important du niveau marin autour des années 80 est lié à des données non fiables et les points récents se retrouvent dans les mêmes ordres de grandeur qu’auparavant. Le continent australien est stable ainsi que la Tasmanie. Mais qu’en est-il des îles du Pacifique "en train de sombrer" et de leurs "réfugiés climatiques" ? Eh bien rien ! Voyons, par exemple, parmi d’autres, dans le Pacifique nord : Nouméa (Fig. 4.A.). Mais il est aussi intéressant de voir les petites îles situées au milieu de l’océan... Midway Island (Fig. 4.B.) et Pago Pago (Fig. 4.C.). Les mêmes remarques prévalent. Nous voyons les très fortes variations, qui n'ont pas de signification de tendance à l'échelle géologique, mais qui peuvent être liées à des mouvements d’ordre décennal de la surface de l’océan. La moyenne reste stable ou varie très peu. A. A. Nouméa, NouvelleCalédonie, Pacifique : pas d’envahissement par les eaux, au contraire... Les très fortes variations à l'échelle décennale, qui n'ont pas de signification à l'échelle géologique. B. Midway Island, Etats-Unis, Pacifique B. C. Pago Pago, Samoa américaines, Pacifique Mésogée Volume 68| 2012 Très fortes variations sans signification de tendance, peutêtre liées à des mouvements d'ordre décennal de la surface de l'océan mais la moyenne reste stable ou varie très peu. Ion ARGYRIADIS. Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. Figure 4. 52 C. Sur le continent américain, on remarque une tendance à la subsidence des côtes atlantiques aux latitudes basses de l’hémisphère nord (golfe du Mexique et côte est des Etats-Unis), et une tendance à la stabilité de la côte atlantique du Canada. La côte pacifique est stable au Nord (Vancouver), puis à tendance subsidente sur la côte ouest des Etats-Unis, très active tectoniquement. La stabilité reprend sur la côte mexicaine (ex. Mazatlan). L’Amérique du Sud est stable jusqu’à son extrémité méridionale (Ushuaïa). Voyons maintenant la vieille Europe : au Nord, la mer baisse fortement en Scandinavie. On attribue classiquement ce phénomène à l’isostasie due à la fonte des glaces. Mais on constate plutôt un mouvement de bascule. Les stations finlandaises et suédoises montrent une baisse régulière du niveau de la mer, tandis que le Nord de la Norvège semble stable, comme le Sud (Danemark) (Fig. 5). Plus loin, nous voyons que notre Europe du Nord-Ouest est bel et bien en train de s’enfoncer, ce que les géologues dignes de ce nom connaissent depuis les années 30 du 20ème siècle (Fig.6). Par contre, l’Ecosse est parfaitement stable. A. Figure 5. A. Stockholm, Suède, Mer Baltique. C. Mésogée Volume 68| 2012 B. Tout se passe comme si le continent était en train de former un bombement dont le centre serait approximativement situé dans le golfe de Finlande. Ion ARGYRIADIS. C. Copenhague, Danemark, Mer Baltique Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. B. Helsinki, Finlande, Mer Baltique. 53 Nous pouvons également observer en Bergen en Norvège (Fig. 6.A.), ou encore Brest (Fig. 6.B.), ou enfin Cuxhaven en Allemagne. (Fig. 6.C.). Il ne sert en rien de multiplier à l’infini les exemples, le fait est flagrant, les variations de la ligne des côtes sont dues en premier lieu aux divers mouvements qui affectent la lithosphère. Il existe bien des mouvements propres, positifs ou négatifs, de la surface de la mer qualifiés d’eustatiques, mais ils sont beaucoup moins importants et leur individualité est difficile à mettre en évidence. On peut dire, à l’échelle géologique que le niveau des mers peut s’élever dans son intégralité et provoquer des grandes transgressions comme par exemple celle du Crétacé moyen. Mais là encore, on est en droit de s’interroger sur le rôle de cet autre acteur, méconnu, qui est la croûte terrestre, voire même, à cette échelle géologique, du rôle que pourraient jouer des variations du rayon de courbure de la Terre. Figure 6. A. A. Bergen, Norvège, Mer du Nord. C. Cuxhaven, Allemagne, Mer du Nord. B. Mésogée Volume 68| 2012 C. Ion ARGYRIADIS. Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. B. Brest, France, Atlantique. 54 Dans tous les cas, les données de l’évolution dans le passé récent, celui qui fait l’objet de toutes les spéculations, disons depuis 1850, ne confirment absolument pas les résultats des "modèles". A plus forte raison, et par voie de conséquence, les affirmations selon lesquelles le niveau général des mers serait dans l’avenir voué à une élévation significative, suite à l’action de l’homme et à ses émissions de "gaz à effet de serre", ne résistent pas à une discussion scientifique. Conclusion Il vient donc naturellement à l’esprit, tout d’abord, que les avis concernant l’état de la planète devraient être émis – avec précaution ! – par les seuls scientifiques qui s’occupent de la question ès qualités, à savoir les géologues, les océanographes, les géophysiciens et autres météorologues. Il est ridicule de faire de ces questions des jeux d’ordinateur pour gens sans doute performants – parfois – en physique ou en mathématiques, mais ignorant à peu près tout des Sciences de la Terre ! Arrhenius Svante, 1896. On the Influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground. Philosophical Magazine, 41, 237-276. Arrhenius Svante. Collected Works, Oxford University Press, 5 volumes publiés de 1986 à 2003 sous la direction de S. Feferman, J.W. Dawson, S. C. Kleene, G.H. Moore, R.M. Solovay & J. van Heijenoort. Vol. I : Publications 1929-1936. Bourcart Jacques, 1949. La théorie de la flexure continentale. C.R. XVIe Congrès international de géographie. Lisbonne. Deparis Vincent, 2001. Histoire d’un mystère : l’intérieur de la Terre. Maison des Sciences de l’Homme - Alpes, Grenoble. Publié par Benoît Urgelli, 2001. Galileo Galilei, 1613. Istoria e dimostrazioni intorno alle macchie solari, e lore accidenti (3 Lettres sur les taches solaires). Gehrlich Gerhard & Tscheuschner Ralph, 2009. Falsification of the Atmospheric CO2 Greenhouse effects within the Frame of Physics. International Journal of Modern Physics B, Vol. 23, (2009) n° 3, p. 275364. Mésogée Volume 68| 2012 Références Ion ARGYRIADIS. Reste – il faut malheureusement en parler – l’argument du "consensus" et de l’autorité, argument avancé par le GIEC et les médias. A ceci, la seule réponse est que la Science est un domaine où les décisions ne se prennent pas, ne doivent pas se prendre par un vote. C’est un principe qui a l’air formel mais qui ne l’est absolument pas : il touche aux fondements même de la pensée scientifique. Ou bien on admet qu’il existe une réalité objective que nous essayons de découvrir, ou bien on accepte que la science repose sur des idées et des approches subjectives, sans existence en dehors de la conscience et comme seule preuve la cohérence du "modèle". Dans le premier cas une théorie est vraie ou fausse, dans le second une théorie est valable si elle est soutenue par le plus grand nombre de spécialistes. Je ne saurai mieux défendre le point de vue de la Science, telle qu’elle a émergé dans l’Antiquité et telle qu’elle a réémergé à la Renaissance, qu’en reprenant le propos de Galilée : « Dans les sciences, l’autorité de mille personnes vaut moins qu’une étincelle de raison d’une seule » (Galileo, 1613). Causes réelles des changements de la ligne des côtes : en finir avec les mythes. Enfin, il faut bien dire et souligner que la Science se fait sur la base d’observations et d’expériences, et non sur la base de modèles et de simulations qui ne devraient être et rester qu’une aide subséquente, une facilité, d’ailleurs indéniable. A ce propos, il serait salutaire pour les scientifiques "modernes", friands de modèles, de relire le théorème fondamental dit de "l’incomplétude", de Kurt Gödel (1931), et d’y réfléchir. Ils verraient , en corollaire, qu’un modèle n’est mathématiquement acceptable que si toutes les données qu’il intègre sont validées par l’observation ou l’expérience. Accessoirement, ceci enlèverait beaucoup d’arrogance aux adeptes des sciences dites "dures" (!) vis-à-vis de ces pauvres naturalistes... 55 Gödel Kurt, 1931. Über formal unentscheidbare Sätze der Principia Mathematica und verwandter Systeme. Monatshefte für die Mathematik und Physik, Göttingen 1931, Bd 38. Hays Jim, Imbrie John & Shackleton Nicholas, 1976. Variations in the Earth’s orbit: pacemaker of the ice ages. Science, vol. 194, 10 December 1976, p. 1121-1132. Huss M., Funk M. & Ohmura A., 2009. Strong Alpine glacier melt in the 1940 due to enhanced solar radiation. Geophysical Research Letters, Vol. 36. Hutton James, 1795. Theory of the Earth, with Proofs and Illustrations, Edimburgh, 1795, 2 vol. 620 p. et 567 p. Réimpr. J. Cramer, Lehre, 1972. Koutsoyannis D., Efstratiadis A., Mamassis N & Christofides A., 2008. On the credibility of climate predictions. Hydrological Sciences – Journal des Sciences Hydrologiques, 53 (4), August 2008 p. 671-684. Lyell Charles, 1830-1833. Principles of geology, being in attempt to explain the former changes of the earth’s surface, by reference to causes now in operation, 1st edit. London; vol I 1830, 511 p., vol. II 1832, 330 p., vol. III 1833, 398 p. Réédition commentée par M. Rudwick, University of Chicago Press, 1990. Milanković Milutin, 1920. Théorie mathématique des phénomènes thermiques produits par la radiation solaire. Gauthier-Villars, Paris, 1920. Milanković Milutin, 1930. Mathematische Klimalehre und astronomische Theorie der Klimaschwankungen. Handbuch des Klimalogie, Band I, Teil A, Bornträger, Berlin, 1930. Milanković Milutin, 1941. Kanon der Erdbestrahlungenund seine Anwendung auf das Eiszeitenproblem. Belgrade, 1941. Permanent Service for Mean Sea Level. http://www.psmsl.org/data/obtaining/. Ricour J., Argyriadis I. & Monteau R., 2005. Nouvelle interprétation tectonique de la Montagne SainteVictoire (Provence, France). C.R. Acad. Sci. Paris, 337 (2005), p. 1277-1283. Service Hydrographique et Océanographique de la Marine. http://www.shom.fr/. 56 Résumé Le Mont Ortles : une importante archive climatique pour les Alpes Le Mont Ortles (Italie) est le plus haut sommet des Alpes orientales. Un groupe de glaciologues, de paléoclimatologues et de géologues se sont unis pour étudier et faire connaître les variations climatiques du dernier millénaire en vue de fournir des informations utiles pour prévoir les effets d’un possible changement climatique futur. L’évolution des glaciers durant le siècle dernier permet aux glaciologues d’évaluer les changements climatiques correspondants. Les paléoclimatologues peuvent obtenir des informations plus anciennes (sur des dizaines et même des centaines de milliers d’années) en étudiant l’intérieur de la glace. Travaillant à la fois sur le mont Ortles et sur des exemples similaires de neige et de glace, les glaciologues ont trouvé des enregistrements intéressants dans les 4-5 m supérieurs de la neige et des couches indurées Les géophysiciens ont utilisé le Georadar pour évaluer l’épaisseur de la glace du Mont Ortles (70 m). Ils ont aussi créé un service pour contrôler le permafrost et les glaciers de roches. Les résultats préliminaires de la campagne 2009 arrivent aux conclusions suivantes : 1. l’épaisseur du glacier de l’Ortles est proche de 70 m ; 2. le bilan de masse de la partie supérieure du glacier est positif (~800 mm.a-1) ; 3. l’indice chimique saisonnier est bien conservé dans les couches supérieures de neige indurée des années 2008/2009 ; 4. l’histoire climatique de ce glacier est probablement bien conservées dans les couches formées avant 1980, quand la température moyenne estivale était de ~2 °C inférieure par rapport à aujourd'hui. FORTI Silvia Vallesina 44/B 39010 Meltina e-mail: [email protected] Introduction As it is now in our common language to speak about “Global Warming”, it is fundamental to focus our attention on how the scientific knowledge can be transmitted through Education and Divulgation. In particular it is really important to know how the scientists are working on the field and in the laboratories, which are the best combinations of the interdisciplinary scientific teams, how the scientists proceed in their investigations and why. The Ortles Project is coordinated by the School of Earth Sciences and Byrd Polar Research Center, Columbus, Ohio (Dr. Paolo Gabrielli) and by the Hydrographic Bureau of Bolzano Province (Ing. Roberto Dinale). The participants are: -University of Venezia (Prof. C. Barbante, Dr. Iacopo Gabrieli, Dr N. Kehrwald), Environmental contamination. -University of Padova (L. Carturan, Prof. G. Dalla Fontana), Glaciology. -University of Pavia (Dr. R. Seppi), Geomorphology and Permafrost. Geological Office of the Province of Bolzano (Dr. Ludwig Noessing et Dr. V. Mair), Geology – Rock Glaciers and Permafrost. -University of Innsbruck and Vienna (Prof. K. Krainer, Dr. Hans Hausmanno), GEORADAR investigations. -EURAC (Marc Zebisch, Claudia Notarnicola, R. Filippi, F. Tapponeco, T. Schellenberger) remote sensing and scientific divulgation. -Istituto di Cultura e Lingue (S. Forti) scientific divulgation in high School. -Museo Tridentino (M. Cattadori), Education in schools, the Ortles web site www.ortles.org scientific divulgation. Mésogée Volume 68| 2012 Key words Glaciology, paleoclimatology, geomorphology, firm, Ortles. Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. Introduction Abstract Mount Ortles (Italy) with its 3 905 m of altitude represents the highest mountain of the Eastern Alps. A group of glaciologists, paleoclimatologists, geolgists and education operators gathered together to study and disseminate the climatic variations, which occurred during the last millenium, with the final aim to provide information that are useful to predict which will be the effects of possible future climatic changes. The glaciologists can study recent climatic changes (hundred years) in terms of glaciers variations. Paleoclimatologists can obtain longer term data (tens and even hundreds of thousand years) through the study of ice cores. Working together on Mount Ortles and on the same samples of snow and ice, the glaciologists and paleoclimatologists found a promising record in the 4-5 m upper snow/ firm layers. The geophysicists contributed to determine the ice thickness of Mount Ortles (70 m) using the Georadar. They also started a survey to monitor permafrost and rock glaciers. The preliminary results (mainly from 2009 field survey) reached the following conclusions: 1. The thickness of Ortles glacier is relevant: 70 m. 2. The mass balance on the upper part of the glacier is positive: (~800 mm.a-1). 3. The chemical seasonal signal has been well preserved in the upper snow/firm layers for the years 2008/2009. 4. The climatic history of this glacier is likely well preserved within the layers formed before 1980, when the mean summer temperature was ~2 °C below the current one. As the ice started to accumulate on the Eastern Alps about 5000 years ago, it is possible to evidence two climatic situations which are similar to the present one (Fig. 1): Mots clés Glaciologie, paléoclimatologie, géomorphologie, neige indurée, Ortles. 57 Figure 1. Silvia FORTI. Mésogée Volume 68| 2012 Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. The climatic recent changes during the last 125 000 years (V. Mair). 58 Figure 2. The ice lenses (melting events) of April and May 2010 (S. Forti). -The Holocene Optimum (1 in Fig. 1) -The Medieval Optimum (2 in Fig. 1) We can also evidence two cold periods which occurred 2500 years b.p. (3 in Fig. 1), and during the years 1350-1850 respectively (4 in fig. 1) As it is possible to observe on the drawings representing Sulden (South Tyrol, departure for Mt Ortles, North flank) in 1820 and then in 1881, the ice melting occurred very quickly (Fig. 2). The present glaciers reduction in the Alps is mostly connected with the alteration of the green house effect, due to the gases release (like CO2) by humans to the Atmosphere. Ice and snow melting can affect large areas of the glaciers. A significant collapse occurred on Mount Ortles in July 2010, which fortunately had no severe consequences for the population (Fig. 3). This paper wants mainly to describe the methodologies used during the 2010 Mount Ortles survey. However, only with a complete deep drilling to the bed rock, it will be possible to obtain detailed information about the past climate history of the Eastern Alps. Figure 3. The only way for the scientists to reach the summit of the Ortles glacier was by mean of an helicopter. We first had to locate the drilling site P1, the snow pit P2 to recovery the ablation stake and to dig a new 4 m snow pit P3. P1: 10 m snow-ice drilling for paleoclimatological investigations. University of Venice. We measured the length, mass and diameter of each core, in order to get the density. Then the core sections were carefully observed and put in plastic bags and finally positioned into a special box for the transportation to the laboratory. We used gloves in order to avoid to introduce contamination. Core temperature was always kept below 0°C. P2: 2 m snow pit for glaciological investigations. University of Pavia and Padova. Retrieval of an ablation stake and data logger left in the 2009 bore hole was performed. We also made the stratigraphic observations, especially ice lenses (refreezing events Fig. 2). P3: 4 m snow pit for glaciological investigations and paleoclimatological sampling. University of Pavia and Padova, Hydrographic Office of the Bolzano Province. We measured the surface snow density, temperature, and the deeper snow/firn density. We also performed some stratigraphic observations, nivological observations. Finally we sampled the snow/firn for the chemical analysis, using special precautions in order to avoid contamination. Silvia FORTI. Mésogée Volume 68| 2012 Methodologies Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. The Ortler serrac of 2010 (V. Mair). 59 We also installed a meteorological station for glaciological investigations. University of Padova. The meteorological station was retrieved in September 2010. Finally we also measured the snow thickness and positioned one new ablation stake. Preliminary results Geomorphology. The Ortles Ice Cap which resulted 70 m. Glaciology. The 2008 snow accumulation resulted to be 625 mm in water equivalent. In June 2009, the first 2008 transition level (snow/firn) resulted to be at - 265 cm. The second transition level (2008 firn/2007 firn) was at - 390 cm (Figure 4). Environmental contamination. The analytical results of the 10 m core extracted during the 2009 survey evidenced 6 oscillations, in terms of high and low concentrations of stable isotopes NO3 and NH4, during the period between 2004 and 2009. Also the geochemical results of the 2009 snow pit evidenced 2 oscillations (last 2 years) also in terms of Pb, SO4, Na+ and Ca2+. From these results, it was established that there is good agreement between the ice core and the snow pit. Air-temperature and mass balance reconstructions. By using T data recorded in surrounding stations, the mean summer temperature (TS) resulted: -3,7 + 1 °C in the time period 1864-1979 and -1,6 + 1,1 °C in 1980-2009. This corresponds to a mean temperature increase of 2 °C. There is an evidence of a large summer temperature peak in 2003 (TS = 2 °C). Figure 4. Silvia FORTI. Mésogée Volume 68| 2012 Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. 4 m snow pit ( S.Forti) 60 Conclusions The glacier thickness resulted to be of 70 m. These data are fundamental to determine the best location for positioning the deep drilling station in the future. The snow mass balance resulted to be positive on the top of the Ortles Glacier during 2008 (≈ 1050 mm) with a mean snow balance of ≈ 800 mm/year between 2002 and 2009. The chemical signal was well preserved in the upper levels snow/firn, and there is a good agreement between the shallow firn core and the snow pit. A climatic history is likely well preserved in the layers preceding 1980, when the mean summer temperatures were ≈ 2 °C lower respect to the present ones. From the Ortles surveys (June and September 2010) observations it was concluded that the present temperatures tend more often to anomalous increases that cause the observed ice lenses along the snow pits (April and May 2010). These observations indicate that is urgent to proceed with the deeper drilling to the bedrock. Another warning was provided by the ice tongue collapse during July 2010. Temperatures are monitored also by means of permafrost and rock glaciers observations by the Geological Office of Bolzano Province, in order to avoid catastrophic unpredicted events (very big land slides). Acknowledgements Special thanks to: Dr. Paolo Gabrielli for the revision of this paper; Dr. Roberto Dinale for the coordination of the project together with Dr. Paolo Gabrielli; Dr. Volkmar Mair for providing essential photographic documentation and advices concerning the serrac, historical documentation and permafrost; Dr. Luca Carturan as coordinator of the Ortles survey; Dr. Iacopo Gabrieli; Dr. Roberto Seppi; Prof. Karl Krainer, for the scientific fundamental contribution; Dr. Matteo Cattadori (who is building the Ortles web site); Dr. Roberto Filippi; Dr. Francesca Tapponeco for the educational contribution. This paper is dedicated to Roberto Filippi who suddenly just left us by a tragic accident on the MontBlanc, following his passion of life and glaciers. Silvia FORTI. Mésogée Volume 68| 2012 Gabrielli P., Carturan L., Gabrieli J., Dinale R., Krainer K., Hausmann H., Davis M., Zagorodnov V., Seppi R., Barbante C., Dalla Fontana G. & Thompson L.G., 2010. Atmospheric warming threatens the untapped glacial archive of Ortles mountain, South Tyrol. Journal of Glaciology, 56 (199): 844-853. Mount Ortles: an important climatic archive for the Alps. Bibliography 61 Résumé Le présent article expose les lois – souvent mal connues ou mal comprises – régissant les résurgences karstiques sous-marines et décrit des méthodes efficaces pour leur mise en valeur, avec des exemples de réalisations. Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Mots clés sources karstiques sous-marines, interface eau salée-eau douce, lois hydrauliques ARGYRIADIS Catherine (1) & ARGYRIADIS Ion (2) Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), (1) Société des Eaux de Marseille, e-mail : [email protected] ; (2) Docteur ès Sciences. CERGEM, La Croix du Sud. 75, chemin du Pré de Caune 83740 La Cadière d’Azur (France), e-mail : [email protected]. Key words Karstic submarine springs, salt water-fresh water interface, hydraulic laws Le problème des réserves d’eau douce et de leur disponibilité devient de plus en plus, et partout dans le monde, un problème de tout premier ordre. Les origines de cette "montée en puissance" de la question sont complexes et on y trouve tout et son contraire : les besoins objectifs croissants des populations, les besoins de consommation induits, la montée du tourisme, les politiques agricoles, les problèmes de pollution mais aussi beaucoup de fantasmes collectifs et d’interventions de "lobbies". Toutefois, derrière cette situation, se profile le fait que la quasi-totalité des pays a adopté, jusqu’à présent, la politique de l’eau la plus évidente et la plus facile : l’exploitation des eaux du ruissellement superficiel. Or, poussée à ses retranchements par une demande toujours croissante et une approche toujours plus angoissée, cette politique atteint un point à partir duquel elle apparaît comme beaucoup trop sujette aux aléas climatiques, vrais ou redoutés. Le besoin se fait sentir de la recherche et de l’exploitation de ressources jusque là négligées. Ces ressources sont connues. Il y a bien la désalinisation de l’eau de mer notamment par osmose inverse, procédé évoqué actuellement de manière récurrente mais qui, à regarder de près, se heurte à des problèmes mettant leurs limites en lumière : au coût de l’investissement et son amortissement, il faut ajouter les coûts de préfiltrage, de l’enrichissement en sels minéraux pour rendre l’eau produite potable, le coût de tuyaux non sujets à la corrosion, du remplacement des membranes, de l’énergie nécessaire (pression nécessaire de 150 bars en moyenne), et, enfin, le coût environnemental lié au fait que la saumure qui reste en amont des dites membranes est nocive en grandes quantités et doit être soit traitée soit évacuée en eaux profondes. Tout ceci a pour conséquence que cette méthode est sujette à un effet scalaire : parfaitement au point, elle est bien adaptée à des petites unités mais, tant qu’il s’agit de dessaler Mésogée Volume 68| 2012 This work relates the laws – often poorly known or poorly understood – ruling the fresh water submarine springs of karstic origin and describe the efficient procedures for its promotion with some examples of realisations. Introduction Introduction Abstract Submarine springs of karstic origin and their laws of functioning. 63 l’eau de mer (36 000 ppm de sels dissous), elle commence à trouver ses limites au-delà d’une certaine taille. Par contre, elle retrouve ses avantages dès qu’il s’agit d’eaux saumâtres, dont la salinité varie autour de 1000 ppm de chlorures. Revenant donc aux ressources proposées par la nature, reste l’immense réservoir des eaux souterraines. Dans ces ressources on peut distinguer deux catégories principales : les eaux des milieux poreux "en petit" et les eaux des réservoirs karstiques. Les deux vont certainement être mieux valorisées dans l’avenir. Elles ont plusieurs avantages, parmi lesquels – il faut le souligner – leur abondance, leur caractère de "tampon" et leur vulnérabilité réduite vis-à-vis d’influences d’ordre atmosphérique (pollutions aériennes, et notamment radioactives). Toutefois, leur exploitation se heurte aussi à des facteurs jusqu’ici inhibants, comme la mauvaise connaissance de ces réservoirs – et plus particulièrement des réservoirs karstiques –, le faible niveau altimétrique d’exploitation et, dans le cas du karst, le caractère aléatoire et difficile de l’exploration comme de l’exploitation (forages difficiles dans les calcaires fracturés et karstifiés). Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. A. Reservoirs karstiques a exutoire sous-marin Cependant, il existe une catégorie tout à fait particulière de ressources en eau d’origine karstique : ce sont ces eaux qui s’écoulent en mer depuis le karst, à des niveaux très variables, pouvant atteindre et dépasser parfois des profondeurs de 200 mètres. Ces eaux sont importantes par leur quantité : un rapport déjà ancien de la FAO (1962) estime à 1000 m3/sec les eaux d’origine karstique s’écoulant sous la mer sur le pourtour méditerranéen : si l’on tient compte de l’évolution de la recherche et des connaissances depuis cette date, ce chiffre doit être multiplié par un facteur important. Actuellement, pour prendre l’exemple de la Grèce, on estime à 2,5 milliards de mètres cube par an le volume d’eau douce perdue en mer. Le phénomène est loin de se limiter à la Méditerranée : dans le golfe Persique, à certains endroits, les pêcheurs plongent à 3 m sous la surface pour remplir la « guerba » ; à Cuba comme au Mexique et en Floride, des résurgences d’eau douce sont connues jusqu’à 40 miles nautiques au large de la côte, etc. Tout naturellement se forme l’idée de pouvoir valoriser cette ressource naturelle. Mais, on s’en doute, la tâche est difficile et complexe et les pièges nombreux. Ce qui fait que, dernièrement, la mode aidant, on a vu fleurir diverses tentatives plus ou moins publicitaires et très peu sérieuses, qui risquent de corrompre et de déconsidérer la question dans son ensemble. Toutefois, des tentatives plus sérieuses ont eu lieu depuis plusieurs décennies, avec des fortunes diverses, comme à Port-Miou (près de Marseille, France), à Tarente (Italie), etc. Mais, en tout cas, la première en date de ces tentatives a eu un succès total et définitif, avec une production à l’échelle industrielle : c’est celle de la mise en valeur des résurgences sous-marines de Kivéri, appelées « Installations d’Anavalos », en Argolide orientale (Péloponnèse, Grèce). Ayant eu la chance de participer à l’optimisation de ces installations commandée par le Maître d’ouvrage (Ministère des Travaux Publics de Grèce), nous allons, dans ce qui suit, l’utiliser comme exemple pour évoquer ses enseignements et en exposer les principales caractéristiques et particularités. A.1 - Rappel de quelques traits caractéristiques du karst, et notamment du karst noyé. Il est hors de propos de reprendre, ici, l’étude ou la description des systèmes hydrauliques karstiques à l’interface eau douce / eau salée. Nous rappellerons simplement quelques principes fondamentaux de leur nature et de leur fonctionnement, souvent méconnus: • Les systèmes karstiques sont composés de cavités résultant non seulement de la dissolution du calcaire par l’acide carbonique contenu dans l’eau, mais aussi et surtout par l’action bactérienne associée au processus (Fagundo Castillo & Hernández, 2011). • Ces cavités constituent des conduits reliés entre eux et forment un ensemble dont la répartition 64 Toutefois, dans le cas de résurgences karstiques, on constate très souvent une pollution de l’eau douce par l’eau de mer. En effet, on dit classiquement que deux phénomènes peuvent intervenir dans le karst qui favorisent malgré tout le mélange des deux eaux. Les deux eaux commencent à se mélanger quand l’écoulement cesse d’être laminaire et devient turbulent. • De l’eau de mer peut apparaître à des niveaux plus élevés que sa propre surface, "pompée" dans les conduits karstiques par effet Venturi et ainsi redescendre vers les résurgences, polluant ces dernières per descensum. Ce cas se produit quand l’eau douce s’écoule rapidement dans un conduit large et l’eau de mer circule dans un conduit étroit placé plus bas, mais communicant avec le premier. Ce phénomène est fonction de la différence de section des deux conduits et de la vitesse d’écoulement dans le conduit large. • Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 A.2 - Principes régissant les rapports eau douce / eau de mer L’eau douce et l’eau de mer, liquides de densité, de viscosité et de pression osmotique différentes ne se mélangent pas facilement. Ainsi, dans le cas général de contact des deux eaux le long des côtes, l’eau douce, moins dense, surmonte l’eau de mer. De plus, comme les aquifères d’eau douce ont, par nature, leur surface libre au-dessus de la surface de la mer, ce qui leur accorde un potentiel hydraulique supérieur, l’eau douce a tendance à surmonter et à repousser l’eau de mer. Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. est totalement aléatoire. Les directions et cheminements des galeries peuvent être "contrôlés" par les directions de tectonisation et de fracturation de la roche, par les joints de stratification, par la répartition d’impuretés et par d’autres paramètres dont l’ensemble n’est pas "modélisable". • Chaque fois où la zone noyée en permanence ("zone d’imbibition générale" selon la classification de J.CVIJIC) a sa limite supérieure au-dessus du niveau de la mer dans un système karstique donné, les conduits de ce système, en charge, sont remplis d’eau douce dont la pression repousse l’eau salée : le mécanisme de résurgence d’eau douce sous la mer est en place. • Dans la même masse de calcaire, il est parfaitement normal et habituel de trouver plusieurs systèmes de galeries karstiques, totalement indépendants les uns des autres et sans aucune communication entre eux. Dans la région de Gardanne (Bouches-du-Rhône, France) par exemple, nous connaissons dans le calcaire du Lias, épais d’environ 300 m, huit systèmes karstiques dont la totale indépendance a été prouvée par l’étude des éléments traces contenus dans les eaux qu’ils charrient (Vanderberghe, 1962). • Dans les pays du pourtour méditerranéen, les karsts datent d’époques géologiques anciennes, au moins du Quaternaire ancien (et souvent même de l’Eocène, Crétacé…). Nous avons à titre d’exemple mis en évidence, dans les Alpes Carniques (Carinthie, Autriche), un karst toujours actif datant du Carbonifère inférieur (350 millions d’années). Il tombe sous les sens que des karsts aussi anciens ont subi plusieurs phases d’émersion, donc de creusement mais aussi de colmatage, mais que la résultante est toujours dans le sens de l’agrandissement, ce qui aboutit souvent à des structures négatives (cavités) gigantesques. Actuellement, par le jeu combiné des mouvements tectoniques et des variations du niveau de la mer, l’ancien niveau de base de la plupart d’entre eux se trouve à environ 200 m ou plus au-dessous du niveau actuel de la mer. Ceci a comme résultat que, dans beaucoup de régions, nous sommes en présence de systèmes karstiques en charge hydraulique qui expulsent leur eau dans la mer, parfois à grande profondeur. Cette eau, douce à l’origine, sort le plus souvent saumâtre à cause de sa pollution par l’eau de mer avec laquelle elle est en contact. Toutefois, en y réfléchissant bien, on constate que la seule cause de mélange est l’écoulement turbulent : l’effet Venturi "siphonne" bien l’eau de mer, mais si l’écoulement restait laminaire, l’eau salée s’écoulerait sous l’eau douce et le mélange n’aurait pas lieu. 65 B - Le captage d’eau douce non polluée par l’eau de mer Nous avons examiné, ci-dessus, les causes de la pollution des résurgences par l’eau de mer. Beaucoup d’échecs dans les tentatives de captage d’eau non polluée sont dus au fait que la quasi-totalité des hydrogéologues ont envisagé et envisagent le problème d’un point de vue statique, extrapolant en fait les lois empiriques valables pour les milieux poreux et acquises à la fin du 19ème siècle sur des côtes sableuses, souvent les dunes de Hollande. Or, dans ces milieux, les vitesses d’écoulement sont minimes et le diamètres des "conduits" (distances intergranulaires) submillimétriques. Mais dès que le milieu devient perméable en grand, et que les vitesses dépassent le cm/sec avec des conduits qui sont de plurimillimétriques à plurimétriques, l’approche doit impérativement être dynamique : l’écoulement de laminaire a tendance à devenir facilement turbulent, et les lois qui régissent l’ensemble sont très différentes. Nous avons dit que le processus de mélange eau douce – eau salée est lié au phénomène de turbulences dans l’écoulement. Or, la théorie de l’écoulement turbulent relève de la physique statistique et n’est pas formalisée. On dit que les turbulences apparaissent dans un écoulement quand les forces d’inertie l’emportent sur les forces de viscosité, leur rapport étant exprimé par le nombre de Reynolds : Re = DV/v où D est le diamètre du conduit, V la vitesse d’écoulement et v la viscosité cinématique du fluide. Mais ce nombre sans dimension ne permet que de définir un état général et de dire, par exemple, que les turbulences apparaissent généralement pour Re entre 2000 et 3000. En fait, le phénomène de l’écoulement turbulent est complexe. Il est vrai que le seuil des turbulences dépend en premier lieu, pour une viscosité donnée ou variant peu, de la vitesse d’écoulement et du diamètre du conduit. Mais cela est loin d’être suffisant pour comprendre la naissance du phénomène. Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. De façon un peu simplificatrice nous dirons que les turbulences apparaissent lors d’une chute brutale d’énergie cinétique et servent à dissiper la dite énergie. Une telle chute apparaît (cf. théorème de Bernoulli) par perte de charge, celle-ci pouvant être due, soit au frottement, soit au changement de diamètre du conduit. 66 • Une perte de charge par frottement se calcule par des formules empiriques issues d’expériences, comme p.ex. la formule de Colebrook : J = λ/D.V²/2g, avec 1/√λ = - 2log{k/3,7 D + 2,51/ Re√λ} où J est la perte de charge par frottement en mètres de tuyau par mètre de colonne d’eau, λ le coefficient de perte de charge, D le diamètre de tuyau, V la vitesse d’écoulement en m/sec, g l’accélération de pesanteur, K le coefficient de rugosité des parois et Re le nombre de Reynolds. • Une perte de charge peut également être due au changement de diamètre du conduit, qui peut se rétrécir ou s’évaser. Il existe bien des formules concernant le calcul des pertes de charge dans les conduits industriels (formules de Lorenz, par exemple) mais nous verrons qu’elles sont mal adaptées à notre cas. B.1 - Principes de captage Nous avons vu que, pour éviter le mélange entre eau douce et eau de mer, il faut et il suffit d’intervenir de façon à éliminer ou tout au moins à minimiser les turbulences. Pour ce faire, dans le cas du karst à exutoire sous marin, posons d’abord les paramètres à prendre impérativement en compte : • Caractère aléatoire des variations du diamètre des conduits et de leur géométrie à l’intérieur du réseau karstique. • Caractère aléatoire de la distribution des conduits du système. • Existence possible, à l’intérieur de la même tranche de calcaire, de plusieurs réseaux karstiques indépendants les uns des autres. • Existence, par voie de conséquence, de plusieurs sorties en mer, les unes connues, les autres inconnues. • Hauteur variable de la colonne d’eau douce, fonction des variations climatiques (saisonnières ou séculaires) mais aussi des interventions anthropiques (prélèvements par forage, barrages souterrains...). • Colonne d’eau douce par définition plus haute que celle de l’eau de mer tant que la résurgence est fonctionnelle. On voit aisément que ces impératifs impliquent que la retenue doit être à l’air libre, à l’exclusion de tout système de captage sous-marin, cloche, parachute, etc., qui induirait des contre-pressions et qui, dans tous les cas, perturberait le système et son équilibre hydraulique avec, pour résultat, celui d’augmenter le mélange ou de dévier l’eau sortante vers d’autres exutoires, souvent inconnus jusque là. On voit aussi que l’on est obligé d’évoluer dans un intervalle de contraintes étroit, entre le taux d’élévation altimétrique du niveau de base et l’impératif de conservation de l’équilibre hydraulique. C’est ce qui a été fait aux installations d’Anavalos-Kivéri en Argolide (Grèce), un peu empiriquement au début, et dont le suivi de fonctionnement nous a permis de conceptualiser le principe mais aussi de le faire évoluer de manière significative. B.2 - L’exemple de captage et d’exploitation réussi d’Anavalos (Argolide, Grèce) Nous avons dit plus haut qu’une tentative réussie a eu lieu en Grèce. Un barrage en mer avec régulation automatique des flux a été construit à Kivéri (côte est du Péloponnèse) de 1969 à 1972, captant et aménageant des sources d’un débit total moyen de 900 000 m3/jour (Figure 1). Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 • La retenue doit non seulement "casser" la vitesse en élevant le niveau, mais elle doit aussi constituer un bassin de repos dont la taille sera telle que la vitesse résiduelle du courant sortant soit dans tous les cas nulle au contact des parois du barrage. Dans le cas contraire, le freinage des filets d’eau en mouvement créera des turbulences secondaires qui seront à l’origine d’un nouveau mélange. • On ne doit jamais prélever plus d’eau que le débit naturel des sources, afin de ne pas déranger l’équilibre hydraulique, faisant ainsi, à terme, rentrer de l’eau de mer supplémentaire dans le système. • On doit préserver et optimiser ledit équilibre hydraulique en assurant un équilibre dynamique contrôlé entre les deux eaux à la sortie de l’eau douce. Pour ce faire, il faut et il suffit d’assurer ad minimum au profit de l’eau douce la relation : Dd/Dm = Hm/Hd où Dd est la densité de l’eau douce, Dm celle de l’eau de mer, Hm la hauteur de l’eau de mer et Hd la hauteur de la colonne de l’eau douce dans le bassin de retenue. L’équation paraît simple, mais sa réalisation est délicate. En effet, les quatre paramètres peuvent apparaître comme des constantes mais deviennent des variables dès que l’on intervient dans le processus. Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Il s’agit donc, pour éviter ou limiter le mélange des deux eaux, d’intervenir sur la vitesse ou sur le diamètre des conduits. Dans un premier temps nous avons essayé d’intervenir sur la vitesse générale d’écoulement. L’intervention mais aussi le simple accès à l’intérieur du système karstique étant pour le moins difficile et aléatoire, le moyen le plus simple est d’intervenir en élevant le niveau de base. Ceci peut être réalisé – et il l’a été – par la construction d’un barrage à la sortie des sources sous-marines. Mais le fonctionnement d’une telle retenue doit impérativement respecter trois principes : Ce captage concerne quatre sources principales qui jaillissent près de la côte, à partir de conduits établis dans des calcaires à bancs décimétriques à métriques, d’âge crétacé supérieur. L’ensemble appartient à la nappe du Pinde sensu J. Dercourt (1964), et il est extrêmement tectonisé. Cette nappe se trouve charriée à grande échelle vers l’Ouest-Sud-Ouest, par-dessus une unité constituée de calcaires massifs du Mésozoïque, appelée nappe de Gavrovo-Tripolitza. Ce charriage est un des charriages majeurs des 67 Hellénides. D’autres accidents, essentiellement liés à des phases de tectonique cassante, reprennent le système dans son ensemble pour le morceler et le façonner jusque et y compris l’époque quaternaire. Cet ensemble de sources a un débit cumulé qui varie entre 11 et 13,5 m3/sec (45 000 m3/heure en moyenne générale). L’une des résurgences est côtière, au niveau zéro, les trois autres jaillissent sous la mer à environ 7 mètres de profondeur ; elles sont nommées Delta, Kappa et Alpha. Leur teneur en chlorures était en moyenne, avant aménagement, de : Côtière : 172 à 184 ppm de Cl- ; Delta : 180 à 223 ppm de Cl- ; Kappa : 4000 à 7500 ppm de Cl- ; Alpha : 1600 à 2500 ppm de Cl-. Les installations d’Anavalos, dont le concept et l'étude sont dus au Dr Wolfgang Staender (Munich), visent Figure 1. Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Les installations d’Anavalos-Kivéri. 68 Figure 2. Plan des installations d'AnavalosKivéri. Le barrage fait 150 m de long. à satisfaire aux principes énoncés ci-dessus. Elles sont composées d’un barrage en béton de forme semielliptique de 150 m de long sur 8 m de hauteur au-dessus du fond de la mer, percé par 15 buses équipées de vannes prévues pour s’ouvrir et se refermer automatiquement (Figure 2). Ce mécanisme est asservi aux données fournies par 5 systèmes de capteurs à membrane fournissant en continu la hauteur de la colonne d'eau tant intérieure (bassin d'eau douce) qu'extérieure (niveau de la mer). Ainsi, l'équation fondamentale énoncée plus haut reste respectée presque en temps réel. Une station de pompage est raccordée à l’ensemble, comportant 5 pompes de marque KSB (4 de travail et 1 de secours) d’une capacité cumulée de 12 m3/sec. L’eau est transportée à travers une conduite en acier de 2 m de diamètre. Etant donné le gigantisme de cette installation, une unité dite «d’urgence» a été prévue, comportant une station de pompage séparée et autonome de 2,9 m3/sec et une conduite de 0,8 m de diamètre. Toutefois, nous avons aussi remarqué que la superposition des courbes de détail de variation des Figure 3. Anavalos de Kivéri : pluviométrie des stations de référence de 1974 à 1991 (lignes continues) et teneur en chlorures (ppm) correspondants (pointillés). On constate la non correspondance des phénomènes. Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Or, le groupe de scientifiques et ingénieurs qui a été chargé, sous notre direction, de l’optimisation des installations, a remarqué, au préalable, que les courbes de pluviométrie pendant les années en question et celles de variation des chlorures pendant le même temps non seulement ne se superposent pas mais ne montrent pas de corrélation possible de quelque ordre que ce soit : une autre explication devait être cherchée (Figure 3). Celle-ci a été trouvée non par des "simulations" miraculeuses, mais de façon empirique et presque par hasard : nous avons tout naturellement commencé par recommander le nettoyage du bassin de rétention, envahi au fil des années par les limons des résurgences mais aussi par de la végétation (roseaux, nénuphars…). Une fois ce nettoyage effectué et le bassin ayant retrouvé son volume initial, le taux des chlorures a retrouvé immédiatement ses valeurs initiales. Nous nous sommes donc penchés sur la question et avons constaté qu’une relation mathématique lie le débit des sources et la capacité du bassin, relation qui détermine le caractère laminaire ou turbulent du mouvement des eaux dans ledit bassin et, par-là, le degré de mélange eau douce / eau salée et la teneur en chlorures du résultat. Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. L’installation a manifestement atteint son but, et aux essais elle a fourni une eau avec 180 ppm de chlorures, toutes sources confondues. Malgré la dégradation, avec le temps, des systèmes automatiques et leur utilisation non conforme, la qualité d’eau fournie ne s’est que peu dégradée, restant constamment au-dessous de 500 ppm de chlorures. Cependant, cette dégradation progressive posait problème au Maître d’ouvrage, et diverses théories avaient vu le jour la concernant, toutes établissant a priori une relation entre cette dégradation et la sécheresse des années 1980 et 1990. 69 précipitations aux deux stations de référence et des courbes de variation des chlorures montre sans ambiguïté que les chlorures augmentent quand le débit augmente et non l’inverse (Figure 4). Autrement dit, la pollution par l’eau salée est due non pas à un déficit en eau douce, mais bien à un excès, qui conduit au mélange par turbulences, la vitesse d’écoulement augmentant avec le débit (voir Reynolds !). B. 3 - Avancées technologiques Figure 4. Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Anavalos de Kivéri : données de détail sur deux ans. Les courbes pluviométriques des stations de référence sont en trait continu, les ppm de chlorures représentés par la courbe à points. Toutes les courbes correspondent : les chlorures augmentent quand l’apport d’eau douce – et donc le débit – augmentent. L’expérience d’Anavalos, surtout à l’échelle de production qui est la sienne (45 000 m3/heure, soit plus de deux fois la consommation de Marseille) est extrêmement intéressante et peut servir de guide pour d’autres réalisations. Cependant, certains points devant impérativement être pris en compte ont fait l’objet d’études fines de notre part : • Le fait que les systèmes karstiques sont d’une variété extrême et que, s’agissant d’un équilibre hydraulique dynamique, chaque cas est un cas particulier et doit être étudié comme tel. • Le fait que le barrage est de technologie relativement ancienne et coûteuse, et que rien ne justifie de telles spécifications : les pressions interne et externe sont quasiment équilibrées (la différence de niveaux est, en moyenne, de 40 cm entre l’eau douce et la mer), et l’utilisation de matériaux dérivés p.ex. des barrages antipollution est une idée qui fait son chemin. • Le fait que, dans ce dernier cas (matériaux souples) il serait possible de réaliser un dispositif permettant de s’affranchir des coûteux procédés d’asservissement électrique et robotique pour la réalisation de l’équilibre dynamique des niveaux et de se servir des seuls facteurs naturels liés au débit des sources et aux pressions relatives des colonnes d’eau. Par ailleurs, nous nous sommes attaqués au problème de l’élimination des turbulences à la sortie des sources : c'est là, en effet, que se situe le champ principal de turbulences. Ceci vient du fait que nous avons à cet endroit le cas de passage d’un conduit de diamètre quelconque mais fini à un "conduit" de diamètre infini (la mer). Qui plus est, le passage se fait, pour simplifier, comme si le conduit karstique débouchait sur une paroi verticale, autrement dit avec un angle de divergence proche ou égal à 90°. Or, la formule de Lorenz pour une perte de charge Δh dans le cas d’un tuyau divergent avec un angle de divergence α à section conique, s’écrit Δh = {4/3tgα/2}V/2g. Il est évident que cette formule ne s’applique pas si α tend vers 90°, parce que, dans ce cas, tgα tend vers l’infini et le résultat devient absurde. Il nous a donc fallu se pencher sur ce problème et refaire des calculs tout en se tournant vers l’expérience : le processus a abouti à l’invention de systèmes divergents à profil spécial, éliminant les turbulences, et le résultat a été validé sur modèle physique. Il faut souligner, ici, un autre aspect qui tend à passer inaperçu : le champ de turbulences est 70 un champ dynamique qui, en tant que tel et en se renforçant, tend à s’étendre aussi bien vers l’amont que vers l’aval. A contrario, quand ledit champ s’affaiblit, il se rétrécit en même temps et, en ce qui nous intéresse, descend le long du conduit vers l’aval. On comprend aisément que l’on arrive, ainsi, à éliminer la majeure partie des turbulences et, par là même, à diminuer jusqu’à faire disparaître le mélange eau douce / eau salée. Ainsi, nous sommes désormais en mesure de traiter et de résoudre un bon nombre de résurgences sousmarines d’eau douce, en obtenant soit de l’eau de qualité potable (moins de 250 ppm de chlorures) soit une eau encore saumâtre mais de beaucoup moins que celle jaillissant normalement. Notre technologie a fait l’objet de dépôt de plusieurs brevets. Il nous faut, bien sûr, souligner que la nature étant extrêmement complexe, il est impossible de disposer d’un système comparable à un outil industriel, applicable automatiquement dans tous les cas : certaines résurgences, pour des raisons locales liées aux particularités du karst donné, seront rebelles à toute intervention. D’autres seront propices à l’aménagement et donneront de l’eau potable. Un grand nombre fournira, après aménagement, une eau de qualité bien meilleure qu’avant, cas auquel la désalinisation pourra avoir un intérêt. Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Figure 5. Très grande résurgence à Stoupa, Péloponnèse méridional. Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Même si nous ne pouvons traiter qu’un pourcentage – significatif – des résurgences qui, par le monde, font s’écouler et se perdre l’eau douce en mer, ceci peut avoir un très grand retentissement en tant que résultat, au vu du nombre des résurgences connues, celles beaucoup plus nombreuses pressenties et l’immense nombre des résurgences potentiellement existantes. L’objet devient encore plus important si l’on raisonne non pas en nombre de résurgences mais en débit total. Plusieurs résurgences simplement connues, certaines simplement indiquées par les pêcheurs locaux, ont des débits comparables et souvent bien supérieurs au débit (900 000 m3/jour, rappelons-le) d’Anavalos à Kivéri (Figure 5) 71 Catherine ARGYRIADIS & Ion ARGYRIADIS. Mésogée Volume 68| 2012 Résurgences karstiques sous-marines et leurs lois de fonctionnement. Références 72 Argyriadis I., 2000. Un projet d’exploitation des résurgences sous-marines d’eau douce. 2e Symposium International de l’Eau, Cannes 29, 30 et 31 mai 2000, Comptes Rendus. Argyriadis I., 2002. Les ressources sous-marines en eau douce : captage et exploitation. Rencontre sur le thème «Recensement des ressources en eau», CCI Marseille – Provence dans le cadre d’Hydrotop, 25 Septembre 2002. Comptes Rendus. Argyriadis I., 2003. Une réalisation industrielle d’exploitation de résurgences sous marines d’eau douce. Géologues, 136 : 42 à 46. Aronis G., 1964. Observations on the coastal karst of Greece. Mémoires A.I.H., V, Réunion d’Athènes 1962 : 256-265. BRGM, CNEXO et Société des Eaux de Marseille, 1974. Etat des connaissances sur les sources littorales et sous-marines. Etude documentaire par H. Paloc et L. Potié, BRGM, 74 SGN 249 AME, juillet 1974, 103 p. Castany G., 1967. Traité pratique des eaux souterraines. Dunod, Paris, 645 p. COST Action 621, 2005. Groundwater management of coastal karstic aquifers. Ed. 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Côtes rocheuses de Provence : évolution géologique. Jean-Joseph BLANC Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) Mots clés Aix-Marseille Université e-mail : [email protected] Abstract Rocky Provence shoreline: geological evolution. De la fin du Crétacé jusqu’à l’époque romaine et actuelle, étudier l’histoire du littoral rocheux de la Provence nous conduit à un voyage dans le temps. Nous allons tenter d’en esquisser le déroulement. Short analysis about the formation of the rocky Provence shoreline: at the Oligocene time, corso-sarde drift and pyreneo-provensal golf aperture. The results are the formation of the firsts littoral lines. The faulted continental steps show an evolution of the marine clifts. The messinian phase is marked by an elevation and a strong erosion of some clifts and the collapsed positions of the marine margins. The return of marine conditions at the plioquaternary periods presents the immersion of a large detritic slopes; the submersion of a karstic morphology and the formation of “ Calanques” valleys. At the holocene period, from the Atlantic phase, the actual shoreline is established. An elevation of marine sea-level from hellenistic and roman periods to the actual time shows several observations: shore abrasion platforms, littoral notches an submarine antic quarry. Key words Rocky coasts, clifts, corso-sarde drift, quaternary sea-levels, France, Provence, Calanques massif. Un ensemble continental Après le retrait de la mer du Crétacé au Campanien et Maestrichtien (83 à 65 Ma), une phase tectonique vers 72 Ma concerne une large terre émergée. Viennent ensuite les périodes du Paléocène et de l’Eocène (65 Ma à 34 Ma). La phase tectonique pyrénéo-provençale (40 Ma) est réalisée sous un climat continental chaud et une karstification accompagnée par le façonnement d’une surface d’érosion. A l’Oligocène (34 à 24 Ma), le bloc Provence-Corse-Sardaigne demeure indépendant du domaine sous-marin. Il est l’objet d’un mécanisme de distension relevant du rifting méditerranéen. La dérive corso-sarde est accompagnée par l’ouverture du golfe Liguro Provençal Les premières traces de rivage sont observées à l’Aquitanien de Carry-le-Rouet (23 à 20 Ma). Le début de la rotation anté-horaire du bloc Corse-Sardaigne, induisant un domaine marin, débute vers 21 à 20,5 Ma. Elle est terminée vers 18 Ma au Burdigalen inférieur. Le début de "l’océanisation" du golfe liguro-provençal se traduit par la rupture du bloc continental initial. Après la phase du "rifting" oligocène et d’un mécanisme de distension, se forment les premiers escarpements en bordure de la marge continentale en cours d’ouverture. Ce sont, au départ, des reliefs de cuestas d’origine tectonique évoluant ensuite en falaises marines (Canaille, Soubeyran, massif de Sicié, Sud des Maures et des Iles d’Hyères). Les surfaces d’érosion oligocènes et miocènes, les paléokarsts associés, sont abaissées vers le Sud et le Sud-Ouest lors d’une action de flexure et du jeu de failles littorales. D’où les grands entablements sous-marins actuels, de – 90 m Mésogée Volume 68| 2012 Littoral rocheux, falaises, dérive corso-sarde, niveaux marins quaternaires, France, Provence, Massif des Calanques. Introduction Résumé Bref exposé concernant la création du littoral rocheux de la Provence depuis l’Oligocène : dérive corso-sarde, ouverture du golfe pyrénéoprovençal. Premiers stades de la formation des rivages. Les cuestas faillées évoluent en falaises littorales tectonisées. L’événement du Messinien se traduit par une élévation et une forte érosion des escarpements littoraux et un abaissement des marges continentales. Le retour de la mer au Pliocène et au Quaternaire comporte l’immersion d’un vaste glacis détritique, l’ennoyage du karst et la formation des Calanques. A l’Holocène, dès la période atlantique, le tracé littoral actuel des côtes rocheuses est établi. On relève une élévation récente du niveau de la mer depuis les périodes héllénistique et romaine jusqu’à l’actuel, marquée par des encoches d’abrasion littorale et des platiers d’érosion superposés. 73 à – 160 m au large des Calanques, de Sicié, des Maures et des Iles d’Hyères. Ces bancs présentent un substratum calcaire crétacé à l’Ouest. A l’est de l’accident de Cassidaigne, ce dernier est de nature métamorphique. Evénement du Méssinien Cette crise majeure correspond à un bref retrait de la Méditerranée jusqu’à – 1500 m d’où un assèchement brutal et l’émersion de la marge continentale et de ses surfaces d’érosion. Cette régression induit le creusement des vallées (Rhône, Durance, dépression permienne) et l’incision des canyons au travers des surfaces émergées (Planier, Cassidaigne, Sicié, Stoechades). A terre, un nouveau karst vertical fore les entablements calcaires. A l’emplacement délaissé des anciens rivages rocheux, les escarpements sont ravivés par l’érosion et surélevés par l’activité de grandes failles jalonnées de brèches tout au long des massifs littoraux (ex : paléokarst tectonisé de Bandol et de la Pointe Fauconnière). Mésogée Volume 68| 2012 Côtes rocheuses de Provence : évolution géologique. Jean-Joseph BLANC. Retour de la mer : nouveaux rivages et oscillations climato-eustatiques 74 La mer revient en force avec la transgression du Pliocène (5,3 à 5 Ma) issue de la rupture tectonique du barrage de Gibraltar. La remontée très rapide du niveau de base jusqu’aux côtes + 180 m + 182 m doit être corrigée de l’exhaussement tectonique des reliefs durant le Plio-Quaternaire. Une partie importante du paléokarst creusé au Tertiaire se trouve immergée. Des circulations ascendantes, en Provence comme en Ardèche, façonnent des puits verticaux. La mer pliocène envahit les vallées et les gorges creusées au Messinien (Rhône, Durance, Régalon, Mirabeau, Argens, dépression permienne) ainsi que les canyons sous-marins. Du côté marin, des flexurations se manifestent et le fonctionnement de failles délimitant des gradins successifs. La surface d’érosion du Miocène est scindée en plusieurs paliers au large de Planier, Riou, Bancs des Blauquières et de Magaud. Le littoral à rias ne sera pas permanent. Le tracé du rivage change encore du Gélasien 2,58 Ma à 1,8 Ma au Pléistocéne inférieur, jusqu’à l’actuel, en fonction des oscillations glacio-eustatiques. Les bas niveaux liés aux périodes glaciaires ont reporté le rivage très au large, à des cotes voisines de – 150 m. Seules les conditions de la dernière régression glaciaire (stades isotopiques 4 et 2) sont assez bien connues quant aux tracés des anciens littoraux préhistoriques (– 120 m) : les archipels actuels étaient tous reliés au continent, formant des chaînons parallèles aux massifs de Marseilleveyre et des Maures (Riou, Iles d’Hyères). Les peuplements préhistoriques reconnus (Moustérien, Aurignacien, Gravettien, Magdaleinien) disposaient d’une marge appréciable large de quelques km à plus de 12 km sous la forme de glacis détritiques, dunes consolidées, éboulis, coulées argileuses, chaos de blocs et, bien entendu, cavernes (grottes Cosquer et des Trêmies), rivières souterraines de Port-Miou et du Bestouan. Les piémonts soliflués de la Coudourière (Le Brusc), à silex moustériens s’étendaient vers le large tout comme les épandages au nord de Giens et de Porquerolles. Evolution vers les rivages actuels Dès la dernière transgression post-glaciaire (Holocène), les données deviennent plus nombreuses et plus précises. La remontée du niveau est rapide. En dépit de l’épisode bref et froid du Dryas III, le climat tend vers un état tempéré plus chaud. La transgression envahit les basses vallées karstifiées formant les Calanques. On observe ensuite un ralentissement et même plusieurs paliers dans cette remontée. Plusieurs stades, dans l’évolution des rivages, sont maintenant assez bien connus. 1. Boréal : De 8700 à 7000 BP, correspondant au début du Néolithique. Une phase d’érosion se traduit par des éboulements avec mégablocs, ruptures de corniches et un important recul des falaises aux zones décomprimées, influence des réseaux de fractures voire impacts sismo-tectoniques. Des coulées d’argile rouges garnissent les versants se prolongeant jusqu’à – 45 m et – 27 m. Les recherches archéologiques ont permis de dater certains épandages (Sicié, Saint-Elme, Les Lecques, Giens). 2. Atlantique : 7000 à 5000 BP (Néolithique Cardial). Le climat devient nettement plus chaud et plus humide. Le niveau marin continue de remonter de – 28 m à – 8 m, d’où l’immersion des écueils littoraux (Le Brusc) et l’ennoyage de la partie supérieure du karst. Les sources nombreuses sont associées à des dépôts de tuf. En mer, on observe la formation de « mattes » de l’herbier à posidonies, vases noires à souches et fibres incarbonisées, zones réduites enrichies en matières organiques et en méthane (Fréjus, Giens). Les argiles noires se déposent en milieux laguno-marins, parfois associées à du maërl (concrétions à mélobésiées) et des dépôts d’huîtres. Une invasion marine remplit la cuvette de Berre et la rade de Toulon. Un contact d’érosion marque le sommet de la période Atlantique. Mésogée Volume 68| 2012 4. Sub-Atlantique : 2800 à 1700 BP. Une continuation est admise jusqu’à 500 AD. La remontée marine semble se stabiliser de – 2 m à – 0,35 m et même – 0,30 m à – 0,20 m. C’est une riche période archéologique : Age du Fer, période grecque archaïque (2575-2550 BP), héllénistique (fondation de Marseille, 2580 BP), romaine (2200 BP à 200 AD), gallo-romaine. Le climat, tempéré-chaud, humide, tend à se refroidir à l’époque gallo-romaine. Rivage rocheux antique : Le rivage rocheux antique diffère assez peu du tracé actuel à l’exception des côtes sableuses (Camargue, Fréjus). On note la formation des tombolos de Giens reliant l’île au continent. Des ralentissements et des arrêts temporaires dans la remontée du niveau marin amènent la formation de platiers d’arasion si la roche et l’exposition s’y prêtent. A l’Age du Fer : Une crise érosive se manifeste dans les talwegs et au niveau des falaises. Les dépôts de crues sont connus dans les vallées du Rhône, de l’Argens, du Var et du Gapeau. En milieu marin littoral, la crise érosive se traduit par un nouveau réseau de chenaux entaillant les «mattes» à posidonies, formant des banquettes imbriquées, véritables terrasses sous-marines (baie du Brusc) Le rivage rocheux, très proche de l’actuel, montre la formation de «plages de poche» cordons de galets et niveaux de tempêtes, le creusement de «visors» (rainures d’abrasion littorale) et trottoirs d’algues. Les prismes littoraux et une partie du sable des plages datent de cette époque. Aux plaines littorales, des limons bruns historiques, à céramiques antiques, surmontent les éboulis régressifs argileux (Giens, Porquerolles, Port-Cros). Les «mattes» de l’herbier sont datées par les colmatages des épaves antiques. Au Moyen-Age : Le climat devient un peu plus chaud et sec. Si le rivage rocheux n’accuse que peu de variations, on relève un développement des trottoirs d’algues et des herbiers de posidonies. Une nouvelle crise érosive élargit les chenaux disséquant les «mattes». Depuis l’époque grecque, les baies continuent à se colmater (mort du maërl). L’époque moderne : Elle n’apporte aucun changement notable à l’exception de quelques éboulis locaux. La crise climatique du « Petit Age de glace » montre quelques érosions sous-marines au niveau des chenaux des herbiers infralittoraux ainsi que l’extension des dépôts torrentiels (baies de Sanary et des Lecques). L’exhaussement récent du niveau marin depuis l’Antiquité (immersion des carrières romaines de La Couronne, de – 0,30 m au zéro actuel) se trouve prolongé par l’élévation marine constatée depuis 1855. Les effets escomptés, au Côtes rocheuses de Provence : évolution géologique. Jean-Joseph BLANC. 3. Sub-Boréal : 000 / 4600 BP à 3000 BP (Néolithique Chasséen, puis Chalcolithique et Bronze) Niveau à – 6 m jusqu’à – 4 m et même – 3 m. Le climat, tempéré chaud, montre une alternance de périodes sèches ou humides. Le détail apparaît assez compliqué. Les dépôts d’huîtres sont accompagnés par la formation de trottoirs d’algues (Lithophyllum). Au début du Sub-Boréal, une crise érosive amène la formation d’éboulis gravitaires colmatant les talwegs, de chutes de blocs et d’un nouveau recul des falaises littorales. La zone infralittorale voit le développement de chenaux anastomosés et d’un stade d’érosion des «mattes» à posidonies. Des encoches et gradins sous-marins s’observent à – 4 m – 3 m (époque du Bronze). 75 niveau des littoraux rocheux, seront sous la dépendance de la durée et de l’importance des submersions possibles et des tempêtes futures. On remarquera, pour certaines roches (calcaires compacts de l’Urgonien, quartzites, granite, basalte) une résistance remarquable à l’érosion comme le montrent certains témoins dans le paysage depuis l’Antiquité. Bibliographie sommaire Mésogée Volume 68| 2012 Côtes rocheuses de Provence : évolution géologique. Jean-Joseph BLANC. La bibliographie sur le sujet traité étant fort abondante, l’auteur a seulement mentionné les principales références utilisées. 76 Blanc J.-J., 2001. Les grottes du Massif des Calanques (Marseilleveyre, Puget, archipel de Riou) : évolution et remplissages quaternaires. Quaternaire, 11 (1) : 3-10. Blanc J.-J., 2010. Les anciens rivages de la Provence, du Cap Couronne au Cap Lardier. Bull. Musée anthrop. préhist. Monaco, 50 : 3-24. Bonifay E., 1967. La tectonique récente du Bassin de Marseille dans le cadre de l’évolution post-miocène du littoral méditerranéen français. BSGF, 7 (IX) : 540-560. Bonifay E., 1980. Niveaux marins plio-quaternaires et tectonique récente des côtes françaises de la Méditerranée. Actes Colloque CNRS, Université de Paris 1 : 280-302. Bourcart J., 1960. Les frontières de l’Océan. Albin Michel : 317 p. Collina-Girard J., 1996. Préhistoire et karst littoral : la grotte Cosquer et les Calanques marseillaises (B.‑du‑Rh., France). Karstologia, 27 : 21-40. Collina-Girard J., 1997. Analyse des profils sous-marins levés en plongées sur les côtes provençales. Implications eustatiques et néotectoniques. C.R.Ac.Sc., Paris, 325 : 955-959. Edel J.B., Dubois D., Marchant R., Hernandez J. & Cosca R., 2001. La rotation miocène inférieur du bloc corso-sarde. Nouvelles contraintes paléo-magnétiques sur la fin du mouvement. BSGF, 172 : 275-283. Flemming N.C., 1973. Form and relationship to present sea-level of pleistocene marine erosion features. Journ. Geology, 73 : 790-811. Froget C., 1966. Découverte de formations quaternaries sous-marines au Banc du Veyron, Baie de Marseille. C.R.Ac.Sc., Paris, 263 D : 1352-1354. Guery R;, Pirazzoli P.A. & Trousset P., 1981. Les variations de niveau de la mer depuis l’Antiquité à Marseille et à La Couronne. Histoire et Archéologie : 8-17. Laborel J., Mohrange G., Lafont R., Le Campion J., Laborel-Deguain F. & Sartoretto R., 1994. Biological evolution of sea-level rise during the last 4500 years on the rocky coast of continental southeastern France and Corsica. Marine Geology, 120: 203-223. Mohrange G., Provansal M., Vella C., Arnaud P., Bourcier M. & Laborel J., 1998. Montée relative du niveau de la mer et mouvements du sol à l’Holocène en Basse Provence (France). Méditerranée, Annales Géographie, 600 : 139-159. Monteau R., 1999. Remplissages karstiques tectonisés dans la région de Marseille. Karstologia, 37 (1) : 1-12. Ricour J., Argyriadis I. & Monteau R., 2005. C.R. Geoscience, 337 (2005) : 1277-1283. Monteau R., Ricour J. & Argyriadis I., 2005. Structure chevauchante du Massif de Marseilleveyre et de l’archipel : Riou, Jaïre, Maïre, à Marseille (B.-du-R.). Mésogée, 61 : 61-70. Vella C., Provansal M., Long L. & Bourcier H., 2000. Contexte géomorpho-logique de trois ports antiques : Fos, Les Laurons, Olbia. Méditerranée, 1 (2) : 99-140. Résumé La plupart des sources sous-marines de la Méditerranée sont saumâtres. Pour éliminer la salinité de la source sous-marine de Port-Miou, un barrage expérimental sous la côte zéro a été érigé dans la galerie pour faire obstacle aux entrées d’eau de mer, mais une certaine salinité a subsisté. Cette salinité résiduelle est attribuée à une aspiration d’eau de mer par une galerie karstique profonde connectée au réseau de Port-Miou. Cette hypothèse est fondée sur le fait qu’une pollution en titane est constatée en galerie, pollution qui proviendrait du rejet de boues rouges, résidu du traitement de bauxite riches en titane rejeté en mer dans une fosse de 300 m de profondeur au large de Cassis. Mots clés Méditerranée, sources saumâtres, pollution. Relations entre la contamination saline profonde des karsts côtiers méditerranéens et les variations eustatiques extrêmes : l’exemple de l’aquifère de Port-Miou (Marseille, France). CAVALERA Thomas (1), GILLI Eric(2), MAMINDY-PAJANY Yannick (3) & MARMIER Nicolas (4) (1) Université de Provence, 3, place Victor Hugo. 13331, Marseille, France ; (2) Université de Paris 8 et UMR ESPACE 6012, 8, place Garibaldi, 06300, Nice, France ; (3) LSRAE (Laboratoire de Radiochimie, Sciences Analytiques et Environnement - FR CNRS 3037), Universié de Nice Sophia Antipolis, 28, avenue Valrose, 06108 Nice Cedex 2 ; (4) ECOMERS/EA 4228, Université de Nice e-mail : [email protected] Key words Mediterranean, brackish springs, pollution. Le système karstique de Port-Miou est constitué d’une galerie horizontale sousmarine de plus de 2 km dans les calcaires de l’Urgonien. Dans les années 70, cette source saumâtre a fait l’objet l’objet d’études scientifiques et d’explorations spéléologiques, destinées à permettre la mise en place d’un captage expérimental. Pour autant, les ouvrages successifs n’ont pas permis de s’affranchir de la salinité résiduelle qui est restée proche de 3 g l-1. Les explorations par les spéléoplongeurs ont mis à jour un réseau développé à plus de 179 m sous le niveau marin où l’eau est toujours saumâtre. De fortes concentrations en titane ont été mesurées à la surface des sédiments de la galerie en amont du barrage et à grande profondeur. Localement, les « boues rouges », résidus de traitements de la bauxite, sont rejetés dans le canyon de Cassidaigne au large de Cassis à 300 m de profondeur. Ces boues sont riches en métaux lourds et notamment en titane. Ces observations géochimiques soutiennent le modèle d’une aspiration d’eau de mer par une galerie karstique profonde connectée au canyon sous-marin. Le canyon de Cassidaigne recoupe un plateau continental calcaire karstique riche en dolines et grottes, et sa morphologie rappelle celle d’une réculée karstique. La présence de ce karst noyé à plusieurs centaines de mètres sous le niveau marin est liée aux différents épisodes de chutes de la Méditerranée, et notamment celui du Messinien. Mésogée Volume 68| 2012 Most underwater Mediterranean springs are brackish. In order to eliminate the salinity of the Port-Miou underwater spring, an experimental dam under the zero level has been erected in the karst gallery to impede the intrusion of the sea water into it, although a certain degree of salinity still remains. This residual salinity is attributed to a suction of sea water through a deep karst gallery connected to the Port-Miou network. This particular assumption is based on the fact that titanium pollution is found in the tunnel. This pollution ought to be the result of the discharge of red mud – titanium rich residue from the bauxite ore processing – that are dumped at sea in a 300 meters deep marine canyon off Cassis. Les sources sous-marines karstiques sont répandues sur le pourtour méditerranéen, mais la plupart sont saumâtres, ce qui limite leur exploitation. Les études récentes sur la spéléogenèse des karsts littoraux ont permis de souligner l’importance des variations eustatiques sur leur processus de karstification. Introduction Abstract Relationship between salt deep contamination of Mediterranean coastal karts and extreme sea-level variations: the exemple of the aquifer of Port-Miou (Marseille, France). 77 Les réseaux de galeries anciennes situées sous le niveau marin actuel sont responsables de la contamination par l’eau de mer des aquifères karstiques côtiers méditerranéens. Le modèle de contamination par les drains noyés permet de comprendre pourquoi les différentes tentatives d’exploitation de ces karsts ont jusqu’à présent échoué. Remarques annexes Mésogée Volume 68| 2012 Relations entre la contamination saline profonde des karsts côtiers méditerranéens et les variations eustatiques extrêmes : l'exemple de l'aquifère de Port-Miou (Marseille, France). Thomas CAVALERA, Eric GILLI, Yannick MAMINDY-PAJANY & Nicolas MARMIER. A la suite de l’exposé de M. Cavalera, Jean RICOUR ([email protected]) présente les remarques suivantes 78 1. La galerie karstique de Port-Miou n’est pas une galerie « sous-marine » mais souterraine et continentale située sous la côte zéro. 2. Sans vouloir nier la possibilité d’une hypothétique remontée d’eau de mer, par effet Venturi, sur une hauteur de 300 m et une longueur de plus d’un kilomètre, par une hypothétique galerie karstique sousmarine, M. Ricour attire l’attention sur le fait suivant : Les boues rouges contenant du titane, avant d’être rejetées à 300 m de profondeur dans la fosse de Cassidaigne, cheminent tout au long de la calanque de Port-Miou dans une conduite métallique, enterrée à faible profondeur en surplomb du réseau karstique urgonien dans lequel la galerie est creusée. Galerie et conduite sont voisines et la conduite pénètre même dans la galerie à la faveur d’un puits naturel pour atteindre la mer par l’exutoire de la galerie. La conduite métallique étant vieille de trente ans, il n’est pas impossible que des fuites de boues rouges atteignent naturellement le réseau karstique et la galerie. Dans la partie amont de cette galerie, en des endroits où elle n’est pas enterrée, des fuites ont été signalées à plusieurs reprises. Instructions aux auteurs Les manuscrits doivent être fournis dans un premier temps en fichier texte par courrier électronique. Les noms, adresses et e-mails de rapporteurs potentiels devraient aussi être inclus dans la lettre d’accompagnement, mais les éditeurs ne sont toutefois pas tenus de faire appel aux rapporteurs proposés. Les textes retenus seront soumis à l’avis d’au moins un rapporteur. La version corrigée sera fournie sur support informatique. - Format Chaque article comprendra dans l’ordre : Titre français et anglais. NOM Prénom, affiliations et adresses respectives du ou des auteurs (dans le cas de co-auteurs préciser le nom du correspondant). Résumé de 1000 caractères maximum et six mots clés dans la langue courante de l’article. Résumé de 1500 caractères maximum et six mots clés dans l’autre langue. Introduction. Matériels et méthodes. Résultats et discussion. Conclusion (si nécessaire). Remerciements. Références. - Références Les références bibliographiques seront citées dans le texte comme suit : (Ramade, 1974), (Francke & Engel, 1986), (Brochu et al., 2012), (Ramade, 1974 ; Francke & Engel, 1986). Elles doivent être regroupées par ordre alphabétique à la fin du manuscrit sur le modèle suivant : Ramade F., 1974 - Eléments d’écologie appliquée. Ediscience Ed., Paris : 522 p. Francke W. & Engel W., 1986 - Synorogenic sedimentation in the Variscan belt of Europe. B. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 25-33. Iordansky N. N., 1973 - The skull of the Crocodilia. In Gans C. & Parson T. S. Eds., Biology of the Reptilia, Morphology D., 4 : 201–284. Academic Press, London. Les abbréviations des périodiques seront celles de l’ISI (http://library.caltech.edu/reference/abbreviations/ ; http://corail.sudoc.abes.fr/). Seuls les noms latins (genre et espèce) doivent être écrits en italique, tandis que les auteurs de noms taxonomiques doivent être cités comme suit : Crocodylus niloticus Laurenti, 1768 ; Voay robustus (Grandidier & Vaillant, 1872). - Figures et illustrations Les numéros des figures et des tableaux seront en chiffres arabes. Les unités de mesure normalisées sur le mode du Système International d’Unités. Dans le texte courant, les références aux illustrations et tableaux seront présentées ainsi : (Figure 1), (Figure 1A), (Figures 1 et 2). Les tableaux seront saisis sous Word, Excel ou Open Office uniquement, en respectant les mêmes normes typographiques que le texte. Les illustrations, dessins et photographies, uniquement en noir et blanc, seront fournies au format informatiques TIFF ou JPEG de 300 dpi pour les photographies et 600 dpi pour les dessins au traits. Les illustrations et photographies seront dotées d’un numéro d’ordre et pourront être groupées. Dans ce dernier cas, elles seront identifiées par une lettre capitale (A, B, etc...). Elles seront accompagnées d’une échelle métrique, sans coefficient multiplicateur. Les légendes des figures et tableaux seront regroupées sur une même page en fin de texte. - Appendices et informations supplémentaires Des données supplémentaires pourront être publiées en sus, et accessibles en ligne. - Tirés-à-part Il sera fourni à chaque auteur un fichier format PDF de son article. 79 InstructionS TO authors Papers must first be supplied in electronic format only or by e-mail. Names, addresses and e-mails of potential referees for the manuscript should also be included in the cover letter. However, the Editors are under no obligation to use the recommended referees. The selected manuscripts will be submitted to at least one reviewer. After correction, the final version will be sent on to numeric support. - Format Each paper should content : Title in French and in English SURName(S) First-name(s), affiliation(s), and address(es) of author(s) (in case of multiple authors, indicate the corresponding author and presenter). Abstract, no longer than 1000 characters and six key-words in the main language of the article Abstract of no more than 1500 characters and six key-words in the other language. Introduction Materials and methods Results and discussion Conclusion (if necessary) Acknowledgements References - References The references should be cited in the text as follows: (Ramade, 1974), (Francke & Engel, 1986), (Brochu et al., 2012), (Ramade, 1974 ; Francke & Engel, 1986). They should be listed alphabetically in the references, at the end of the paper, as follows: Ramade F., 1974 - Eléments d’écologie appliquée. Ediscience Ed., Paris : 522 p. Francke W. & Engel W., 1986 - Synorogenic sedimentation in the Variscan belt of Europe. B. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 25-33. Iordansky N. N., 1973 - The skull of the Crocodilia. In Gans C. & Parson T. S. Eds., Biology of the Reptilia, Morphology D., 4 : 201–284. Academic Press, London. Journal abbreviations are those provided by ISI (http://library.caltech.edu/reference/abbreviations/). Only the Latin names (genus and species) should be italicised. Author of taxonomic names should be cited in the text as follows: Crocodylus niloticus Laurenti, 1768; Voay robustus (Grandidier & Vaillant, 1872). - Figures and illustrations Figure and table numbers should be in Arabic numerals. Authors are requested to use the International Units System. 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